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du 3 avril 2008
FORMATION

Un enseignement plus ouvert à l'international avec l'Aflyth

Perpignan (66) L'Association française des lycées d'hôtellerie et de tourisme a créé l'événement en réunissant ses adhérents, représentant 85 % de l'enseignement hôtelier, et presque autant au niveau du tourisme. Témoignages d'Agnès Vaffier, présidente de l'Aflyth, et de Jean-Paul Teillol, proviseur du lycée Léon Blum de Perpignan.
Propos recueillis par Francis Matéo


Agnès Vaffier, présidente de l'Aflyth.


Jean-Paul Teillol, proviseur du lycée Léon Blum de Perpignan.

L'Hôtellerie Restauration : Quels ont été les grands thèmes de l'assemblée générale cette année ?
Agnès Vaffier : Au-delà du bilan annuel, nous avons décidé de réfléchir sur des thèmes d'actualité tels que l'économie durable et la nutrition, et sur le rôle des futurs chefs que nous formons, pour lutter notamment contre des problèmes tels que l'obésité.

Pourquoi le choix de ces questions d'actualité ?
A. V. : On nous associe souvent - à juste titre d'ailleurs - à la tradition gastronomique et touristique française. Et il est vrai que nous en sommes en quelque sorte les garants.

Y a-t-il une crise des vocations ?
A. V. : Je ne crois pas, car on a toujours autant de jeunes, mais peut-être que l'on a un peu plus de mal à les garder. À nous de répondre à un comportement un peu différent de nos élèves qui peuvent décider de raccrocher simplement parce qu'un stage s'est mal passé, ou parce qu'ils vivent mal une formation qui impose des horaires décalés, par exemple.

Jean-Paul Teillol : Les jeunes qui ont suivi une formation dans l'hôtellerie sont ceux qui ont le plus fort pourcentage d'insertion professionnelle cinq ans après la fin de leurs études, même s'ils ne sont pas devenus chefs ou professionnels du tourisme. Tout simplement parce qu'ils ont pu tirer profit d'un certain nombre de valeurs acquises au travers des formations.

Pour autant, que peut-on répondre aux professionnels de la restauration qui se retrouvent face à une pénurie de main-d'oeuvre à chaque saison ?
J.-P. T. : L'enjeu, c'est justement de sortir de cette 'culture de saison' qui est devenue obsolète, car en décalage total avec les réalités économiques. Pour prendre l'exemple des Pyrénées-Orientales, un travailleur saisonnier peut dépenser la totalité de son salaire mensuel en été pour se loger une semaine dans certaines stations du littoral. Comment ne pas être confronté à des problèmes de main-d'oeuvre alors ?

Quelles sont les grandes tendances de l'enseignement professionnel ?
A. V. : C'est d'abord une ouverture à l'international que nous avons intégrée dans nos formations, en multipliant les stages à l'étranger. D'autant que l'on ne peut parler d'hôtellerie sans parler de tourisme, et que son développement doit être pensé aujourd'hui au niveau international.

J.-P. T. : Dans un pays comme le Panama, on construit 8 à 10 hôtels d'une capacité moyenne de 40 chambres chaque jour. L'avenir des jeunes que nous formons est donc en grande partie dans des carrières internationales, qui peuvent se prolonger en France pour conforter la position de notre pays comme leader mondial en nombre de touristes reçus. Ce qui coïncide aussi avec l'une des grandes tendances des aspirations des jeunes que nous formons, et qui veulent faire des études de plus en plus poussées au-delà du traditionnel CAP, en allant jusqu'au bac pro ou au BTS. n zzz74v

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L'Hôtellerie Restauration n° 3075 Hebdo 3 avril 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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