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![]() du 2 mai 2008 |
RESTAURATION |
Le Front National manifeste sous les fenêtres de l'Umih
Après la prise de position du président de l'Umih, André Daguin, dans le dossier des salariés sans-papiers (lire L'Hôtellerie Restauration n°3078 du 24 avril 2008), le syndicat d'extrême droite a manifesté devant l'immeuble du syndicat, rue d'Anjou à Paris. Qu'en pense le chef de file des restaurateurs ? Micro.
![]() Le 24 avril, Marine Le Pen prend la parole au pied du siège national de l'Umih. |
L'Hôtellerie
Restauration : Comment percevez-vous
cette manifestation du Front National, le 25 avril, au pied du siège national
de l'Umih ?
André Daguin :
C'est un parti extrémiste à la recherche d'électeurs qui a manifesté
contre quelque chose que ses dirigeants ont eux-mêmes inventé. Je n'ai
jamais recherché la régularisation globale. J'ai dit à Brice Hortefeux
qu'il avait raison de vouloir faire du cas par cas. Mais ce que nous souhaitons,
nous, c'est que ça aille plus vite.
Pourquoi avoir réagi dans ce
dossier ?
Je me suis jeté dans cette bagarre
parce qu'on s'est mis à montrer du doigt la profession alors qu'il n'y avait
pas de raison qu'elle le soit. Je ne peux pas laisser dire que les restaurateurs
exploitent les clandestins. Ça, c'est inacceptable. J'ai mis les pieds dans
cette arène pour défendre des professionnels injustement attaqués.
Marine
Le Pen estime que si un patron découvre que son salarié n'est pas en situation
régulière, il doit le licencier.
Sauf que ce n'est pas si facile que ça.
Le code du travail à cet égard et les jurisprudences montrent qu'il
y un noeud juridique dont il est difficile de se défaire… Le licencier,
peut-être, mais sous quelle identité ? Raisonnablement, on ne peut pas
mettre dans le même sac les patrons qui ont embauché de bonne foi, qui
ont cotisé à la Sécurité sociale et dont les salariés
ont payé des impôts, et ceux qui engagent un salarié sans-papiers
en profitant de la situation. Ces derniers ont une attitude condamnable et doivent
être condamnés. Cette position, je la défends à titre général,
quel que soit le secteur d'activité. Vous savez, il y a un certain nombre de
personnalités comme Xavier Bertrand, Hervé Novelli, Jean-Pierre Raffarin
ou Renaud Dutreil qui connaissent la problématique et qui ont parfaitement compris ce que j'ai voulu dire. Je n'ai
pas pour habitude de m'échapper devant une question épineuse. D'ici deux
à trois mois, vous verrez qu'il n'y avait pas d'autre position à prendre.
Ça me rappelle l'interdiction du tabac. Nous, on était contre. J'ai
toujours répété qu'on ne faisait pas marcher une société
à coups d'interdictions. Quand la loi est passée malgré tout, notre
travail a été de mettre nos adhérents en situation positive, dans
un contexte où ils n'avaient pas à craindre les contrôles. Nous
devons aussi protéger les adhérents.
Le président de la République
vous a cité nommément et à plusieurs reprises dans l'interview
qu'il a donnée jeudi 24 avril en direct à la télévision.
Une bonne ou une mauvaise chose selon vous
pour l'avenir de la TVA ?
La profession qui s'est trouvée mise sous
un nom - même si dans moins d'un an maintenant, je ne serai plus aux commandes
-, a été reconnue comme une grande force. Je peux le dire, j'ai voté
pour Nicolas Sarkozy et s'il fallait que je revote, je recommencerais. Bien sûr
que je l'ai senti un peu agacé. Mais je le sais assez honnête pour ne
pas venir dire que cette position pourrait nuire à l'obtention du taux réduit
de TVA. On sait ce qui se passe à Bruxelles dans ce dossier et Nicolas Sarkozy
a déjà fait ce qu'il fallait faire pour être dans la capacité
de prendre cette décision attendue et promise.
Propos recueillis
par Sylvie Soubes
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L'Hôtellerie Restauration n° 3079 Magazine 2 mai 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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