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du 14 septembre 2006
LA PAGE DU CHEF

OPÉRATION VACANCES CONFIANCE ÉTÉ 2006

8 à 10 % DES ÉTABLISSEMENTS CONTRÔLÉS SONT EN INFRACTION

Durant l'opération de contrôle interministérielle Vacances Confiance 2006 qui s'est déroulée du 1er juillet au 29 août, près de 10 000 établissements de la restauration et de l'hôtellerie ont été visités par 350 agents de la Direction générale de la concurrence et de la répression des Fraudes (DGCCRF). Bilan : même si le nombre d'infractions est en baisse, des efforts restent à faire en matière d'hygiène et d'information du consommateur.

Les 10 000 établissements de restauration et d'hôtellerie visités durant cet été ont été l'objet de 54 000 contrôles environ. Néanmoins, la DGCCRF a observé une amélioration sensible de la situation.
- Restauration rapide : les progrès se poursuivent
Le ministre de l'Économie a demandé que soit particulièrement renforcée, cet été, la vigilance auprès des petits établissements élaborant sur place des denrées à emporter ('baraques à frites', vendeurs de sandwiches, de merguez… au bord des plages). Et bonne nouvelle, le taux d'établissements faisant l'objet de PV (procès-verbal) a baissé, il est de 8,2 % contre 9,5 % en 2005 et 11,4 % en 2004.
- Restauration classique : en progrès également
Le pourcentage d'établissements faisant l'objet d'intention de PV dans ce secteur a également baissé : il est ainsi de 10 % contre 11,3 % en 2005, 11 % en 2004 et 12,5 % en 2003.
- Restauration hôtelière : légère dégradation
Cette activité qui habituellement présente les meilleures performances en termes de respect des réglementations, se dégrade légèrement. Le pourcentage de ce type d'établissements faisant l'objet d'intentions de suites contentieuses est en effet de 8,5 % contre 8,2 % en 2005, 9,1 % en 2004 et 10,2 % en 2003.
D'une façon générale, le rapport révèle que dans l'ensemble des secteurs d'activité contrôlés (restauration, hôtellerie, débits de boissons, campings, commerces), les établissements visités respectent de mieux en mieux :
- Les règles de températures de stockage des aliments : le taux infractionnel observé s'élève à 4,1 % contre 5,6 % en 2005, ce qui constitue un progrès incontestable.
- Les règles générales d'hygiène et de sécurité des produits, du personnel ainsi que des locaux : le taux infractionnel passe entre 2005 et 2006, de 3,6 à 2,5 % en ce qui concerne l'hygiène du personnel et des locaux et s'élève à 3,6 % à 2,1 % en 2005, en ce qui concerne l'hygiène et la sécurité des denrées. Le rapport relève cependant encore trop de manquements résultant le plus souvent, d'une part, de l'utilisation d'une main-d'oeuvre saisonnière non qualifiée, d'autre part, d'installations trop déficientes pour travailler dans des conditions satisfaisantes face à un afflux important de clientèle.

Quelques chiffres
En 2006 : 43 800 établissements ont été visités contre 35 000 en 2005
En 2006 : 186 310 actions ont été réalisées contre 160 000 en 2005
En 2006 : près de 10 000 restaurants et hôtels ont été visités soit 22 % des visites totales
En 2006 : près de 54 000 contrôles ont concerné les restaurants et hôtels soit 29 % des contrôles

Ne faites pas comme eux

Des produits congelés de façon 'artisanale'


Pour congeler vous-même en toute sécurité, vous devez être équipé d'une cellule de congélation et avoir obtenu l'agrément des services vétérinaires.

