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du 10 janvier 2008
RÉNOVATION

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Pour retrouver en vidéo Olivier-Christian Derveloy et Sébastien Perthuis : cliquez ici

Paris (XVe) Ils ont respectivement 36 et 38 ans. Il y a moins de six mois, Olivier-Christian Derveloy et Sébastien Perthuis ont ouvert en août le 'p'tit' resto-point chaud dont ils rêvaient. La rénovation du fonds a été réalisée par leurs soins avec beaucoup d'idées puisées dans les magasins de bricolage.
Nelly Rioux - reportage vidéo Cécile Charpentier

Le P'tit Plus, un chantier fait maison

La devanture avant (à gauche) et après. C'est Inbev Café In qui a pris en charge le store, l'enseigne et l'éclairage extérieur.


À 36 et 38 ans, Olivier-Christian Derveloy et Sébastien Perthuis ont réalisé un rêve en ouvrant leur 'p'tit' resto-point chaud à Paris.

C'est l'histoire de deux copains d'armée. L'un a fait l'école hôtelière à Clichy, l'autre est commercial. Ils se retrouvent tous les deux au chômage et décident de réaliser leur rêve : "Avoir un petit resto à nous." Ce qui les amène à visiter des fonds et le rêve devient réalité. Les agences n'arrivent pas à leur dénicher la perle rare mais un brasseur d'Inbev France Café In qu'Olivier-Christian connaît va les alerter. "Allez voir rue de Vaugirard, il y a quelqu'un qui s'en va…" Et c'est le coup de coeur bien que le fonds ne soit ni très grand ni en très bon état. Le prix correspond à leur projet. Aussitôt vu, aussitôt fait, ils signent le bail le 2 juillet 2007 et ouvriront les portes du P'tit Plus le 20 août, après six semaines de travaux entièrement réalisés par leurs soins - à l'exception du comptoir-bar dédié à la vente à emporter, agencement et matériels fournis par Furnotel Paris.

Vider le local et tout réorganiser
Le bail à peine signé, les deux associés retroussent leurs manches pour vider le local et faire le tri entre ce qui est récupérable et ce qui ne l'est pas. Le mobilier a pu être conservé (tables et chaises) ainsi que le matériel de cuisine. Celle-ci est plus proche d'un office que d'une cuisine, mais est parfaitement ventilée avec un raccordement sur un conduit spécifique. En enlevant l'ancien comptoir et le mobilier attenant, mauvaise surprise, le mur est complètement abîmé. Il faudra isoler entièrement la paroi avec du placoplâtre. Le carrelage, lui, n'est plus au goût du jour, et les deux compères vont se transformer en carreleurs d'un jour en en posant un nouveau directement sur l'ancien, sans casse ni ragréage. Sur les murs, le choix se porte sur une toile en fibre de verre qui a l'avantage de bien recouvrir les murs imparfaits et qui accepte volontiers une couche de peinture. Et justement côté déco, Olivier-Christian Derveloy et Sébastien Perthuis ont eu la bonne idée de conserver l'arche en bois qui comporte des cases pour accueillir des bouteilles de vin et qui met en valeur l'ensemble de la surface. Pour décorer les murs, ils se sont amusés à peindre eux-mêmes des tableaux. Les vieux cadres ont été récupérés, repeints avec de la peinture 'ardoise', et ainsi transformés en menus sympathiques. Les luminaires ont été achetés dans un magasin de bricolage. Inbev Café In a participé à cette ouverture en fournissant une nouvelle pompe à bière, en s'occupant de son installation, et en prenant à sa charge le store, l'enseigne et l'éclairage extérieur. Les cafés Tozzi ont déposé une machine à café Wega, et c'est avec eux que les nouveaux exploitants ont mis en place une formule 'café du matin' à 0,90 E au comptoir, de 7 heures à 11 h 30. Un grand succès dans le quartier, qui leur a valu un passage au 19/20 Île-de-France de France 3.

