UN MODÈLE ÉCONOMIQUE EN
FAVEUR DES PETITS PRODUCTEURS DU TIERS-MONDE
Les Français savent mieux ce qu'est
le commerce équitable selon le 2e baromètre Malongo-TNS Sofres
Alors que s'achève la 8e Quinzaine du commerce
équitable, les Français sont-ils prêts à s'investir 'durablement'
dans la démarche ? Le torréfacteur niçois Malongo, qui est
un des tous premiers à s'être engagé à soutenir ce modèle
économique dès le début des années 1990, vient de livrer les
résultats de son 2e baromètre du commerce équitable, réalisé
avec l'institut TNS Sofres. Principale constatation : "La compréhension
du concept et son acceptation progressent." Et la consommation "se développe",
même "si les parts de marché restent marginales".
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La motivation des consommateurs ? "Aider
les pays du tiers-monde à se développer." |
Voici
la 2e édition du baromètre du commerce équitable Malongo
-TNS Sofres, destiné à connaître les réflexes, les attentes
et la vision des consommateurs vis-à-vis de ce modèle économique.
Cette enquête a été réalisée les 6 et 7 mars 2008 auprès
de 1 000 personnes représentatives de la population française âgée
de 18 ans et plus. Les personnes ont été interrogées à domicile,
par le réseau des enquêteurs de TNS Sofres, selon la méthode des
quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) et stratification par
région et catégorie d'agglomération.
"Premier constat de taille : plus d'un Français
sur deux (55 % contre 47 % en 2006) a le sentiment de savoir exactement ou assez
bien ce qu'est le commerce équitable. On note donc une nette progression du
sentiment de connaissance de cette notion chez nos compatriotes et 2008 marque ainsi
un cap symbolique. Le commerce équitable est aussi perçu de façon
positive par près de 3 Français sur 4, explique-t-on chez Malongo.
La sympathie à l'égard de ce type de commerce est d'ailleurs en progression
de 2 points : 71 % des Français évoquent le commerce équitable
comme un concept positif. Une sympathie à comparer à celle recueillie
par le développement durable (76 %) et les produits bio (77 %), en très
nette progression (respectivement + 8 et + 9 points) depuis 2006. La connaissance
et la sympathie sont d'autant plus fortes que le capital socioculturel est élevé
: les cadres, les diplômés, les foyers à hauts revenus, les habitants
de l'agglomération parisienne, ceux qui s'intéressent beaucoup à
la politique sont les plus sensibles au commerce équitable. Le rejet de l'idée
de commerce équitable est faible (16 % des Français), et
surtout le fait de catégories peu diplômées,
rurales et peu impliquées dans la vie sociale. En termes de représentation,
le commerce équitable est davantage considéré comme un geste citoyen
ou un acte civique d'aide en faveur des pays en voie de développement que comme
un acte de consommation quotidienne réfléchi. 29 % des Français
déclarent acheter régulièrement (au moins une fois par mois) un produit
issu du commerce équitable. On note une progression de 3 % des déclarations
d'achat régulier de produits issus de ce commerce. Même si ce sentiment
d'achat est sans doute surévalué par rapport à l'achat effectif
de produits du commerce équitable, il peut être considéré comme
encourageant, les Français considérant qu'il s'agit là d'achats
valorisants et utiles. Parmi ceux qui achètent des produits issus du commerce
équitable, 7 % les cherchent en priorité dans les rayons et 21 % ne les
cherchent pas, mais les achètent lorsqu'ils les trouvent. Même si le
produit équitable n'est pas acheté, il constitue en outre une source d'intérêt
pour 31 % de Français : une part d'acheteurs potentiels qui a progressé
de 8 points depuis 2006. Le constat se confirme : le commerce équitable suscite
la curiosité des Français, sans que l'acte d'achat se concrétise
forcément. Quels sont les leviers d'achat des produits équitables ? Disposer
de plus d'information, bien sûr : 80 % de ceux qui savent ce qu'est le commerce
équitable achètent des produits qui en sont issus. 73 % des Français
considèrent qu'il est indispensable que l'identité du producteur et sa
localisation géographique figurent sur les produits du commerce équitable.
Globalement, les Français ont de fortes attentes d'informations concernant
ces produits : pour 71 %
d'entre
eux, savoir comment les petits producteurs sont rémunérés ou aidés
est indispensable ou très important. Une motivation forte : aider les pays
du tiers-monde à se développer. Comme en 2006, l'acte d'achat équitable
est avant tout considéré comme une façon 'd'aider les petits producteurs
des pays les plus pauvres', pour 73 % des personnes interrogées. Le label
est jugé comme l'une des informations les plus importantes à faire apparaître
sur un produit du commerce équitable pour 73 % des Français (ce chiffre
monte à 87 % chez les acheteurs de produits équitables). La qualité
des produits du commerce équitable est particulièrement soulignée
par les consommateurs de produits équitables. 50 % d'entre eux déclarent
que ces produits sont de meilleure qualité que les autres.
Pour 54 % des Français (et 64 % des acheteurs
de produits issus du commerce équitable), ces produits ont toutefois l'image
de produits chers. Ils sont parfois difficiles à trouver en magasin, selon
46 % des Français. Un chiffre qui monte à 55 % pour les consommateurs
de produits équitables. Les consommateurs équitables représentent
21 % de la population. Ils ont une vision positive et qualitative des produits et
ont confiance dans les effets de ce commerce. Ils ont un profil spécifique
et engagé, socialement et idéologiquement." À suivre.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3080 Hebdo 9 mai 2008 Copyright © - REPRODUCTION
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