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du 20 juillet 2006
ÉDITO

Dans la chaleur de la nuit…

La théorie des climats n'est pas une nouveauté, et déjà Montesquieu, en son impertinent XVIIIe siècle, n'avait pas hésité à expliquer le comportement des 'sauvages' par les variations de température.
Eh bien, de nos jours, les médias, particulièrement audiovisuels, réinventent à date régulière la même théorie à partir de fines observations en forme de scoop : il fait chaud en juillet et il neige à Noël. La belle affaire. D'autant que le contraire eut été surprenant, du moins dans l'hémisphère nord où nous sommes situés.

À croire que la météo est devenue en quelques années le principal sujet de conversation en toutes circonstances. Le premier match - minable - des Bleus contre la Suisse lors de la dernière Coupe du Monde ? La faute à la chaleur, bien sûr, qui comme chacun sait est une spécialité germanique qui n'incommodait qu'une seule équipe !
Longtemps, il fut de bon ton de se gausser de nos amis britanniques pour leur excessive propension à commencer la journée par, c'est selon, un "nice weather to-day", ou bien "chilly, to-day", voire fréquemment, hélas, "rainy, to-day".
Aujourd'hui, ce n'est guère mieux chez nous où les journaux télévisés ouvrent une fois sur deux avec la météo alors que le monde tremble des bruits de bottes venus du Moyen-Orient, et que les présentateurs météo sont devenus des stars adulées qui n'hésitent plus, gloriole oblige, à démultiplier leurs apparitions à propos de tout et de rien.

D'autant que les pouvoirs publics, échaudés, si on ose dire, par la vague de chaleur de 2003, en rajoutent dans le principe de précaution au risque de sombrer dans le ridicule et de perdre toute crédibilité. La température dépasse 30 °C entre Avignon et Marseille : alerte à la canicule ! Le thermomètre stagne au-dessus de 20 °C dans la nuit de Toulouse à Bordeaux : attention à la canicule ! Et ainsi de suite.

En fait, pour la profession comme pour ses fournisseurs, il est évident qu'il est aujourd'hui indispensable de pouvoir réagir instantanément aux moindres écarts des 'normales saisonnières', écarts amplifiés par les médias qui influent largement sur le comportement des consommateurs.
À force d'entendre pendant 500 kilomètres sur le bitume que l'atmosphère est tropicale, le vacancier a d'autant plus soif. Il ne faut pas s'en plaindre et satisfaire à ses désirs.
Sans céder toutefois aux psychoses dont nous devenons hélas coutumiers : il a toujours fait très chaud sur la France en été, et nous avons longtemps vécu sans la climatisation qui est considérée comme indispensable. Même s'il vaut mieux, soyons réalistes, la proposer aux clients le plus souvent possible.
L. H.
zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2986 Hebdo 20 juillet 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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