Épicerie fine et soirées à thème
Depuis l'ouverture, l'activité est très irrégulière. Et dans ce quartier, la concurrence est rude : pas moins de 8 points de restauration sur cette portion de rue, sans compter la proximité de grandes avenues de Montparnasse également bien achalandées. Olivier-Christian et Sébastien ont été obligés de faire preuve d'imagination pour se démarquer. C'est ainsi qu'en dehors de la formule café du matin, ils proposent depuis peu une petite ardoise de plats chauds à consommer sur place ou à emporter (calamars à l'armoricaine, ravioles à la ricotta et épinards…). La vente à emporter est originale avec des paninis atypiques (poulet cajun et légumes, par exemple) qui changent des traditionnels 'tomate-mozza', mais aussi des tartines sur pain poilâne, salades, ciabattas. Normalement fermé le soir, les deux associés ont eu l'idée d'ouvrir ponctuellement le vendredi, à l'occasion de soirées à thème (rugby, beaujolais nouveau…). C'est l'occasion de distribuer des flyers dans le quartier pour faire venir les résidents et les amis. Les débuts sont néanmoins difficiles et les deux associés n'ont toujours pas réussi à se verser un salaire. Ils n'en restent pas moins optimistes, car pour le moment ils arrivent à payer leurs charges et ont décidé d'affiner leur offre avec une proposition épicerie fine (vins fins, huiles et vinaigres, épices et condiments…). Des P'tit Plus pour cette adresse si sympathique ! n zzz22v EN0607

Le P'tit Plus
121 rue de Vaugirard
75015 Paris
Tél. : 01 45 67 04 61

Chiffres-clés
Surface du fonds : 45 m2
Prix : 140 000 E
Loyer : 3 000 E par trimestre
Emprunt contracté : 100 000 E sur sept ans
Apport personnel : 30 000 E x 2
Montant des travaux (matériel compris) : 26 000 E
Création d'une SARL avec un capital de 10 000 E
Statut : Cogérant à 50/50 avec un statut TNS
Subvention : Aide à la création d'entreprise
Capacité : 17 places assises + 5 en mange-debout


Le comptoir-bar de vente a été conçu et installé par Furnotel.


Un nouveau carrelage a été posé directement sur l'ancien revêtement, ce qui permet de ne pas tout casser ni de faire un ragréage. Il faut juste bien évaluer l'épaisseur supplémentaire que cela implique et prévoir des seuils pour faire la jonction.

LES FRAIS QUE L'ON OUBLIE EN GÉNÉRAL DE BUDGÉTER DANS LE CADRE D'UNE REPRISE D'ÉTABLISSEMENT
1. Si vous contractez un prêt, vous aurez des frais bancaires - que vous pouvez négocier . Généralement, comptez au minimum 1 % du montant emprunté. Ces frais seront prélevés dès la première échéance.
2. Terminal carte bleue : indispensable pour être agréable à vos clients. Compter environ entre 25 et 20 E* par mois de souscription avec le terminal. Ensuite sachez que chaque opération est facturée (0,25 % du montant + 0,22 E par carte*).
3. Titres restaurant également indispensables lorsque l'on vise une clientèle de midi : 65 E* de frais de dossier + commission à verser suivant le type de chèque.
4. Sacem : 153 E* à l'année pour un code NAF 553 (restauration rapide). Ce forfait permet de diffuser toutes les formes de médias (radio, TV, musique enregistrée).
5. Honoraires du comptable : compter environ 300 E* mensuels pour une comptabilité totale (y compris déclaration de TVA).
6. Droit de terrasse : à Paris, 266 E* par an.
7. Fluides : eau, gaz, électricité, téléphone. Penser aux différents abonnements à souscrire.

* Ces chiffres sont donnés à titre purement indicatif et ne sont aucunement systématiques. Chaque cas doit être étudié individuellement.

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