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du 14 février 2008

JURIDIQUE

mettre en place une badgeuse

COMPTABILISER CORRECTEMENT LE TEMPS DE TRAVAIL DANS L'ENTREPRISE

Pointeuse ou badgeuse sont des mots qui ont toujours été bannis du langage et des usages des professionnels du secteur de l'hôtellerie-restauration. Mais la réglementation sur le temps de travail ne s'accommode plus d'approximations, surtout avec les nouvelles dispositions de la loi Tepa sur les heures supplémentaires, qui vous imposent un décompte précis de ces heures.

L'époque de l'à-peu-près concernant les horaires pratiqués par les salariés du secteur de l'hôtellerie-restauration est révolue. Les services prolongés en cas d'afflux de clientèle non prévue, compensés par les "il n'y a pas beaucoup de clients, tu peux rentrer chez toi", ne sont plus de mise. La réglementation impose aux entreprises de mettre en place des relevés individuels d'horaires pour chaque salarié. Relevés qui doivent être contresignés par ces derniers, comme le rappelle d'ailleurs la convention collective nationale du 30 avril 1997 dans son article 21 alinéa 6 relatif à l'affichage et au contrôle de la durée du travail.


Le système est simple :
un petit badge est accroché au porte-clés de chaque salarié et un simple clic sur le boîtier suffit.

Horaires collectifs ou individuels

Les obligations à respecter en matière d'affichage et de contrôle hebdomadaire de la durée du travail vont dépendre de l'organisation du temps de travail ; elles seront différentes si l'entreprise pratique des horaires collectifs ou des horaires individuels.

Dès lors que les salariés d'un même service travaillent tous selon les mêmes horaires, il s'agit d'horaires collectifs, et, dans ce cas, l'affichage des horaires dans le service est suffisant.

Mais le plus fréquemment dans la profession, il s'agit d'horaires individualisés, c'est-à-dire quand les salariés n'arrivent ni ne partent à la même heure. Dans ce cas, il faut mettre en place trois types de contrôle :
chaque jour, il faut enregistrer les horaires de travail de chaque salarié (c'est-à-dire contrôler l'heure d'arrivée et de départ de chacun) ;
chaque semaine, il vous faut ensuite effectuer un récapitulatif des horaires de travail réellement accomplis par le salarié,
afin de voir si celui-ci a effectué ou non des heures supplémentaires. Ce récapitulatif devra être signé par le salarié ;
à la fin du mois, il vous faut établir un document mensuel qui sera annexé au bulletin de paie.

Nous vous rappelons que le fait de ne pas mentionner sur le bulletin de paie les heures supplémentaires effectuées par le salarié est assimilé à du travail dissimulé, passible d'amende, sans parler du recours exercé par le salarié en rappel de salaires et des six mois de dommages-intérêts qui peuvent lui être accordés.
Pascale Carbillet

La solution proposée par Equalog

La société Equalog vous accompagne pour mettre en place une bonne gestion du temps de travail dans votre entreprise ; elle vous conseille, vous forme et vous propose des logiciels paramétrés et surtout adaptés aux spécificités du secteur de l'hôtellerie-restauration.
Ces logiciels présentent une grande simplicité d'utilisation et ne nécessitent pas que vous soyez un professionnel de l'informatique pour les utiliser. L'ergonomie du système a été élaborée avec des professionnels qui privilégient une présentation claire.

eQuacyon

Ce logiciel vous permet d'effectuer l'émargement des temps de travail, la planification des horaires, le contrôle de présence, la gestion de l'activité et la gestion du personnel.
Grâce au premier module de l'offre eQuacyon, le chef d'établissement ou le responsable va réaliser un planning prévisionnel de travail. Le logiciel va évaluer le temps de travail effectif. Ensuite, le salarié valide ou annote les changements éventuels et signe, en fin de semaine, le planning. Le logiciel va permettre de faire
un historique du temps de travail effectif
en déduisant automatiquement les pauses et les repas, ainsi que les heures supplémentaires et les heures de nuit.
Il vous permet de décompter les repos et gérer éventuellement les débits ou crédits d'heures en cas d'aménagement du temps de travail.

Le deuxième module de l'offre eQuacyon permet d'automatiser l'historique et le suivi des temps de travail. Concrètement, chaque salarié dispose d'un badge individuel. À chaque entrée ou sortie de l'entreprise, le salarié badge sur un boîtier. Chaque semaine, eQuacyon récupère ces données.

Un troisième module permet la gestion et l'optimisation du temps de travail et la planification par l'édition de ratios.

eQualog - ZAC Saint-Martin - 23 rue Benjamin-Franklin · 84120 Pertuis
Tél. : 04 90 07 51 68 · Fax : 04 90 68 01 85 - contact@equalog.fr - equalog.fr

4 Pour retrouver les articles déjà publiés sur Equipements et nouvelles technologies, cliquez ici EN0607

la badgeuse, le juge de paix
Exemples concrets ci-dessous • un restaurant gastronomique un hôtel une brasserie

La mise en place d'une badgeuse entraîne, au départ, presque autant de réticences de la part de l'employeur que des salariés. À l'usage, les deux parties se déclarent satisfaites de ce 'juge de paix' qui contrôle et permet de mieux organiser le temps de travail. Trois témoignages à suivre.    P. C.

Au restaurant Le Moutardier en Avignon (84)

Établissement gastronomique situé sur la place des Papes. De 8 salariés en hiver, il passe à 28 employés en saison estivale. Deux jours de repos consécutifs.
"Nous avons pris la décision de mettre en place cette badgeuse dans le restaurant à la fin de l'année 2001, précise Bruno Perrin, créateur du restaurant.
Quand on était en feuille manuelle, on se battait pour que les salariés prennent leur pause déjeuner. À présent, vu qu'elle est déduite automatiquement de leur temps de travail, ils la prennent." La mise en place de la badgeuse dans le restaurant n'a pas été forcément bien accueillie par les salariés. Pour beaucoup d'entre eux, cela constituait un retour en arrière, une taylorisation du travail pas vraiment compatible avec ce métier de services. Mais les salariés ont vite été rassurés sur leur façon de travailler, sur la réalité des heures effectuées : avant, ils avaient toujours l'impression de se faire voler.

De son côté, l'employeur n'était pas plus rassuré, par peur de constater que ses salariés faisaient beaucoup plus d'heures que celles inscrites sur leur contrat de travail. La badgeuse lui a permis de découvrir que dans certains cas, ses employés faisaient moins d'heures que ce qu'il pensait.
Le logiciel permet de réaliser les plannings horaires de chacun des salariés, et la pointeuse offre la possibilité de réajuster les horaires d'un salarié qui fait trop ou pas assez d'heures. Un récapitulatif hebdomadaire permet de réajuster les horaires.

Chaque salarié dispose de son badge. L'appareil - un petit boîtier - est posé sur le comptoir du bar, passage obligé de tous les employés avant de se changer. Le pointage ne démarre qu'une fois qu'ils sont habillés et prêts à travailler. Le plus difficile a été de faire accepter le pointage au salarié qui avait le plus de responsabilités dans l'établissement - comme le directeur de salle ou de cuisine -, ce dernier considérant que son salaire est un salaire forfaitaire et non pas un salaire horaires.

Guillaume, le chef de cuisine, a été agréablement surpris de découvrir la pointeuse quand il est arrivé dans l'entreprise : "Lors de mes huit ans d'expérience professionnelle, je ne pourrais pas dire le nombre d'heures supplémentaires que j'ai effectué sans être jamais payé.
C'est un système honnête, autant pour l'employeur que pour le salarié."
Et de préciser qu'il n'est pas possible de tricher : "Celui qui arrive avec quinze minutes de retard verra automatiquement ce quart d'heure décompté, ce qui n'était pas le cas avec la feuille d'émargement."

Pour Youssouf, le maître d'hôtel, "le système du pointage est plus juste, et nous n'entendons plus 'on travaille trop, nos heures ne sont pas payées…'. Cela permet de calmer le jeu en donnant la réalité sur les heures."

La pointeuse a permis de donner une crédibilité à l'entreprise sur sa gestion du personnel.

Résultat : 95 % des saisonniers reviennent dans l'entreprise la saison suivante.

À l'Hôtel de l'Horloge en Avignon (84)

Ce bâtiment du XIXe siècle, situé en plein centre-ville, propose 66 chambres et une salle de séminaire. Il voit son effectif de 14 salariés passer à 22 en saison.

L'établissement est géré par Tian Régis, qui a repris et développé l'entreprise familiale. Mais cette structure n'a pas empêché le gérant à instaurer une véritable politique de gestion du personnel en mettant en place une grille de salaires, un accord d'intéressements, puis la badgeuse à la fin de l'année 2002. Grâce au logiciel Equalog, Gaëlle Le Louarn-Fortin, directrice de l'hôtel, organise les plannings des salariés sur cinq semaines avec deux jours de repos continu. "Ce qui permet aux salariés d'être prévenus à l'avance des modifications. Mais aussi de bien veiller au respect du temps de repos dans la journée ainsi qu'entre deux jours de travail."
Mais par-dessus tout, la badgeuse a permis de stabiliser l'équipe et de fidéliser les salariés embauchés en saison.
"Notre turn over a fortement diminué, ce qui nous a permis de mettre en place une nouvelle équipe, beaucoup plus stable"
, précise la directrice.

Concrètement, la badgeuse se trouve dans le bureau de l'assistante de direction, Loubna Ho. Chaque salarié à son arrivée dans l'entreprise va pointer dans le bureau. Il badge non seulement à son arrivée et à son départ de l'entreprise, mais aussi pour la pause déjeuner qui est de 40 minutes. Les salariés sont donc présents 8 h 08 pour 7 h 48 minutes de travail effectif.

Le système est simple : un petit badge est accroché au porte-clés de chaque salarié et un simple clic sur le boîtier suffit. L'entreprise n'a pas mis en place d'aménagement du temps de travail, mais comptabilise les heures supplémentaires qui sont récupérées en temps.

Vali Les Restaurants du Soleil en Avignon (84)

Cet établissement, à la fois brasserie, bar, briocherie, situé dans un centre commercial, emploie jusqu'à 34 salariés en plus du couple d'exploitants.

Patrice Manier a décidé de mettre en place la badgeuse en 2001.
"On a commencé avec des feuilles d'émargement, mais il fallait l'écriture de chacun des employés, ça n'était pas facile à gérer avec parfois des pointes à 43 salariés… d'autant que tous avaient des horaires particuliers."

Quand on est venu lui proposer Equalog, ça lui a permis non seulement de remplacer les feuilles d'émargement, mais aussi d'organiser les plannings de ses salariés. Seul petit désagrément : la mise en place de la badgeuse a nécessité de tirer un câble pour installer le boîtier à proximité du passe-plat, endroit stratégique (passage obligé du personnel de salle et de cuisine).

En raison de l'activité saisonnière de son entreprise, Patrice Manier en a aussi profité pour annualiser le temps de travail. zzz60t JS0607

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L'Hôtellerie Restauration n° 3068 Hebdo 14 février 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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