Les méthodes adéquates de congélation-surgélation et décongélation ne sont pas encore totalement bien respectées : 240 PV ont été recensés à la suite de 4 539 contrôles.
Le taux infractionnel y est de 5,3 % contre 7,3 % en 2005, 7,9 % en 2004 et 11 % en 2003. Même si l'on observe un progrès régulier et très sensible pour la saison actuelle, la réglementation sur ce point demeure la moins bien observée, en présentant un taux infractionnel deux fois supérieur à la moyenne générale infractionnelle qui est de 2,5 %. Bien des professionnels se contentent trop souvent d'une congélation artisanale, comme un particulier le fait chez lui, ce qui peut être source de contaminations diverses.
De plus, certaines de ces pratiques s'effectuent encore trop souvent sur des produits proches de la date de péremption, voire périmés, de façon à essayer de continuer à les écouler.

Pour congeler vous-même, vous devez disposer :
• d'une cellule de congélation
• d'un agrément des services vétérinaires
• Vous ne pouvez congeler que des produits d'une grande fraîcheur ou des préparations culinaires immédiatement après leur préparation et ou leur cuisson le cas échéant.
Sont interdites : la congélation de produits frais conditionnés sous vide et la congélation de restes.


Un menu 'terroir' composé de produits d'autres régions de France ou importés

Dans un restaurant de l'intérieur du Morbihan, adhérant à un réseau qui l'oblige, au titre de sa charte interne, à présenter un menu du terroir, les 4 plats principaux du menu, ainsi qu'une entrée, ne présentaient en rien les saveurs du terroir. Ainsi :
• La salade de saumon était élaborée avec du saumon fumé en Haute-Loire et avec du saumon écossais ou importé directement de Grande-Bretagne
• Le saumon en escalope provenait de Norvège
• Le filet de sandre provenait, en définitive du Kazakhstan
• Le magret de canard provenait des Hautes-Pyrénées
• Quant à l'entrecôte, elle avait pour origine le Maine-et-Loire
Idem dans un restaurant du Puy-de-Dôme où :
• Une assiette de charcuteries d'Auvergne était composée de saucisson et de terrine ne provenant pas d'Auvergne
• Le menu 'terroir' offrait des lentilles importées et une pièce de boeuf d'origine espagnole
• Le vin en pichet était présenté comme vin du pays alors qu'il s'agissait de vin de table


De la viande de Salers venue d'ailleurs


Si vous écrivez sur votre carte 'Viande de Salers', vous devez être en mesure de montrer aux agents de contrôles des factures prouvant que vous achetez bien de la viande de cette race.

Dans un restaurant du Puy-de-Dôme, des contrôleurs ont constaté la présence, à l'entrée de l'établissement, d'un panneau avec l'indication 'Salers - Acajou des volcans et Ici produit et viande 100 % Salers' accompagné d'une photographie d'un pâturage avec le logo du parc régional des volcans d'Auvergne.
Or, les agents de contrôles n'ont découvert, dans la chambre froide, que la présence de noix de basse côte avec l'indication 'Origine Allemagne'. De plus, les responsables n'ont pas été en mesure de confirmer la race Salers de ces morceaux.
Un procès-verbal de délit pour publicité fausse sur l'espèce et l'origine de la viande bovine a été dressé.


Des DLC dépassées de 2 à 34 jours

Dans un hôtel-restaurant implanté dans une station thermale du Puy-de-Dôme, les agents de contrôle ont découvert dans les chambres froides des denrées alimentaires avariées et dont la DLC était largement dépassée soit :
• 23 denrées alimentaires corrompues, pour un poids total de 4,5 kg.
• 11 produits, pour un poids total de 7,5 kg, avec une DLC (date limite de consommation dépassée), les dépassements allant de 2 jours à 34 jours.
• une terrine de poissons sans l'emballage d'origine et dépourvu de la DLC.
• Un manque de suivi et de contrôles réguliers comme en atteste la présence de denrées corrompues, de denrées avec DLC dépassées, de denrées déconditionnées sans étiquetage et de quelques denrées congelées sans date de congélation.
Un dossier contentieux a été transmis au Parquet.

Complément d'article 2994p37
Pour retrouver l'ensemble du bilan de la DGCCRF de l'Opération Interministériel Vacances 2006 : cliquez ici

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L'Hôtellerie Restauration n° 2994 Hebdo 14 septembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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