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du 21 février 2008
ÉDITO

Reviendra-t-il ?

Le salon hôtelier de Londres, Hotelympia, qui se tenait cette semaine, fut l'occasion pour le visiteur curieux de joindre l'utile à l'agréable en découvrant l'un des nombreux restaurants français qui connaissent un vif succès auprès de la clientèle britannique.
Il est vrai que le contexte économique est aujourd'hui idéal de l'autre côté du Channel. L'industrie financière prospère, assurant à ses fidèles salariés des rémunérations plus que confortables, le commerce suit le même rythme, et la très nombreuse jeunesse du monde entier qui a posé son sac sur les rives de la Tamise sort beaucoup et consomme sans trop compter.
Une aubaine pour les chefs français chez qui se précipitent les traders de la City comme les joueurs de foot de Chelsea, les top-modèle de Mayfair comme les éditeurs de Notting Hill ou les concessionnaires Jaguar de Kensington.
Bref, tout va bien pour eux, et les nombreux jeunes Français qui assurent quotidiennement la marche de ces établissements
profitent de la conjoncture en exprimant leur satisfaction, ce qui est plus rare.
Rencontre avec l'un d'entre eux qui exerce ses talents à L'Atelier de Joël Robuchon, ouvert depuis septembre 2006 au coeur de Westminster, à deux pas de Covent Garden : originaire de Dunkerque, Martin (le prénom a été changé) a obtenu ses diplômes professionnels au lycée hôtelier du Touquet, et travaille depuis l'ouverture dans ce restaurant très mode, classé 1 étoile au Michelin, assurant à la fois le contact avec une clientèle exigeante et la valorisation de la cuisine du chef.
Car Martin croit d'autant plus à son métier qu'il l'exerce dans des conditions favorables :
horaires quotidiens de grande amplitude, 10 heures par jour rémunérées en totalité, travail de 'liaison' entre la salle et la cuisine fondé sur le concept de L'Atelier où le client est assis autour de l'office, relations faciles avec les convives, cadre de travail agréable. Bien sûr, Martin ne vole pas son salaire en raison de l'amplitude d'ouverture de l'établissement, bien sûr, collaborer dans un restaurant siglé Joël Robuchon ne souffre ni l'approximation, ni l'amateurisme, et bien sûr, les états d'âmes ou les pannes d'oreiller ne garantissent pas la pérennité de l'emploi. Mais Martin a d'autant mieux intégré les règles du jeu qu'il sait que son employeur "ne le prend pas pour un imbécile". pour reprendre son expression.

Alors, Martin envisage-t-il de revenir un jour exercer ses talents au pays natal ?
Euh, il a déjà trouvé une nouvelle perspective dans quelques mois : à… Sydney. À la question cruciale sur un éventuel du mal du pays, Martin n'a guère d'hésitation : "Pour le boulot, entre la France et les pays anglo-saxons, y'a pas photo !" Vous devriez aller à Londres, de temps
en temps : bien sûr, se sentir pauvre démoralise un peu, mais on y apprend beaucoup.

L. H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 3069 Hebdo 21 février 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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