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du 23 novembre 2006
VIE PROFESSIONNELLE

ALORS QUE NICOLAS SARKOZY ET RENAUD DUTREIL SONT ATTENDUS AU CONGRÈS À MARSEILLE

Pour André Daguin, l'Umih est un lieu d'idées et de décision

L'Umih se réunira dans la capitale phocéenne les 29 et 30 novembre et 1er décembre. Plus de 1 000 élus inscrits. Vendredi, dernier jour du congrès, Nicolas Sarkozy, ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, et Renaud Dutreil, ministre des PME, du Commerce et de l'Artisanat, sont attendus. Un congrès également marqué par le renouvellement des branches et une année 2006 chargée. Le point avec André Daguin, président national du syndicat.
Propos recueillis par Sylvie Soubes

L'Hôtellerie Restauration : Pourquoi avoir choisi Marseille et qu'attendez-vous de ce congrès ?
André Daguin : Marseille était candidate depuis pas mal de temps. Vous savez, pour pouvoir accueillir notre congrès, la Ville doit réunir certaines caractéristiques. Nous devons prendre en compte l'organisation, le poids du syndicat, les installations, les garanties financières aussi. Des agglomérations trop petites n'ont pas les moyens de recevoir ce type de manifestation. Il est évident qu'après Toulouse, on peut nous reprocher d'être encore Sudiste. Néanmoins, nous allons à Lyon en 2007, et il y a de fortes chances que nous allions à Lille l'année suivante. C'est un congrès électif, avec de la concurrence, et j'en suis ravi. Être élu dans un contexte de concurrence apporte une légitimité supplémentaire. Le fait qu'il y ait de la concurrence, que chacun réfléchisse sur ce qui a été fait et sur ce qu'il y a à faire est positif. Des élections sur un coup de tête seraient pires que tout. Avec les présidents élus, nous allons fabriquer le prochain directoire. Pour qu'un directoire marche, il faut allier des compétences et des gens qui savent travailler en équipe. Le directoire doit être un lieu où les idées s'affrontent et un lieu de décision. Ce congrès va aussi insister sur la formation. Umih Formation existe. Nous devons nous former, former les départements, les élus, le personnel. Enfin, plus classiquement, ce congrès doit être un congrès de témoignages, informatif. Nous allons expliquer comment le dialogue social s'est déroulé, les péripéties de presse, quel a été le travail du directoire et de nos négociateurs. Malgré toutes les difficultés, personne n'a baissé les bras. Grâce à ça, nous avons obtenu du ministre Renaud Dutreil un contrat de croissance dont les aides sont transitoires au taux réduit de TVA. N'oublions pas non plus que Nicolas Sarkozy a été l'initiateur de ces aides dans un esprit gagnant/gagnant avec la surpression du Smic hôtelier. Nous attendons Monsieur Sarkozy en tant que ministre de l'Intérieur, mais aussi de l'Aménagement du territoire, sachant que notre secteur est le dernier rempart contre la désertification des zones rurales.

Quelles actions pouvez-vous encore mettre en oeuvre dans le dossier de la TVA ?
Les manifestations n'ont pas suffi. Le rapport du Conseil économique et social que je viens de
présenter et qui a été adopté par 200 voix pour, 3 abstentions et aucune voix contre est essentiel pour la suite des événements. Intitulé "Quelle stratégie pour l'hôtellerie dans l'économie française", il s'intéresse à l'ensemble de nos métiers, et figure dedans en toutes lettres la nécessité de baisser la TVA en restauration. Il dit aussi qu'il faut faire cesser les formes de concurrence déloyale entre les différents modes d'hébergement, faciliter la transmission des entreprises, bien mesurer la situation difficile de la petite hôtellerie à trop faible rentabilité et pourquoi il faut la soutenir. Ce rapport vaut toutes les manifestations, car il fait autorité auprès des politiques. Sur cette base, nous avons envoyé une lettre à tous les parlementaires, et j'ai été nommé 'Monsieur TVA' à l'Hotrec*. À ce titre, nous aurons une réunion avec le commissaire européen Kovacs à Budapest le 19 janvier. Ensuite, nous allons participer à la rédaction du livre blanc du Medef et enfin, nous allons rédiger un questionnaire destiné aux candidats à la prochaine présidentielle lorsque ceux-ci seront connus.

