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	du 11 septembre 2008	RESTAURATION

Bordeaux (33) Incontestablement, le déménagement de L'Oiseau Bleu sur la rive droite bordelaise est une réussite. Il faut dire que Sophie et Frédéric Lafon possédaient les bonnes cartes : un talent connu et reconnu, et le cadre enchanteur d'une maison rénovée dotée d'une terrasse.
Brigitte Ducasse

L'Oiseau Bleu change de nid, les clients apprécient

Frédéric Lafon, le chef, et son épouse Sophie (sommelière), 'l'accord parfait' de L'Oiseau Bleu.

Après plus de 7 ans passés cours Clémenceau dans l'hypercentre de Bordeaux, Sophie et Frédéric Lafon souhaitaient changer de cadre. Ils ont trouvé leur bonheur avenue Thiers, à la Bastide, un quartier de la rive droite en pleine rénovation. Sept mois de travaux plus tard - une gageure -, en avril dernier, l'ancienne gendarmerie achetée 280 000 euros et transformée pour un coût dépassant cette somme, livrait sa métamorphose conduite par l'architecte Alain Sottet. L'harmonie des couleurs choisies, des matériaux utilisés et du mobilier occupant les deux salles - d'une capacité totale de 50 couverts - est à l'image du couple occupant les lieux. Évoluant dans une superbe cuisine de 60 m² ouvrant sur le jardin, Frédéric Lafon, chef talentueux qui n'a jamais joué dans l'esbroufe, ne cache pas que grâce à son nouveau piano, un Maestro - plaque gaz et deux planchas -, les plats sont plus élaborés avec, notamment, la possibilité de cuissons longues, et bien plus maîtrisées. Son second, Sébastien Joigneau, observe que dans un espace qui a doublé sa superficie, le travail est bien plus agréable et permet d'accélérer les cadences.
Désormais, ils sont neuf, dont cinq personnes en cuisine. Dans la foulée, l'offre s'est enrichie. Au traditionnels menus carte (à 26, 31 et 36 euros), ont été ajoutés des plats à la carte permettant "de se faire plaisir" avec des produits nobles : Foie gras de canard, Lasagne de crabe, Pigeonneau rôti au miel… largement appréciés par une clientèle du soir.

Une carte des vins riche de 200 références
En salle, Sophie Lafon, sommelière, qui a l'oeil sur une carte des vins de plus de 200 références, est également comblée. D'abord, la cave en terre battue sous la maison - une merveille pour la conservation des flacons - va lui permettre d'enrichir encore la collection. Et il y a tout le reste. "Nous avons changé la vaisselle et fait l'impasse sur le nappage, hormis en terrasse. Une terrasse en bois de 40 couverts, prise d'assaut dès que le moindre rayon de soleil pointe son nez !" Dès l'ouverture, le succès est foudroyant. "On ne s'attendait pas à un tel démarrage, confie en riant Sophie, le midi surtout, avec les entreprises et les cabinets médicaux et labos très nombreux de ce côté-là de la Garonne." Et si, au final, le ticket moyen à 50 euros reste quasi-identique à celui du cours Clémenceau, en revanche, le nombre de couverts par jour a bondi d'au moins 30 % ! n zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 3098 Magazine 11 septembre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE