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du 15 juin 2006
ÉTUDE

ENQUÊTE EXCLUSIVE L'HÔTELLERIE RESTAURATION/CONSO CHD

HAUSSE MODÉRÉE POUR LES SALARIÉS DES CHR EN 2006

Rémunérations brutes mensuelles par fonction, par zone géographique et par taille d'entreprise : notre étude passe à la loupe les salaires moyens des fonctions les plus représentées dans le milieu des CHR. À la lecture de nos chiffres, vous allez découvrir si vous êtes un patron généreux. Ou bien si vous faites partie du cercle des petits veinards qui ont amélioré leur ordinaire. Sachez déjà que le salaire brut moyen mensuel de l'industrie hôtelière indépendante - avant avantages en nature, toutes fonctions confondues, pour une durée de 39 heures hebdomadaires - a augmenté de 5 % au 1er janvier 2006. Quant à la rémunération brute moyenne proposée au sein des réseaux chaînés, elle a crû de 4,7 %.
Dossier dirigé par Claire Cosson - étude réalisée par le cabinet Conso CHD/CHD Expert

Avouez-le ! Vous mourez d'envie de savoir combien vos concurrents gagnent vraiment. Vous souhaiteriez aussi connaître la rémunération qu'ils offrent à leurs proches collaborateurs (serveurs, cuisiniers, maîtres d'hôtel, gouvernantes, etc.). Histoire de pouvoir évaluer votre politique salariale… Quant à vos salariés, ils aimeraient volontiers, eux aussi, se situer sur le marché. Mais, c'est toujours la même rengaine. À chaque fois que l'on aborde le sujet des salaires, personne ne joue franc jeu. La participation à différentes associations professionnelles et autres clubs de toute nature n'y change rien. Les questions de 'gros' voire même de 'petits sous' conservent aujourd'hui un caractère tabou en France.
Nul doute dans ce contexte que notre enquête exclusive - réalisée en partenariat avec le cabinet d'études Conso CHD/CHD Expert - va susciter un vif intérêt. Y compris du côté du gouvernement qui a tout récemment signé un plan de croissance en faveur de l'emploi et de la modernisation des CHR. Avec à la clé notamment un objectif de 40 000 créations d'emplois par an contre 15 000 à 20 000 actuellement dans le secteur.  Évidemment, les chiffres tirés de notre enquête sont des moyennes brutes calculées sur la base de 39 heures par semaine (soit 169 heures par mois). Autrement dit, elles n'intègrent aucun avantage en nature (nourriture, blanchissage…) ni autres gratifications (intéressement, participation…). En outre, ces moyennes varient de manière sensible en fonction des types d'exploitation, de leur taille, de leur positionnement et de leur localisation géographique. N'empêche. Forts de la fiabilité des échantillons sondés (voir méthodologie en p. 3), qui a permis d'analyser dans le détail des milliers de données, les chiffres exprimés reflètent globalement la réalité du secteur.

Croissance plus élevée que le taux de l'inflation
Êtes-vous bien payé ? Faites-vous partie des chefs d'entreprise les plus généreux avec leur personnel ? Au fil de nos différents tableaux - qui passent au crible les postes les plus représentés dans l'industrie hôtelière (18 pour les indépendants et 22 pour les chaînes) -, vous allez obtenir les réponses à vos interrogations. Avec d'autant plus de précision que la politique salariale des CHR fait encore l'objet de toutes les attentions du ministère de l'Emploi, du Travail et de l'Insertion des jeunes..
Qu'on le veuille ou non, Gérard Larcher reste très vigilant vis-à-vis des patrons du secteur. Et pour cause ! N'oublions pas que le plan de croissance en faveur de l'emploi et de la modernisation des CHR comprend une revalorisation significative des aides dites 'Sarkozy', en particulier pour la restauration traditionnelle (de 114 à 180 euros par mois pour les salariés payés au Smic). Les hôtels-restaurants et cafés-tabacs bénéficient aussi d'une petite rallonge : 90 euros contre 57 euros précédemment.
En attendant, les statistiques sont riches d'enseignement. Notre étude révèle que les salaires bruts de l'hôtellerie et de la restauration françaises ont continué d'évoluer à un rythme sensiblement supérieur à celui de l'inflation (1,9 % en 2005). Un mouvement haussier observé à la fois chez les indépendants et chez les groupes d'hôtellerie et de restauration. Concrètement, le salaire brut moyen mensuel de l'industrie hôtelière indépendante - avant avantage en nature, toutes fonctions confondues, pour une durée de 39 heures hebdomadaires - a augmenté de 5 %. Au 1er janvier 2006, il s'établissait ainsi à 1 689 euros contre 1 608 euros au début de l'exercice précédent. Quant à la rémunération
brute moyenne proposée au sein des réseaux chaînés, elle a crû de 4,7 % passant de 1 347 euros en 2005 à 1 410 euros.

