du 24 juillet 2008 |
L'ÉVÉNEMENT |
ACTEUR DE LA FORMATION ET DE L'EMPLOI
LE FAFIH OPCA AFFICHE D'EXCELLENTS RÉSULTATS ET UNE DYNAMIQUE RARE POUR CE TYPE D'ORGANISME
Une collecte qui dépasse 110 ME et une progression de tous les dispositifs de formation. L'organisme paritaire offre des réponses pertinentes aux entreprises et aux personnes. Bilan et objectifs avec Michel Geiser, directeur général.
Propos recueillis par Sylvie Soubes
Michel Geiser. |
L'Hôtellerie
Restauration : La formation
professionnelle a le vent en poupe. Vos résultats le prouvent ?
Michel Geiser :
La
loi de 2004 sur la formation tout au long de la vie a vraiment boosté la formation
professionnelle. Pour le Fafih, la collecte a augmenté depuis 2003 de 57 %.
On est passé de 63 à 110,8 millions d'euros. Le nombre d'adhérents
a lui aussi grimpé de 92 000 à 100 000. Le nombre de salariés en
formation est passé de 71 000 à 138 500. Dans cette dynamique, l'égalité
d'accès à la formation s'est nettement améliorée, notamment
pour le public féminin. Pour les entreprises de moins de 10 salariés,
on tournait autour de 17 000 salariés par an. Ce chiffre est de 30 000 aujourd'hui.
Je ne vous cache pas qu'il est toujours très difficile de s'adresser aux TPE.
Nous en avons 90 000 réparties sur tout le territoire. C'est d'ailleurs le
problème des OPCA : le manque de proximité. Or, le Fafih offre aujourd'hui
un vrai service de proximité.
Pour le Fafih, c'est quoi la bonne
politique de proximité ?
Un maillage efficace en région.
On a aussi beaucoup amélioré la communication à travers notre site
internet. Et on a créé de nouveaux outils, allant du simple flyer à
des plaquettes d'information dédiées. Sachant que nous avons beaucoup
travaillé sur le contenu, car nous devions vulgariser l'information pour les
petites entreprises pour qui l'accès doit être au plus facile. Nous diffusons
aussi des documents destinés aux salariés sur le DIF et
la VAE, et aux demandeurs d'emploi. Nous
avons aussi des chargés de mission qui vont à la rencontre des TPE.
Très souvent, ces entreprises ne connaissent pas le rôle du Fafih. Elles
savent qu'elles doivent donner un chèque mais elles n'ont pas conscience de
tout ce qu'on peut leur apporter.
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Les inquiétudes concernant l'avenir du Fafih
OPCA semblent dissipées ?
Les partenaires sociaux sont ravis car nous sommes
dans une position totalement contradictoire avec ce que dit l'État des OPCA.
Le récent contrôle de l'Egast nous concernant a conclu sur un personnel
qualifié, des coûts maîtrisés et un paritarisme fort. Sur
le projet de réforme, j'ai mobilisé les partenaires sociaux pour que le
Fafih se place en situation de projection et non sur la défensive. La démarche
est assez osée, mais on l'a fait, et on est allé assez loin dans notre
plan d'action. Le Fafih devrait être maintenu compte tenu du montant de notre
collecte qui est dans la fourchette haute. Nous avons une surface financière
suffisante pour faire ce que
l'État demande.
Quels
sont les grands axes de ce plan d'action ?
En résumé, le Fafih OPCA veut être
le référent unique au service des entreprises et des personnels. Un seul
et même interlocuteur, quel que soit le statut des personnes, simplifie les
canaux d'accès et favorise l'investissement. On a même mis en avant que
c'était à nous de nous occuper de la taxe d'apprentissage. Le Fafih
se veut aussi garant de l'accès à la formation du plus grand nombre.
Il doit continuer d'oeuvrer pour optimiser la dynamique de formation et ses financements
en nouant des partenariats institutionnels nationaux et régionaux. Tout cela
permet d'établir les conditions d'une simplification de l'accès à
la formation et concourt à apporter une réponse pertinente aux besoins.
Pour le Fafih, 2008 reste une année
chargée ?
Nous allons poursuivre le maillage
territorial et nous allons encore renforcer notre communication. Le président
Michel Bedu vient de prendre ses fonctions. Nous avons aussi eu un changement
de statut. Désormais, les plénières des 20 Commissions régionales
paritaires formation (CRPF) sont composées de 20 membres titulaires (10 par
collège). Pour la première fois, leurs présidents prennent leurs
fonctions en même temps que les présidents nationaux pour un mandat de
la même durée, trois ans. L'avenir, c'est une cohérence absolue
des 4 instances nationales de l'hôtellerie et de la restauration et activités
connexes : CPNE, Observatoire, Adefih et Fafih. On va multiplier, bien sûr,
les actions dans tous les départements en proposant des thèmes appropriés.
Quatre grands axes ont été retenus par les partenaires sociaux : techniques professionnelles, entretiens
individuels, hygiène et tout ce qui concerne la sécurité. On a mis
en place une charte de partenariat dans laquelle les centres de formation. Nous
ne voulons à terme travailler qu'avec des organismes chartés, qui garantissent
les objectifs. La formation des saisonniers reste aussi plus que jamais au programme
avec des stages hors saison. zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 3091 Hebdo 24 juillet 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE