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du 15 mars 2007
VIE PROFESSIONNELLE
Sondage express

L'Hôtellerie Restauration a organisé un sondage express du mardi 5 au mardi 12 décembre sur la page d'accueil de son site www.lhotellerie.fr afin de savoir ce que les employeurs, mais aussi leurs employés, souhaitaient voir négocier en termes d'aménagement du temps de travail dans la profession des CHR :

• 35 heures avec paiement des heures supplémentaires ?
• 39 heures avec des jours de congé supplémentaires ?

Les employeurs ont répondu à
62 %
   pour les 39 heures
31 %    pour les 35 heures
7 %    sans opinion

Les salariés ont répondu à
52 %    pour les 39 heures
43 %    pour les 35 heures
5 %    sans opinion

Contrairement aux idées reçues, les salariés sont prêts à travailler sur la base de 39 heures et de bénéficier en contrepartie de jours de congé supplémentaires. Sentiments aussi largement partagés par leurs employeurs.
(429 salariés et 193 employeurs ont participé à ce sondage express)

APRÈS LA SIGNATURE DE L'ACCORD SOCIAL DU 5 FÉVRIER

Les restaurateurs de la CPIH dénoncent les contraintes imposées aux petites entreprises

Les membres du bureau des restaurateurs de la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie (CPIH) dénoncent la conclusion de l'accord du 5 février 2007, qui ne prend pas suffisamment en compte la spécificité de leurs petites entreprises.


De gauche à droite : Jean-Pierre Seguin (33), Thierry Poidras (41), Robert Touchet (49), Claude Izard, Gérard Ryngel (44), Jean Alemany (16), Charles Peletier (85), Philippe Lhomme (16) et Philippe Lefevre (27).

Ils ne sont vraiment pas contents, les membres du bureau des restaurateurs de la CPIH, composé essentiellement de restaurateurs traditionnels indépendants implantés, pour la plupart, dans les milieux ruraux. Ils dénoncent l'inadéquation des mesures contenues dans les accords de février 2005 qui conduisent la profession à travailler sur la base de 35 heures par semaine avec le paiement de 4 heures supplémentaires. Ils déplorent la signature de cet accord par des organisations patronales représentant les grands groupes, et des syndicats de salariés présents dans ces grands groupes qui ne prennent pas en compte la situation des petits établissements. Ils constatent que ces grands groupes n'auront aucune obligation supplémentaire dans la mesure où ils pratiquent déjà les 35 heures et accordaient les jours fériés à leurs salariés. Ces grands établissements qui sont même favorisés, dans la mesure où l'accord leur permet de majorer les heures supplémentaires à 10 %, comme les petites entreprises de moins de 20 salariés, alors que le Code du travail prévoit une majoration à 25 % pour les entreprises de plus de 20 salariés. Ils déplorent la suppression de la 6e semaine au profit de jours fériés sécurisés qui étaient de toute façon déjà accordés par ces grands groupes. "Il s'agit d'un texte difficilement applicable et qui va entraîner des conflits dans nos entreprises, précise Claude Izard, président des Cuisineries Gourmandes des Provinces françaises. Pour nos salariés, dire qu'ils ont des jours fériés sécurisés, cela signifie, pour eux, qu'ils ne doivent pas travailler ces jours-là, alors que pour une grande majorité de nos entreprises, cela correspond à leurs pics d'activité."

"Vers la mort des petits établissements"
François Effling, président national des saisonniers, a d'ailleurs adressé un courrier à Nicolas Sarkozy afin de lui faire part "de l'inadéquation des mesures prises avec le fonctionnement des très petites entreprises dans le secteur de l'hôtellerie-restauration. La Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie, qui représente les épiciers de l'hôtellerie-restauration, ne se reconnaît absolument pas dans ces négociations. Les organisations professionnelles qui ont signé cet avenant représentent les CHR de la grande distribution. Par ce courrier, nous dénonçons, nous, représentants des petites entreprises familiales, cet avenant qui avantage les grosses entreprises et qui risque d'entraîner la mort des établissements de la France profonde que les touristes recherchent et visitent chaque année".
Autre sujet où ces professionnels se sentent trahis : le titre de maître restaurateur qui se trouve, selon eux, vidé de toute substance. "Initialement, ce titre avait pour but de différencier le restaurateur du réchauffeur. Dans le projet de décret qui nous a été soumis, il sera possible d'attribuer ce titre à un chef d'entreprise sans qualification dans la mesure où l'un de ses salariés bénéficie des qualifications définies par le cahier des charges", déplore Claude Izard. Sans parler d'une revendication vieille de plus de 20 ans : la possibilité pour les restaurateurs de s'inscrire au Répertoire des métiers, qui ne devrait pas voir le jour.

Pascale Carbillet zzz74v

Voir l'article qui suit sur le sujet :
L’accord sur le temps de travail devrait être applicable au 1er avril (n° 3021 du 22 mars 2007)

Voir l'article qui précède sur le sujet :
Mémo - Vers la fin du front uni patronal ? (n° 3019 du 8 mars 2007)

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L'Hôtellerie Restauration n° 3020 Hebdo 15 mars 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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