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du 13 juillet 2006
L'ÉVÉNEMENT

UN EXCELLENT ENTRAÎNEMENT POUR LA COUPE DU MONDE DE RUGBY EN 2007

LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL : UNE OCCASION À SAISIR !

La Coupe du Monde a mis du baume au coeur des Français et du beurre dans les épinards des professionnels qui avaient un écran pour suivre les exploits des Bleus.


Pierre Houssaye, Le Murattis à Paris : "Le soir de la finale, c'était super même si la France a perdu. Si on avait arrêté en 8e de finale, c'était mort ! On a eu de la chance d'aller en finale. Ça nous fait travailler un peu plus. Moi, je retransmets tous les sports. Maintenant, on passe au Tour de France."


La famille Giordano (avec le maillot de l'équipe d'Italie), restaurant Luca's à Paris : "Normalement, on est fermé le dimanche, mais pour la finale, on a décidé d'ouvrir. On a proposé un menu spécial Coupe du Monde (entrée + plat à 18 E ; 3 choix pour chaque), pas la carte, pour que ça aille plus vite et qu'on puisse aussi suivre le match. Ce n'était vraiment pas le service habituel, mais c'était plein. On avait 2 écrans plasma et un vidéoprojecteur. C'était une bonne soirée et on a fermé à 2 heures du matin."


Régine Marcillac, Terminus Lyon à Paris : "On avait un écran. On en a racheté un autre pour la Coupe du Monde, et il a été amorti. On était complet ! On a dû faire quelque chose comme 20 % de recettes en plus qu'un soir sans match."


Philippe Barthelemi, Express de Lyon à Paris : "La retransmission, c'est une bonne animation qui aide au travail. J'ai deux écrans parce que je fais aussi PMU, donc je n'ai pas eu à en acheter. C'est sûr qu'on profite de la liesse ambiante. À la fin de la finale, il y avait tellement de monde, qu'ils bloquaient la rue. Malheureusement ou heureusement, la défaite a sûrement calmé les esprits."


Bernard Clottes, Caffé Sport à Paris : "J'ai retransmis tous les matches avec un rétroprojecteur et un téléviseur. C'était plein à chaque fois. La Coupe du Monde de Football, c'est un apport supplémentaire indéniable pour notre activité."

La Coupe du Monde de Football a battu des records d'audience. Les Bleus ont encore fait rêver. Voyant, contre toute attente, leur équipe progresser à chaque match et passer les obstacles, les Français se sont pris au jeu. Il fallait juste trouver un poste pour suivre cette belle aventure. Certains sont restés à la maison, quitte à rassembler la famille ou les copains chez eux. D'autres ont préféré la convivialité des bistrots ou des restaurants qui avaient investi dans un écran. Écran, c'est le mot magique pour ouvrir le tiroir-caisse.
"Ceux qui avaient un écran ont fait le plein", c'est André Daguin qui le dit. "Le soir de la finale, près de chez moi, ceux qui avaient un écran étaient pleins. Les autres étaient vides ou fermés. Chaque chef d'entreprise est assez grand pour en tirer les conclusions", dit tout de go le président de l'Umih.
Le soir de la finale, c'est bien simple, les rues étaient quasi désertes dans la capitale. Lorsque vous croisiez quelqu'un, c'est qu'une télé n'était pas loin. D'attroupement en attroupement, vous saviez, et de loin, quel bistrot ou restaurant était ouvert et avec un écran pour ne rien louper du dernier match de Zizou. Parce que les terrasses clairsemées, il y en avait aussi. Mais là, pas d'écran et calme plat.

Créer l'événement
"Il faut accompagner le spectacle, s'enflamme André Daguin, Il faut se mettre dans le vent, ça ne sert à rien d'aller contre. Par exemple, dans quelques départements comme l'Essonne ou le Rhône, certains ont mis en place une promotion pour les femmes. Et bien, c'est loupé ! Les femmes n'aiment peut-être pas le foot, mais elles n'ont pas envie d'être reléguée à la cuisine. Elles sont devenues indissociables du foot. Maintenant, on le sait !" Accompagner le spectacle, c'est bien sûr s'équiper, et d'un écran de belle taille, "au moins de celle que les gens ont chez eux". Le président de l'Umih met les professionnels en garde : "Il va falloir s'équiper de matériel pérenne, du matériel habituel qui sert à l'animation de l'établissement. Pas du matériel qu'on va mettre sous une tente pour une occasion précise. Dans ce cas-là, certains pourraient être tentés de réclamer des droits, et il serait difficile de se défendre." Il faut s'équiper en restant dans les clous.
Le boom de la pizza pendant cette Coupe du Monde fait aussi réfléchir. Pour André Daguin, Il y a des formules à trouver pour profiter encore plus efficacement de ces occasions. "On remarque que les livreurs de pizzas sont ceux qui ont le plus profité de la Coupe du Monde. Mais pas McDo. La pizza, c'est un truc rond qui se partage avec fraternité devant la télé. Le McDo, c'est chacun le sien. Je pense que nous devons réfléchir à la forme de notre offre en fonction de l'occasion."
Alors cette Coupe du Monde ? "Aujourd'hui, on est sur des impressions. Il faut attendre pour avoir confirmation. Je dirais que la Coupe du Monde de Football a été une belle animation. Sans doute, le chiffre d'affaires des bistrots et cafés-brasseries est en hausse. Celui des restaurants classiques est en chute libre. Et pour l'hôtellerie, l'impact a été faible, sauf pour l'hôtellerie allemande !", conclut André Daguin. Après la Coupe du Monde de Football, voici que se profile à l'horizon la Coupe du Monde de Rugby. Et elle se passera chez nous (42 des 48 matches seront accueillis dans des villes françaises). Le premier match ? Le 7 septembre 2007, au Stade de France : les Bleus du ballon ovale rencontreront l'Argentine. Il est encore temps de se mettre en jambe pour transformer l'essai !
Nadine Lemoine zzz16