Le taux de smicards s'est accru en 2005
Alors que les salariés français se serrent la ceinture depuis un certain nombre d'années - l'Insee indique que le salaire net moyen a diminué de 0,2 % dans le secteur privé et augmenté de 1,1 % dans la fonction publique entre 2000 et 2004 -, ces hausses méritent d'être soulignées. Et ce, même si elles sont moins conséquentes que l'an passé. N'occultons pas pour autant le développement d'un phénomène inquiétant constaté d'ailleurs dans beaucoup d'autres activités en France. À savoir que cette croissance moyenne du salaire brut mensuel est inférieure à celle du salaire minimum interprofessionnel de croissance (+ 5,5 %) au cours de la même période : - 0,5 point pour les indépendants et - 0,8 point pour les chaînes. Ce qui signifie que l'on assiste à un tassement global des grilles de salaires. En termes plus explicites, le taux de personnes 'smicards' ou proche de l'être s'est accru en 2005.
Une tendance de fond qui explique - notamment dans le cas des indépendants - le recul des salaires moyens
pour certains postes par rapport à 2005. C'est le cas des femmes de ménage dont le salaire brut moyen régresse de 3 % en 2006 à 1 430 euros, tandis que celui des agents techniques recule de 1 % à 1 621 euros. Les appointements moyens d'un réceptionniste ont pour leur part à peine grimpé de 1 % par rapport à l'étude antérieure à 1 535 euros. Quant aux plongeurs et aux veilleurs de nuit, leur traitement moyen suit péniblement le rythme du Smic : + 5 % en moyenne à 1 433 euros bruts pour le premier et 1 452 euros pour le second. Au final, la seule fonction proche du salaire minimum interprofessionnel de croissance qui parvient à une amélioration plus sensible que la revalorisation du Smic chez les exploitants indépendants est la femme de chambre : 1 450 euros, soit un gain de 7 %.

Grand gagnant chez les indépendants : le responsable de salle
Significative s'avère en outre la progression du salaire moyen chez les chefs de rang (+ 7 % à 1 969 euros), les chefs de cuisine (+ 7 % à 2 509 euros) et chez les directeurs salariés (+ 8 % à 3 366 euros). Par contre, les maîtres d'hôtel ont de quoi faire la grimace. Leur revenu moyen dévisse sérieusement perdant 6 % par rapport à 2005 à 2 105 euros. Résultat : la différence de paie entre le maître d'hôtel dans les établissements indépendants et le chef de rang n'est plus que de 136 euros par mois. Allez savoir si ce resserrement ne va pas à terme devenir problématique… Tout comme le fait qu'un barman perçoit mensuellement 1 694 euros bruts, soit à peine 19 euros de moins qu'un garçon de café dont le salaire moyen franchit la barre des 1 700 euros.
Parmi les gagnants de la revalorisation salariale chez les indépendants figurent les commis de cuisine (+ 9 % à 1 527 euros), les serveurs (+ 11 % en moyenne à 1 623 euros) et les chefs de réception (+ 9 % à 2 065 euros). Avec une rémunération moyenne brute en hausse de 22 % à 2 785 euros, le responsable de salle apparaît toutefois comme le mieux loti. Dans leur ensemble, les cuisiniers et les gouvernantes tirent également assez bien leur épingle du jeu puisque leur revenu moyen grimpe respectivement de 14 % à 1 849 euros et de 18 % à 1 990 euros.
Comme nous l'avons précédemment vu, les hausses de salaire ont été globalement moins élevées en 2006 côté chaînes que celles pratiquées pour les salariés des établissements indépendants. Reste que notre enquête décèle de fortes disparités entre les postes dans le secteur chaîné. Qu'il s'agisse ainsi du barman (+ 0,1 %), de la secrétaire administrative (+ 0,2 %) ou bien encore du chef de cuisine (+ 1,3 %), de l'adjoint de direction (+ 2,2 %) et du réceptionniste (+ 3,3 %), tous ont connu de maigres augmentations de salaire, sensiblement inférieures à la moyenne générale.