En ce qui concerne le tabac, les choses sont-elles définitives ?
Peut-on encore revenir sur l'interdiction totale de fumer ? Quelque part oui, car il s'agit d'un décret et non d'une loi. Vous le savez, on s'est battu contre le principe. Maintenant, on pointe du doigt les problèmes qu'elle va soulever. Comment, par exemple, une discothèque qui se tient bien mais dont l'autorisation de nuit est soumise au bon vouloir d'un préfet, va-t-elle gérer les personnes qui sortent fumer à l'extérieur et vont inévitablement faire du bruit ? Les bistrots de campagne vont aussi en prendre un sérieux coup. Les petits vieux qui tapent la belote en fumant, que vont-ils faire d'après vous ?  

L'Umih a mené pas mal d'actions depuis 2 ans pour l'emploi et le recrutement. Je pense notamment à la campagne Des Métiers, Un Avenir. Quel bilan ?
Ici, je voudrais insister sur tout le travail fait par le
vice-président national, Francis Attrazic. C'est une action qui a contribué à recruter mieux qu'avant, c'est-à-dire à recruter des gens et des jeunes en particulier, qui s'attendent à ce qu'ils vont trouver. Si on vient dans nos secteurs et qu'on n'a pas envie de travailler quand les autres s'amusent, ça ne sert à rien. Avant de recruter, il est nécessaire de prévenir, d'expliquer. D'autre part, je constate que de nouveaux métiers se créent au sein de notre secteur. La sécurité comme la technologie créent des postes nouveaux. Toutefois, nous pêchons dans la vente. Le terme serveur est mauvais. Dans le service, nous devons passer d'un rôle passif à un rôle actif. Le serveur doit devenir vendeur pour s'épanouir dans son activité et amener une dynamique nécessaire.

Où en est le maillage régional de l'Umih ?
L'Umih est le seul syndicat présent partout en France et en même temps c'est vrai que nous n'arrivons pas encore à faire vivre des structures à l'échelon régional. L'Aquitaine, la Bourgogne, la Bretagne fonctionnent. Le mouvement est lancé, mais il faut regarder les choses en face. Si on les structurait comme les chambres régionales de commerce, cela pèserait sur les charges départementales. Ce n'est pas ça qu'il nous faut. Mais plutôt l'idée d'une hiérarchie intermédiaire entre Paris, qui est le général, et les départements, qui sont les capitaines. Entre, il nous manque les colonels. Je voudrais en profiter pour saluer le calme et la générosité de la plupart des présidents départementaux dans les dossiers difficiles qui ont émaillé cette année 2006. TVA, tabac… Ils n'ont pas abandonné, et ils ont fait leur boulot auprès de la presse locale et de leurs députés. Les relais ont bien fonctionné. La machine Umih a bien fonctionné. Je terminerai en disant que la passion est utile, mais qu'elle ne remplace pas la compétence.

*Hotrec : organisation réunissant l'ensemble des représentants CHR d'Europe.

Programme du congrès de l'Umih à Marseille
Les 29 et 30 novembre 2006 et 1er décembre 2006 - Parc Chanot

Mercredi 29 novembre
14 heures : Ouverture officielle du Village Expo espace Expo (N1)
14 heures/16 heures : Atelier Titres Restaurants (ouvert aux congressistes)
14 h 30/15 h 30 : Assemblée générale d'Umih Formation (uniquement sur convocation)
16 h 30 : Inauguration officielle du Village Expo par André Daguin, président confédéral et des membres du directoire de l'Umih, accompagné de personnalités marseillaises
16 h 45/18 h 30 : Ouverture officielle du congrès national

Jeudi 30 novembre 2006
9 heures/13 heures : Assemblées générales électives des branches professionnelles :
Ordre du jour :
- Présentation des programmes des candidats
- Élection des présidents et vice-présidents
10 heures/13 heures : Assemblée générale du groupement national des chaînes hôtelières
13 h 15/14 h 45 : Déjeuner (100 ans de M. Raynaud) Palais des Arts
15 heures/16 h 15 : Élection des membres des bureaux des branches professionnelles
16 h 30/18 heures : Assemblée générale ordinaire
- Proclamation des résultats des élections dans les branches professionnelles par Jean Biron, président du conseil de surveillance
- Sujets d'actualité

Vendredi 1er décembre 2006
10 heures : Discours Nicolas Sarkozy, ministre d'État, ministre de l'Intérieur
11 heures : Discours de Renaud Dutreil, ministre des PME
14 h 30/16 heures : Assemblée générale ordinaire (suite et fin) et compte rendu des travaux des branches professionnelles
16 heures/17 h 30 : Clôture du congrès national

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L'Hôtellerie Restauration n° 3004 Hebdo 23 novembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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