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du 3 janvier 2008

ÉDITO

No smoking

Impossible d'ouvrir une gazette, de regarder un journal télévisé, de rencontrer une connaissance sans aborder une douloureuse question pourtant résolue : on ne fume plus dans tous les lieux publics, donc dans les établissements, depuis le 1er janvier.

Et impossible de jouer la surprise : le décret que vous avez tous en tête date d'un an, et l'information sur les conditions de mise en œuvre de l'interdiction de fumer

a été largement relayée. D'ailleurs, votre hebdomadaire préféré n'a pas ménagé sa peine pour vous expliquer en détail le dispositif applicable dorénavant, et, faut-il le souligner, définitivement.

En effet, dans notre beau pays qui se pique parfois de donner à l'humanité entière de sages conseils, le respect de la loi n'est pas un réflexe spontané. Or, l'interdiction du tabac s'inscrit dans une politique très stricte de santé publique, comme a cru bon de le rappeler Roselyne Bachelot, lundi dernier, en choisissant pour déjeuner un restaurant de Montparnasse non-fumeurs depuis plus d'un an, et qui ne s'en porte pas plus mal.

Car cette mesure doit être envisagée sous un angle positif, d'autant que les professionnels n'ont pas le choix, à moins d'encourir de coûteuses amendes (si vous laissez un cendrier sur une table ou un comptoir, c'est 750 E !), et surtout d'entacher la réputation de leur établissement, les sondages ayant démontré qu'une forte majorité de Français - plus de 75 %, y compris chez les fumeurs - est favorable à cette interdiction. Et puis, pour les exploitants et leurs salariés, tout a déjà été dit, mais il vaut sans doute mieux le répéter une fois encore, ils ne peuvent qu'en retirer le plus grand bénéfice pour leurs voies respiratoires, la qualité de l'air de leur lieu de travail, le confort de leur clientèle. Sans oublier, et c'est loin d'être un détail, la facilité d'entretien de locaux trop souvent pollués et dégradés par la nicotine qui n'est vraiment pas une substance amicale pour les fils électriques, les revêtements muraux et les éléments de décoration, de plus en plus essentiels pour fidéliser une clientèle sensible à 'l'atmosphère'.

Alors, on va éprouver de la nostalgie en regrettant le bon vieux temps, Lauren Baccal séduisant Humphrey Bogart en allumant une blonde dans Le Port de l'Angoisse, Alfred Hitchcock tirant sur son havane devant toutes les caméras d'Hollywood, sans oublier nos hommes politiques accros à la gauloise ou à la gitane, ni nos écrivains adeptes de l'herbe à Nicot.

Mais même si les Malraux et les Camus de demain sont privés de clopes, cela n'enlèvera rien à leur talent. En revanche, en offrant à vos clients et à vos salariés un air 'smoke free', pardon pour cet anglicisme, vous contribuez, soyez-en persuadés, à une nouvelle convivialité qui, à terme, ne peut qu'être bénéfique à la profession. zzz80   
L. H.

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L'Hôtellerie Restauration n° 3062 Hebdo 3 janvier 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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