En province aussi …

• Ambiance festive au Cristal Bar à Alès (30)
Plusieurs centaines de personnes ont suivi le match sur la terrasse du Cristal Bar, à Alès, dans une ambiance de fête populaire.

Chez Auguste, à Bordeaux (33)
Il fallait oser, et la formule a eu du succès : servir du punch dans un arrosoir en fer-blanc. Prix : 30 E pour 2,5 l.

Le Viennois, à Clermont-Ferrand (63)
Une belle soirée pour ceux qui se sont donné les moyens, comme au Viennois, qui a ouvert exceptionnellement pour l'événement.

 

Foot, bière et pizza

La Boîte à Pizza : "Le chiffre d'affaires a doublé les soirs où la France jouait"
Pour Stéphane Pont, responsable du développement de la Boîte à Pizza, les choses sérieuses ont débuté le soir de la 8e de finale, France-Espagne. "Le chiffre d'affaires de nos unités a doublé les soirs où la France jouait", explique-t-il. France-Brésil, France-Portugal, France-Italie, à chaque étape, une unité type est passée de 1 000 à 2 000 E par jour, le ticket moyen lui passant de 18 à 25 E, les commandes s'étoffant de boissons alcoolisées et de desserts. Pas de pic d'après-match, les boutiques Boîte à Pizza fermant à 23 heures. "À partir de 18 heures et jusqu'à 20 heures, nous avons une activité intense de prise de commande. Après le coup d'envoi, le standard est plus calme et nous absorbons la vague en livrant ensuite, poursuit Stéphane Pont. Il ajoute : "Pour un magasin, c'est une grosse mise en place, toute l'équipe est mobilisée." Et si le tennis ou le cyclisme n'engendrent pas la même 'boulimie de pizzas', Stéphane Pont fait un parallèle entre les soirées foot et les soirées 'Star Ac'. "La pizza est un produit populaire qui fonctionne bien lors des programmes de télévision populaires qui agissent comme des événements fédérateurs."
L. A.

France-Boissons Erval
Pour Laurent Leguille, directeur du site de Nogent-sur-Marne France-Boissons Erval, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions d'autant que "tout est arrivé en même temps qu'une forte chaleur", mais il a bien noté de "très grosses différences d'activité" entre les établissements. "Ceux qui ont préparé, organisé et animé leur établissement en créant l'événement ont bien fonctionné. En revanche, on voit une chute d'activité chez ceux qui n'ont pas fait d'animations. En restauration, il est certain que certains ont souffert", déclare Laurent Leguille.
N. L.

Kronenbourg
On note une hausse des ventes de 6 % pour le mois de juin, grande distribution et vente aux professionnels confondues. Le facteur Coupe du Monde est difficilement quantifiable. On sait surtout que le premier responsable de cette belle performance, c'est une météo exceptionnelle.
N. L.

Interbrew (33)
Didier, chef des ventes : même si à partir des quarts de finale, les ventes ont connu une légère embellie, l'effet coupe du Monde n'a pas été sensationnel.
B. D.

Le Bihan TMEG (33)
Ludovic Caurraze, chef des ventes : "L'effet n'a pas été extraordinaire, loin d'une progression à deux chiffres. Dans l'attente de nos chiffres définitifs, je peux dire à chaud, que nous avons néanmoins perçu une évolution au fil des matches."
B. D.

 

MICRO-TROTTOIR COUPE DU MONDE

Hubert Boivin, président de l'union des cafetiers (06)
"C'est impressionnant. L'impact est bénéfique. On peut évaluer à 15 % la hausse de fréquentation pour l'ensemble des bars et cafés. À Nice, on n'avait jamais vu autant de monde sur le cours Saleya et la promenade des Anglais. Mais dès la fin de la séance de tirs au but, les gens ont commencé à déserter les terrasses alors que beaucoup d'établissements avaient misé sur une victoire et le prolongement de la fête."
B. De

Max Calligari, Le Logis du Guetteur, aux Arcs (83)
"On estime à 20 % la baisse de fréquentation les soirs où l'équipe de France jouait. Certains restaurants de la région ont fermé dimanche soir. Seuls les établissements qui ont en même temps un hôtel, ont eu quelques clients."
B. De

