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du 9 août 2007

ÉDITO

Low cost

Il fallait s'y attendre : le succès de tout ce qui est qualifié 'low cost', beaucoup plus chic, comme dit 'Le Routard', que bas de gamme ou prix bradé, s'est répandu bien au-delà de Ryanair et de la Logan. On parle d'ailleurs même, pour rester dans l'automobile, d'une Renault à 3 000 euros fabriquée en Inde. Pourquoi pas si de tels modèles économiques permettent de conquérir de nouveaux marchés en ouvrant la consommation vers des populations, à ce jour, privées du confort que l'Occident considère comme minimal.

Mais revenons à la profession en cette période estivale alors que les vacanciers se pressent, en dépit d'une météo capricieuse, dans les stations du littoral ou nos vertes campagnes. Et là, attention danger : à tort ou à raison, le touriste 2007, qui a plutôt les poches plates, a de plus en plus le sentiment de n'avoir affaire qu'à des prestations 'high cost' pour rester dans la terminologie qui peut en agacer plus d'un.

Les exemples ne manquent bien évidemment pas de tarifs largement supérieurs à la capacité financière de la plupart des touristes qui ont déjà dû faire des choix avant d'arriver sur leur lieu de villégiature. Entre péages et carburant, locations qui suivent allégrement la hausse de l'immobilier et nouveaux objets 'nomades' devenus pratiquement indispensables à la majorité, du téléphone cellulaire dernier cri au baladeur en passant par la vogue du GPS (comment faisait-on pour se repérer jusqu'à ce jour ?) ou du lecteur DVD obligatoire pour la tranquillité des parents en voiture, les frais ne cessent de s'accroître au détriment de la consommation quotidienne.

Et ce qui est remis en cause, ce sont les délicieuses habitudes d'antan, l'apéro en terrasse face à la Grande Bleue, le rosé bien frais pour accompagner la friture du golfe ou le plateau de fruits de mer, la bouteille de champagne entre amis, voire le 'gastro' étoilé qu'on hésite de plus en plus à fréquenter.

Face à cette attitude, il appartient aux professionnels de réagir rapidement sur deux points pas toujours adaptés à la conjoncture : la qualité de la prestation parfois routinière (soyons gentils), et bien sûr, des tarifs perçus comme bien trop élevés. Car il faut être réaliste : le café à Orly à 2,2 E, le demi sur un quai du Cap d'Agde à 3,5 E servi tiède (du vécu !) ou encore le verre de blanc en terrasse à Saint-Germain-des-Prés compté plus de 4 E, ça passe de plus en plus mal…

Alors le succès va aux pizzas et aux moules-frites, quand les vacanciers décident de ne pas se contenter de faire les courses au supermarché du coin, qui, lui, fait un tabac, surtout quand il porte l'enseigne LIDL ou ED.

Low cost, attention de ne pas laisser à d'autres le développement de la consommation de masse. zzz80   
L. H.

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L'Hôtellerie Restauration n° 3041 Hebdo 9 août 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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