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du 24 août 2006
HÉBERGEMENT

SAISON ESTIVALE 2006

RETOUR DES VACANCIERS EUROPÉENS EN FRANCE

Espagnols, Britanniques, Néerlandais… et même Allemands étaient au rendez-vous cet été dans l'Hexagone. De quoi compenser une saison mitigée marquée par un léger retrait des vacanciers français.


Les Espagnols ont été les plus nombreux à retrouver le chemin de la France avec une progression de l'ordre de 60 % par rapport à l'année précédente.

Finalement, ils sont de retour. Qui ça ? Les touristes européens. Après avoir délaissé l'Hexagone pour des destinations moins chères (du type Croatie, Grèce, pays du Maghreb…), nos voisins ont choisi de renouer avec l'art de vivre à la française durant la saison estivale. Selon une étude réalisée par le cabinet d'ingénierie touristique Protourisme - menée entre le 14 et le 18 août dernier auprès de 500 hébergeurs (hôteliers, résidences de tourisme, campings…), complétée par 500 entretiens en face à face -, ce sont les Espagnols qui ont été les plus nombreux à retrouver le chemin de la France avec une progression de l'ordre de 60 % par rapport à l'année précédente.

Afflux de touristes de pays émergents
Les Néerlandais (+ 15 %) et les Britanniques (+ 5 %) ne manquaient pas non plus à l'appel. Tout comme les Allemands, qui effectuent toutefois un retour dans des proportions moindres : + 3 %. Parallèlement au come-back de ces vacanciers, on constate aussi l'afflux de nouveaux visiteurs en provenance de pays émergents tels que la Chine, la Russie ou bien encore l'Inde (+ 8 %). Une ombre au tableau cependant : la présence des Américains et des Japonais a diminué de l'ordre de 10 % en juillet et en août sur le territoire hexagonal. Un mauvais point pour les hébergements marchands sachant que ces nationalités sont en général assez dépensières lors de leur séjour.
N'empêche. Grâce à la clientèle étrangère, la fréquentation globale du secteur marchand s'est améliorée de 3 % du 1er juillet au 15 août par rapport à l'an dernier, estime le cabinet Protourisme. "Le retour des clientèles étrangères, conjugué à une érosion du départ des Français en dehors de leurs frontières cette année, doit contribuer à la hausse du solde de la balance des paiements. Rappelons que bien qu'excédentaire avec 8,9 milliards d'euros en 2005, celle-ci a baissé de façon quasi constante depuis 2000 où elle s'élevait à 14 milliards d'euros avec un solde de 9,8 milliards d'euros", précise Didier Arino, associé gérant de Protourisme.

Les hébergements de bon niveau (3 et 4 étoiles) sont gagnants
En attendant de faire les comptes, on sait d'ores et déjà que le retour des marchés de proximité s'est traduit par une "hausse de fréquentation des grandes agglomérations", précise le cabinet Protourisme en citant des villes comme Paris, Bordeaux, Nice, Nantes et Marseille. À propos de la citée phocéenne, son office de tourisme a accueilli pour la première fois cet été davantage d'étrangers que de Français. À Nantes, "la part des visiteurs étrangers a augmenté de 20 %".
Outre le tourisme urbain, le littoral atlantique a lui aussi tiré profit de la forte présence des touristes étrangers (+ 5 %) ainsi que la Côte d'Azur, le Sud-Ouest, et d'une manière générale, les destinations touristiques phare (Périgord, Ardèche…). Par contre, la campagne et la montagne sont, elles, très loin d'avoir attiré les foules, enregistrant un fléchissement de fréquentation de 3,5 %.
S'agissant des hébergements, "les vacanciers étrangers ont clairement privilégié, en hôtellerie comme en hôtellerie de plein air, les catégories supérieures (3 et 4 étoiles). À l'inverse, les emplacements nus dans les campings, l'hôtellerie moyenne et bas de gamme, les meublés ruraux ont constaté des baisses de fréquentation", résume Didier Arino.
Claire Cosson
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Un Français sur 4 utilise un hébergement marchand

D'après une étude réalisée auprès de 1 000 personnes représentatives de la population française au début de la saison estivale, Protourisme a constaté que 1 Français sur 2 seulement devait partir en vacances cet été pour un séjour de 4 nuitées et plus. Pas de quoi pavoiser puisque nos compatriotes étaient 60 % à 'abandonner' leur domicile durant la période estivale voilà tout juste 5 ans. Pire.
1 Français sur 4 a déclaré utiliser un hébergement marchand (hôtel, camping, résidence de tourisme…). >Autrement dit, c'est la maison familiale, les amis ou bien encore les résidences secondaires qui continuent d'avoir le vent en poupe. Rien de bien satisfaisant pour le business… Reste à savoir si cette désaffection a des raisons économiques ou résulte d'une offre d'hébergement marchand inadaptée aux attentes des vacanciers. Interrogez donc vos clients !

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L'Hôtellerie Restauration n° 2991 Hebdo 24 août 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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