Le directeur régional a le vent en poupe
Les plus veinards sont en fait les directeurs d'unité (+ 11,7 %), de région au siège (+ 12,8 %), les gestionnaires de paie (+ 13,2 %) ou bien encore les contrôleurs de gestion (+ 16,3 %). Les autres fonctions renseignées par les chaînes en 2006 ont été revalorisées entre 4 % et 6 %. Fonctions dont le niveau salarial avoisine celui du Smic (150 euros au plus de mieux par mois ).
À la lecture de ces informations, une question vous démange naturellement. Vaut-il mieux travailler chez des exploitants indépendants ou rejoindre les rangs des grands groupes organisés ? Vous le verrez en lisant les articles consacrés aux avantages en nature ainsi qu'à la formation, chacun des 2 camps offre ses avantages.
En termes de rémunération pure toutefois, il faut avouer que les indépendants ont une petite longueur d'avance. Les statistiques en témoignent. Globalement, les salariés des chaînes perçoivent des rémunérations moyennes moindres que celles proposées par les indépendants. L'écart est inférieur à 100 euros par mois s'agissant d'une femme de chambre ou bien encore d'un veilleur de nuit et d'un plongeur. Mais s'accroît considérablement pour atteindre plusieurs centaines d'euros quand on observe la gouvernante (1 581 euros dans les chaînes, 1 990 euros chez les indépendants), le cuisinier (1 383 euros contre 1 849 euros), et le chef de rang (1 376 euros contre 1 969 euros).
Deux postes font exception à la règle des indépendants mieux disants. Celui de barman d'une part, avec 1 957 euros pour les groupes contre 1 694 euros en moyenne pour le secteur indépendant. Celui de chef de cuisine d'autre part, dont le revenu moyen brut s'élève à 2 875 euros côté chaînes à comparer aux 2 509 euros côté indépendants. Notons par ailleurs une caractéristique spécifique aux chaînes qui consiste à disposer de postes d'encadrement administratifs dans les sièges sociaux à des niveaux élevés de rémunération.
À titre d'exemple, le contrôleur de gestion touche en moyenne 3 605 euros bruts et le directeur régional empoche 3 989 euros en moyenne (meilleure paie recensée dans les 2 enquêtes).

Un quart des salariés indépendants peuvent espérer une revalorisation en 2006
Fort de tous ces éléments, comment envisager les évolutions salariales au cours des prochains mois ? Sachant que la conjoncture n'a rien d'exceptionnelle dans l'Hexagone. Pire ! Les pronostics de croissance du PIB ne cessent d'être révisés à la baisse. L'OCDE annonce ainsi 2,2 % pour l'Europe, mais la France ne réaliserait pas plus de 1,2 % selon l'Insee. Pas de quoi s'en mettre véritablement plein la lampe. D'ailleurs, d'après notre enquête, les perspectives d'augmentation se réduisent en ce qui concerne les employeurs indépendants.
Un quart seulement (24 %) de leurs collaborateurs bénéficiera d'une hausse de salaire. Le taux d'établissements prévoyant de faire un geste ne progresse guère en fait, passant à 34 % cette année contre 36 % l'année dernière.
Reste qu'il confirme le reflux constaté en 2005. Ce resserrement traduit également une politique d'augmentation des salaires extrêmement ciblée. En atteste ainsi le taux moyen d'augmentation prévu cette année pour les salariés concernés : 5,3 %, contre 4,4 % en 2005.
La restauration indépendante va plus loin encore dans cette logique sélective avec 20 % de salariés augmentés pour 30 % des employeurs. Les hausses prévues atteignant 6,5 % en moyenne.
Parallèlement, l'hôtellerie indépendante table sur des augmentations plus larges (27 % des salariés concernés dans 36 % des établissements), mais d'ampleur moindre (coup de pouce prévu de 4,7 % en moyenne). Notons que les restaurations parisienne et provinciale font jeu
égal dans les perspectives haussières annoncées. En revanche, pour les salariés spécialisés dans l'hôtellerie, mieux vaut travailler en province où les employeurs se montrent nettement plus généreux dans leurs intentions : 31 % de salariés pourraient ainsi bénéficier d'un joli coup de pouce (+ 5,6 % en moyenne) en région contre 24 % à Paris pour une revalorisation de l'ordre de 3,8 %. Une tendance qui - si elle se confirme - pourrait aboutir demain à un salaire moyen en hôtellerie plus intéressant en dehors de la Ville lumière et ses environs.
Comme l'année précédente, ce sont les plus petits établissements qui annoncent les niveaux d'augmentation les plus élevés : + 6,4 % pour les entreprises de moins de 10 salariés contre + 4,9 % pour celles de 10 salariés et plus. Mais logiquement, ce sont dans les grandes entreprises que les employeurs sont les plus nombreux à envisager des augmentations de salaires (51 % contre 28 % dans les petites entreprises). Celles-ci concerneraient une proportion plus conséquente de salariés (26 % contre 21 %) quoiqu'en forte baisse par rapport à 2005 (39 % de salariés augmentés dans les prévisions l'an passé).
Segment très minoritaire, les établissements saisonniers semblent vouloir poursuivre leurs efforts récents de valorisation des rémunérations. Le taux de salariés concernés par une hausse de salaires s'élève à 52 % pour une hausse moyenne de 6,3 %.

+ 3,1 % pour le salaire des groupes chaînés
Quant aux groupes chaînés, quelles sont leurs intentions ? En 2005, les perspectives d'augmentation des salaires moyens annoncées par ces derniers avaient été évaluées - tous postes confondus - à 4,6 %. Cette année, leurs prévisions sont sensiblement plus modérées puisqu'elles ne dépassent pas + 3,1 % au total pour 22 postes étudiés. Si les estimations que nous publions cette année s'avèrent tout aussi fondées que l'an passé, un certain nombre de fonctions n'ont pas grand-chose à espérer jusqu'à 2007. En particulier les gouvernantes (avec + 0,5 % de mieux sur le salaire moyen), les secrétaires administratives dans les établissements (+ 0,3 %), et les contrôleurs de gestion (+ 0,6 %) qui, eux, ont connu la hausse la plus forte entre 2005 et 2006.
Par contre, les adjoints de direction (avec + 5,9 %) et les assistants de direction (+ 4,0 %) seront les seuls à atteindre ou à dépasser les 4 % d'augmentation courant 2006. Les postes d'hébergement verront les salaires grimper de 3 % en moyenne. Ceux de la restauration suivront un rythme analogue. La hausse sera en revanche un peu plus modérée pour les fonctions 'siège' des chaînes (+ 2,7 %), et plus large par contre pour les postes administratifs et techniques dans les établissements eux-mêmes (+ 4,3 %). Affaire à suivre… n zzz56e


Évolution de l'écart relatif entre le salaire moyen indépendant et le Smic

Entre 2002 et 2004, le salaire moyen du secteur indépendant a progressé à un taux supérieur à celui du Smic. La hausse a été jusqu'à atteindre 25,5 % de mieux début 2004. Reste que cette tendance de fond a évolué durant les 2 dernières années.
La revalorisation du Smic s'avère désormais supérieure à la moyenne observée dans l'hôtellerie-restauration française indépendante.


Méthodologie

Les chiffres, que nous publions en exclusivité sur les salaires de l'hôtellerie et de la restauration en France, ont été calculés à partir de 2 études distinctes, réalisées par le cabinet d'études Conso CHD
(CHD Expert).

La partie concernant les hôteliers et les restaurateurs indépendants a consisté en une enquête téléphonique - effectuée au cours du mois de mars 2006 - auprès d'un échantillon représentatif des différents segments du marché. 311 établissements indépendants, employant au moins 1 salarié, ont répondu aux enquêteurs, soit 151 hôtels et 160 restaurants représentant un total de 2 830 salariés employés..

La partie dédiée aux groupes chaînés a été menée en parallèle - entre mars et avril 2006 - auprès des directions concernées. Un questionnaire a été adressé par courrier ou par fax à 79 chaînes représentant plus de 95 % du marché chaîné français. 13 groupes pour un total de 21 enseignes ont répondu, soit un panel constitué de 1 166 établissements et 25 741 collaborateurs. À noter les participations d'Accor, de Louvre Hotels, d'El Rancho, de Léon de Bruxelles… Les chiffres communiqués portent sur le recueil des taux horaires bruts avant avantages en nature (repas, blanchissage, primes…) exprimés sous forme de rémunération mensuelle. La base de calcul est de 39 heures par semaine, soit 169 heures par mois.
Le Smic horaire - qui était de 7,61 euros/heure au début 2005 - s'établit en janvier 2006 à 8,03 euros/heure. Au 1er janvier 2006, un salarié payé au Smic et travaillant 39 heures par semaine perçoit ainsi 1 357,07 euros bruts par mois avant avantages en nature. zzz56e

* Responsable étude : Thiébault Epp
Conso CHD 03 69 20 05 00

 

MOYENS DE RECRUTEMENT UTILISÉS PAR LES ÉTABLISSEMENTS DE L'HÔTELLERIE-RESTAURATION INDÉPENDANTE EN 2006
Presse spécialisée et cabinet de recrutement ont le vent en poupe

Certes, les recommandations de l'entourage professionnel sont encore et toujours employées dans le secteur des CHR. Mais ce moyen de recrutement tend sérieusement à diminuer. La preuve. Entre 2004 et 2006, cette technique est passée de 55 % d'usage à 42 %. Ce sont les agences nationales (ANPE et Apec) qui ont devancé le bouche à oreille atteignant 49 %. Un niveau toutefois un peu plus faible que l'an passé puisque 49 % des employeurs y font maintenant appel contre 53 % en 2005.
Parallèlement, notre étude observe la montée en puissance de 2 autres modes de recrutement. À commencer par la presse professionnelle, qui revient à son niveau d'utilisation de 2003 : 33 % des patrons l'utilisent. Viennent ensuite les cabinets spécialisés, qui non seulement s'inscrivent de plus en plus dans les modes de recrutement, mais progressent nettement par rapport à l'étude antérieure. De fait, 7 % des professionnels recouraient à des cabinets spécialisés en 2003, 8 % en 2004, 9 % en 2005… et 12 % cette année. La presse généraliste (16 %) reste au même niveau que l'an passé (17 % en 2005), de même que les actions de parrainage en écoles hôtelières (6 % en 2005 comme en 2006) ou les annonces dans la presse étudiante et dans les facultés (5 % en 2006 contre 4 % l'an passé).

Les établissements saisonniers indépendants délient les cordons de leur bourse

Question salaires, voilà des années que l'on montrait du doigt les établissements saisonniers. Un geste qui paraît ne plus être d'actualité. En 2006, les exploitations saisonnières affichent en effet un salaire moyen - tous postes confondus - supérieur de 14 euros (1 701 euros) à celui des entreprises à activité permanente (1 687 euros). Preuve que rien n'est impossible ! Sachant que les patrons de ce type d'affaires ont indéniablement réalisé d'importants efforts pour redresser la barre.
Parallèlement, notre étude met aussi l'accent sur un autre élément intéressant. À savoir que les inégalités salariales qui existaient entre les rémunérations moyennes entre Paris et la province sont aujourd'hui presque à l'équilibre parfait. Et ce, aussi bien dans la restauration que dans l'hôtellerie. Par contre, la restauration indépendante demeure toujours beaucoup plus attractive. Un salarié employé dans un restaurant indépendant gagne de fait en moyenne 104 euros de plus qu'un collaborateur de l'hôtellerie indépendante - tous postes confondus -, alors que l'écart n'est que de 1 à 2 euros dans chacun des deux segments d'activité entre ses composantes parisienne et provinciale. En 2005, les écarts de salaires moyens atteignaient 70 euros dans l'hôtellerie en faveur de Paris et 131 euros dans la restauration où la province faisait mieux.
Par ailleurs, la taille salariale de l'établissement constitue encore en 2006 - avec l'activité - le principal facteur d'inégalités dans les salaires. Le salaire moyen brut (hors avantages en nature) proposé par une société comprenant plus de 10 salariés atteint ainsi 1 728 euros tandis qu'il ne dépasse pas les 1 617 euros pour une exploitation de moins de 10 salariés. zzz56e

 

 

PRÉVISIONS D'AUGMENTATION EN 2006
Les garçons de café gagnent le gros lot

Étudié pour la première fois cette année, le poste de garçon de café a la faveur des exploitants indépendants. 83 % de ces derniers envisagent d'augmenter leur salaire. Seulement 56 % des salariés de la fonction seraient néanmoins concernés. Un joli score comparé aux autres collaborateurs.
La femme de chambre bénéficiera parallèlement d'une petite rallonge dans 1 établissement sur 3 avec 31 % de salariés concernés. À noter que le chef de réception pourrait tirer son épingle du jeu (27 % des employés dans ce poste). A contrario, les temps s'annoncent plus durs du côté de la restauration indépendante. À peine 8 % des barmen et 10 % des chefs de rang seront augmentés. Même tendance de fond pour les gouvernantes (7 %) et les femmes de ménage (7 %).

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L'Hôtellerie Restauration n° 2981 Spécial Salaires 15 juin 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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