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![]() du 23 octobre 2008 |
JURIDIQUE |
CETTE PROPRIÉTAIRE DE BAR AVAIT FUMÉ DANS SON ÉTABLISSEMENT PENDANT LA FERMETURE
Marlène Louis relaxée, mais le procureur a fait appel
Marlène
Louis risquait 335 E d'amende pour défaut d'affichage de l'interdiction
de fumer et pour avoir fumé dans son établissement alors qu'il était
fermé à la clientèle. Le tribunal de proximité de Cherbourg
vient de relaxer la propriétaire de L'Oasis à Tourlaville (50). Il a
conclu à la nullité du procès-verbal dressé par les policiers,
notamment en raison d'une erreur manifeste de rédaction : l'agent de police
n'y avait pas cité les bons textes, qui prévoient et punissent l'absence
d'affichage de l'interdiction de fumer. Le tribunal a sanctionné aussi le fait
de mentionner l'infraction relative à l'incitation à la violation
de l'interdiction de fumer par un responsable d'établissement, infraction qui
ne peut être soumise à la procédure du timbre-amende. En revanche,
il a écarté le moyen de défense de l'exploitante - la fermeture de
son établissement au public
au moment du contrôle -, faute de témoignages prouvant la véracité
de cette information.
Marlène Louis peut donc souffler. Mais c'est
provisoire, car le ministère public du tribunal de police de Cherbourg a aussitôt
fait appel de cette décision, rendue le 14 octobre. Rejoint par l'association
DNF (Association pour le droit des non-fumeurs), qui s'était portée partie
civile en raison de son habilitation à agir en justice pour les infractions
à la loi Évin, et réclamait 3 000 E de dommages-intérêts,
qui vient aussi de faire appel de cette décision. L'affaire sera donc jugée
à nouveau devant la cour d'appel de Caen.
Un droit de terrasse gratuit
pour les bars de Tourlaville
André Rouxel,
maire de Tourlaville, a adressé un courrier à la propriétaire de
L'Oasis, dans lequel il se félicite de cette décision tout en précisant
: "Toute loi est faite pour
être respectée, je pense aussi que la manière de le faire doit prendre
en compte un minimum de compréhension et de bon sens." Mais surtout, le maire
rappelle : "Il reste que derrière cette loi, un problème économique
demeure, qui engendre des difficultés de plus en plus grandes dans le secteur
d'activité qui est le vôtre. (…) J'en profite aussi pour vous redire
qu'à Tourlaville, et pour tenter d'aider de notre mieux le commerce de proximité,
nous autorisons les bars à édifier des terrasses extérieures pendant
huit mois de l'année et ce, à titre gratuit, espérant ainsi apporter
notre contribution à la défense de votre profession."
P.
C. zzz66b
Cliquez ici pour retrouver notre article 'Quand la loi, c'est la loi' relatant cette affaire, paru dans L'Hôtellerie Restauration n° 3101 du 2 octobre 2008
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L'Hôtellerie Restauration n° 3104 Hebdo 23 octobre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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