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du 2 novembre 2007
ÉDITO

ON N'Y COMPREND RIEN !

Comme vous êtes des lecteurs assidus de votre hebdomadaire professionnel préféré, nombre d'entre vous ont exprimé leur découragement à la lecture de textes relatifs aux dernières mesures prises par le gouvernement envers la profession.
Qu'il s'agisse des aides dans le cadre de la fameuse 'prime Sarkozy', des exonérations de charges et d'impôt sur les heures supplémentaires, des textes relatifs à l'interdiction prochaine du tabac (ah ! Ce paragraphe délicieux consacré à la possibilité d'un 'fumoir' réduit à une cage à lapins), à la sécurité incendie, voire à la vente du gibier en restauration.
Certes, rien n'est simple dans notre société de plus en plus difficile à appréhender dans sa globalité. Il n'empêche, la volonté affichée des gouvernements successifs de simplifier la littérature administrative n'est guère suivie d'effets.
Dans un maquis de plus en plus épais de textes consacrés au droit du travail, à la fiscalité, à la protection sociale, à l'hygiène, à la sécurité, ou au droit des sociétés, comment se transformer en juriste polyvalent ?
Car le professionnel, dont le métier n'est pas celui d'un avocat, d'un notaire ou d'un magistrat, est obligé d'en savoir autant que les multiples contrôleurs auxquels il est susceptible d'avoir affaire et qui sont, eux, étroitement spécialisés. Comment argumenter efficacement devant un inspecteur du travail, un agent de la répression des fraudes, un contrôleur du fisc ou un spécialiste envoyé par la protection civile, quand on sort de l'école hôtelière ?

Il faut avoir une bonne dose de patience, puisque nul n'est censé ignorer la loi (en fait, la moindre modification d'un obscur paragraphe d'un article oublié du Code des débits de boissons, par exemple) et doit rester informé de l'évolution de la législation.

Même les députés, dont le métier est d'élaborer, de discuter et voter la loi, ont depuis longtemps souligné les absurdités du système dit du 'mille feuilles législatif'
qui est infligé au citoyen.
Cette situation s'explique en partie par l'abandon de souveraineté du législateur au profit d'une bureaucratie fort éloignée des réalités quotidiennes de l'entreprise qu'elle entend réglementer de façon uniforme et absolue.
Or, un café n'est pas une salle de cinéma, un restaurant ne se gère pas comme un pressing et un hôtel n'est pas un garage. Il serait temps que les contraintes imposées aux uns et aux autres, dont la plupart sont justifiées bien évidemment par l'intérêt public, soient véritablement adaptées et prises en concertation avec les intéressés.
À la veille d'une indispensable réforme des normes hôtelières, d'une refonte de l'accueil des personnes handicapées dans les établissements, probablement bientôt d'une modification du droit du travail, il appartient à la profession et à ses représentants d'étayer des dossiers construits et convaincants.

Sinon, certains songent avec humour à émigrer sous des cieux plus faciles à vivre
: à lire les conditions d'obtention de la fameuse 'Green Card', que vous êtes nombreux à tenter de remporter chaque année, c'est pas gagné non plus.
n
L.H.R. zzz80

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