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	du 7 décembre 2006	CONJONCTURE

À HYÈRES (83)

"Les propriétaires vendent trop cher"

Dans le Var, la petite équipe de Century 21 Littoral Commerce se heurte aux refus de financements parce que les propriétaires vendent trop cher. Entretien avec Marc Barral, son directeur.
Propos recueillis par Tiphaine Beausseron

L'Hôtellerie Restauration : Quel est votre coeur de cible ?
Installé à Hyères depuis septembre 2001, notre agence se compose de 3 collaborateurs intervenant dans l'ensemble du département du Var avec quelques interventions en PACA et les Alpes-Maritimes. L'un d'eux, ancien professionnel du secteur, est spécialisé en vente d'hôtels et d'hôtels-restaurants, tandis que les autres balayent l'ensemble des commerces. 90 % de notre activité sont liés aux cafés, hôtels, restaurants, soit une dizaine de ventes par an, compte tenu de la petite taille de notre équipe.

Quelles sont les zones géographiques les plus recherchées ?
Le Golfe de Saint-Tropez et le triangle Cavalaire-Cogolin-Sainte-Maxime où les hôtels se négocient au-dessus de leur vraie valeur. À Toulon, la création d'une zone franche destinée à relancer le commerce de proximité laisse présager une tendance à l'amélioration du parc hôtelier avec confort adapté aux attentes de la clientèle d'affaires et de loisirs, et donc, le développement des transactions.

Quel est votre avis sur l'état général du marché dans votre région ?
La demande est forte dans les secteurs de la restauration rapide et à emporter ainsi que pour les hôtels-bureaux. Il s'agit en effet de 2 secteurs qui ne demandent pas de formations très pointues, et qui attirent des non-professionnels en reconversion. Ces derniers recherchent "un hôtel sans restauration de 15 à 30 chambres, classé en 3 étoiles, avec une amplitude d'ouverture de 10 mois par an, dont le prix se situe entre 1,5 et 2 ME, proche du littoral et lieux à forte urbanisation". Or ce produit n'existe pas. Quand les acquéreurs sont d'anciens hôteliers-restaurateurs, ils s'orientent également souvent vers les hôtels-bureaux pour se 'débarrasser' de la restauration. Le secteur de la restauration traditionnelle est en effet moins porteur, les conditions d'exploitation étant de plus en plus difficiles. Notre difficulté aujourd'hui est de trouver des acheteurs avec un minimum d'expérience dans le secteur.

Quelles sont les incidences sur les prix de vente ?
La densité touristique du département du Var étant en progression d'année en année, les produits hôteliers se raréfient, et les prix de cession sont à la hausse. Un hôtel-bureau se vend en moyenne entre 2 et 3 fois le CA HT, avec des murs dont la valeur oscille entre 2 000 et 2 500 E le mètre carré. Pour le reste des affaires, nous n'en vendons pas assez pour établir une moyenne représentative du prix du marché, mais nous pouvons affirmer que de manière générale, les restaurateurs ont tendance à fixer leur prix de vente trop haut, et espèrent l'acheteur prêt à surpayer ! Résultat : ils ne parviennent pas à vendre, car les banquiers ne financent pas les projets de reprise lorsque le financement est décalé par rapport à la rentabilité de l'entreprise. En outre, plus le délai de vente est long, plus l'exploitant a tendance à baisser un peu les bras dans la gestion quotidienne de son affaire. Inévitablement, les résultats de l'entreprise ont tendance à diminuer, ce qui limite d'autant plus le prix de vente. zzz20 INC1205 FC0607

Extraits des meilleures ventes réalisées par l'agence Century 21 Littoral Commerce en 2005-2006

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L'Hôtellerie Restauration n° 3006 Hebdo 7 décembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE