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du 15 juin 2006
CONJONCTURE

BAROMÈTRE BDO MG HÔTELS & TOURISME

L'INDUSTRIE HÔTELIÈRE FRANÇAISE EN GRANDE FORME EN AVRIL 2006

Le marché hôtelier français affiche un réel dynamisme. Au terme du 4e mois de l'exercice en cours, la tendance s'avère bonne avec des taux d'occupation et des prix moyens chambre tous orientés à la hausse. À noter toutefois que la croissance des RevPAR s'avère plus forte à Paris qu'en province.

Avril s'est plutôt bien déroulé. En tout cas du côté des hôteliers français. Selon les données du baromètre mensuel du cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme, les professionnels du secteur auraient même pu se découvrir d'un fil… De fait, les clients ont apparemment retrouvé le chemin des hôtels au cours du mois d'avril. En particulier dans la capitale. À commencer par l'hôtellerie haut de gamme. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Les établissements 4 étoiles de la Ville lumière ont enregistré une hausse de 6,9 % de leur taux d'occupation à 75,1 % sur la période étudiée. À noter que ce mouvement haussier atteint les 8,6 % concernant la catégorie 4 étoiles supérieur qui parvient à afficher une fréquentation moyenne de 73,5 %. Même augmentation s'agissant des hôtels de charme dont le niveau de remplissage frôle les 68 %.
Cerise sur le gâteau : outre le fait que les clients soient descendus en plus grand nombre à l'hôtel, ils ont dépensé davantage. En témoigne une amélioration de l'ordre de 3,9 % du prix moyen chambre (RMC) qui s'élève à 230 E contre 221 E un an auparavant. Fort de ces deux éléments, le revenu par chambre disponible (RevPAR) a logiquement grimpé. Et pas qu'un peu. Il progresse en effet de 11,1 % en avril 2006 passant de 155 E à 172 E. De quoi voir l'avenir en rose !

Milieu de gamme parisien aligné sur le haut de gammee
Le baromètre BDO MG Hôtels & Tourisme indique par ailleurs que la croissance constatée pour le haut de gamme parisien s'applique également au segment moyen de gamme. "C'est la première fois depuis le début de l'exercice que le milieu de gamme parisien réalise des progressions similaires à celles observées dans le haut de gamme", souligne Florent Daniel de BDO MG Hôtels & Tourisme.
Le RevPAR des établissements du moyen gamme de Paris s'affiche ainsi en hausse de 10,1 % pour le 3 étoiles supé
rieur à 102 E tandis que celui des 3 étoiles standard gagne 13,5 % à 71 E. Du côté des 2 étoiles, la tendance se révèle également assez satisfaisante puisque le revenu par chambre disponible s'inscrit en progression de 8,8 % par rapport à l'année précédente à 57 E. Une amélioration sensible qui résulte globalement de meilleurs taux d'occupation. Ces derniers augmentent de fait de 11,8 % à 7,2 % selon la catégorie d'hôtels. Par contre, les prix moyens chambre demeurent quasiment équivalents à ceux de l'an passé : 122 E pour le 3 étoiles supérieur (+ 0,2 %), 88 E pour le 3 étoiles standard (+ 1,6 %) et 67 E pour le 2 étoiles (+ 1,5 %).
S'agissant de la province, l'observatoire de BDO MG Hôtels & Tourisme indique que le chiffre d'affaires hébergement progresse lui aussi mais dans une moindre proportion que celle relevée dans la capitale. Concrètement, la croissance des revenus par chambre disponible (RevPAR) oscille entre 3,4 % pour l'hôtellerie économique à 34 E à 8,3 % pour le haut de gamme à 82 E. Les unités 3 étoiles tirent également assez bien leur épingle du jeu avec une hausse de leur RevPAR à 6,6 %.
Le principal moteur de ce mouvement haussier provient de la hausse de la fréquentation d'environ 5 % pour les 4 et 3 étoiles. À l'inverse, les établissements 2 étoiles réalisent des performances identiques en termes d'occupation (+ 1,5 %) et de recettes moyennes chambre (+ 1,9 %).
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme zzz20h

Nantes dans le vert

Pas besoin de petit-beurre nantais pour retrouver la forme… Le mois d'avril 2006 s'est avéré dans l'ensemble positif pour les hôteliers de la ville de Nantes. La preuve. L'observatoire BDO MG Hôtels & Tourisme constate une augmentation quasi généralisée des RevPAR sur la période. Ces derniers ont ainsi grimpé de 6,3 % pour les établissements 3 étoiles, de 4,8 % pour les 2 étoiles et de 7,1 % pour l'hôtellerie 0/1 étoile. S'agissant du segment économique, la fréquentation a grimpé dans 50 % des unités observées. L'autre moitié du parc a compensé la stagnation ou le léger recul de l'occupation par une hausse des prix moyens chambre parfois conséquente. Du côté des 2 étoiles, les hôtels de centre-ville ont assez bien tiré leur épingle du jeu tant sur le plan de la fréquentation que sur la recette moyenne par chambre louée. En périphérie par contre, les performances s'avèrent plus mitigées avec des progressions de remplissage et de RMC plus modestes. Enfin, malgré la stagnation de leur RMC, les hôtels 3 étoiles ont réussi à améliorer sensiblement leur RevPAR en avril grâce à un taux d'occupation en net rebond (+ 6,8 %).
"En plus du décalage des vacances de printemps, une partie des 3 étoiles a profité des retombées économiques liées au festival Juste pour rire", souligne BDO MG Hôtels & Tourisme.

 

L'hôtellerie azuréenne affiche un large sourire

Le mois d'avril s'avère finalement un bon mois pour l'hôtellerie azuréenne. Toutes les catégories d'hôtels étudiées ont effectivement bénéficié d'un bon niveau de croissance. Le chiffre d'affaires hébergement a ainsi progressé de 11,5 % concernant le haut de gamme, 18,7 % pour les 3 étoiles et 13,9 % pour les établissements économiques.
Comme sur le reste du marché national, ces performances proviennent en majeure partie d'une hausse sensible de la demande avec une nette amélioration des taux d'occupation moyens. Les prix moyens chambre progressant plus légèrement, voire stagnant dans certains cas. C'est le milieu de gamme qui a réalisé les meilleurs scores en termes de fréquentation avec une hausse de 15,3 % à 73,5 % contre 63,8 % l'année précédente. Les 2 étoiles tirent également assez bien leur épingle du jeu avec un taux d'occupation qui croît de 14,8 % à 74,3 %. Quant au haut de gamme, il affiche aussi un gain de clients intéressant : 64,5 % contre 60 % (+ 7,4 %).
Non seulement les clients ont fréquenté massivement les hôtels azuréens, mais ils ont aussi délié un peu plus les cordons de leur bourse. Rien de bien extraordinaire. Reste que la tendance mérite d'être soulignée. Ainsi, la RMC des établissements 4 étoiles s'est améliorée de 3,8 % tandis que celle des 3 étoiles gagne 3 %. En revanche, les 2 étoiles perdent 0,8 % par rapport à la même période de 2005 à 55 E.
À noter que Nice est le pôle qui a enregistré la plus belle évolution de RevPAR au cours du mois d'avril avec un bond en avant de 18,3 % pour le haut de gamme, 21,9 % pour les 3 étoiles et 13,7 % pour les 2 étoiles. Soulignons en outre qu'à Monaco, l'évolution des 2 principaux indicateurs de la profession (TO et RMC) va à contre-courant du marché français.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2981 Hebdo 15 juin 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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