Jean-Marc Delacourt, Le Parcours, à Falicon (06)
"On a fermé dimanche soir. La Coupe du Monde a eu un impact conséquent sur la baisse de la fréquentation qui est allée crescendo en fonction des bons résultats de l'équipe de France."
B. De

Hervé Quesnel, La Farigoulette, à Fayence (83)
"L'impact a surtout été important le soir de la finale. On a eu la bonne idée de prendre quelques jours de vacances, fin juin, début juillet, sans savoir à ce moment-là quel serait le parcours de l'équipe de France."
B. De

Alain Llorca, Le Moulin d'Alain Llorca, à Mougins (06)
"Les gens ont commencé à annuler à partir des quarts de finale. Les soirs où la France jouait, on peut estimer à 50-60 % le taux d'annulation."
B. De

Didier Müller, directeur de la Taverne de Maître Kanter à Clermont-Ferrand (63) et président de l'Umih du Puy-de-Dôme
Des retombées mitigées, mais rien d'exceptionnel dans l'ensemble. Et le soir de la finale, la terrasse de son établissement a attiré moitié moins de client que d'habitude, bien qu'il ait installé un écran pour que "ceux qui le souhaitent puissent suivre la finale sans pour autant imposer quoi que ce soit aux autres. D'une façon générale, les restaurants travaillent moins ces soirs-là." En dehors des alentours immédiats de la place de Jaude, avec la foule et son écran géant, les autres rues de la capitale auvergnate sont restées dans la tranquillité d'un soir d'été. La preuve ! On pouvait même lire sur une ardoise : "Ce soir je regarde le match France Italie, merci de votre compréhension". Et dans un autre établissement où 3 ou 4 clients dînaient, le patron regardait le match de foot, confortablement installé dans sa salle de restaurant.
P. B.

Stéphane Raimbault, L'Oasis, à La Napoule (06)
"Le soir de la finale, nous avons eu 8 couverts. La plupart des gens ont annulé au fur et à mesure de la montée en puissance de l'équipe de France. On peut estimer à 3 % la baisse de notre chiffre d'affaires sur la période de la Coupe du Monde."
B. De

Jean-Pierre Silva, L'Ondine, à Cannes (06)
"On a pas eu d'effet négatif puisque nous sommes fermés le soir. En revanche, le midi l'ambiance était très détendue, les clients étaient décontractés en partie grâce à l'impact football."
B. De

 

 

Du beurre dans les épinards de ceux qui étaient équipés d'un écran

Joachim, employé au bar le Tex, à Bordeaux (33)
Un écran géant au centre et dans tous les coins, des postes TV. Dès le premier coup de sifflet en ce soir de finale, un portier interdit l'entrée par mesure de sécurité. "Le soir du match France Portugal, nous avons triplé les ventes, c'était une vraie folie. Après la victoire, les gens ont consommé sans compter. Mais le scénario ne s'est pas reproduit ce dimanche soir. Pas le coeur à la fête, pas le coeur à s'éterniser."
B. D.

Rémi, brasserie Le Plana, à Bordeaux (33)
Insolite, dimanche, finale du mondial, alors que sur la place de la Victoire, lieu festif par excellence à Bordeaux, une marée humaine déferlait sur la dizaine de bars au coude à coude, la terrasse du Plana échappait à la cohue. Quelques tables occupées en terrasse, une seule à l'intérieur. L'ancien café transformé il y a un an en brasserie était bien le seul de la place à ne pas disposer d'écran. Pas la moindre lucarne à l'horizon ! "Que ce soit le dernier soir ou durant les matches précédents, l'effet Coupe du Monde n'a pas été très bon. Globalement on a eu plutôt moins de monde que d'habitude."
B. D.

Max Duron et Bruno Fraisse, le Murphy's, à Clermont-Ferrand (63)
Spécialisés dans les retransmissions sportives, les 2 associés se sont donné les moyens d'organiser une grande soirée. Aux 5 écrans habituels dans la salle et sur le comptoir, 3 ont été rajoutés pour la terrasse plantée sur le trottoir. "Nous avons fait 190 couverts, uniquement sur réservation, et passé 4 hectolitres de bières", souligne Max Duron. Avec les autres matches, l'établissement a augmenté son chiffre d'affaires de 30 % pour les premiers jours de juillet. "Malheureusement, la France a perdu, sinon cela aurait fait une soirée de folie."
P. B.

La Cassolette Café, à Bordeaux (33)
Une terrasse pleine à craquer. Place de la Victoire, à Bordeaux, à l'instar de tous les établissements du lieu, la finale, ce dimanche soir enregistra une marée humaine impressionnante à la terrasse de Cassolette Café. Cependant la consommation ne fut pas au diapason comme le constatait d'un serveur : "Ça aurait été bien mieux si la France avait gagné. La coupe du monde n'a pas eu les résultats escomptés en termes de consommation."

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L'Hôtellerie Restauration n° 2985 Hebdo 13 juillet 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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