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du 1er juin 2006
L'ÉVÉNEMENT

DOMINIQUE DESSEIGNE, PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE ET DU COMITÉ STRATÉGIQUE DU GROUPE LUCIEN BARRIÈRE

"L'HÔTEL FOUQUET'S BARRIÈRE PORTERA LES COULEURS DE LEADING HOTELS OF THE WORLD"

À l'angle des Champs-Élysées et de l'avenue George V, l'Hôtel Fouquet's Barrière Paris a déjà revêtu de bien beaux habits. Caché derrière 2 200 m2 de toiles peintes - signées Jean Barthoud -, ce nouveau palace parisien ne tombera pas 'la veste' avant début novembre 2006. Tout finit toujours par arriver. Premiers regards sur un projet "très attendu" qui se révélera, à coup sûr, le "plus inattendu".
Propos recueillis par Claire Cosson


"En dépit d'un investissement de 50 ME (hors foncier), nous commencerons à dégager du GOP dès la deuxième année d'exploitation, en incluant bien sûr le restaurant Fouquet's."

L'Hôtellerie Restauration : Certaines mauvaises langues doutaient de la réalité de votre projet. Pourquoi avez-vous mis autant de temps pour arriver à vos fins ?
Dominique Desseigne
, président du conseil de surveillance et du comité stratégique du Groupe Lucien Barrière : Il a fallu 7 ans pour créer ce palace du XXIe siècle. Cet 'enfant' m'a incontestablement donné mal au ventre. Tout comme à Christian Meunier - directeur des opérations du groupe -, avec lequel j'ai travaillé sur ce dossier. Plus d'une fois, nous avons envisagé d'abandonner la partie. Mais l'emplacement était trop unique pour laisser passer le coche. En outre, j'avais tellement entendu mon beau-père (Lucien Barrière), ainsi que ma belle-mère (Martha Barrière), me raconter comment ils s'étaient fait souffler Le Bristol - à 24 heures près - par la famille Oetker, que rien ne m'aurait arrêté pour bâtir l'adresse parisienne qu'ils avaient toujours désiré, et qui nous manquait.
Autre élément décisif : ma femme, Diane, adorait l'endroit ! Le Fouquet's était un peu sa petite Madeleine. Du reste, c'est à son initiative que le groupe a racheté en 1999 - à la barre du tribunal - cet établissement mythique. Ensuite, les opportunités se sont enchaînées. Nous avons acquis l'hôtel Carré d'or attenant au restaurant, puis 2 autres bâtisses. L'idée de créer un palace s'est alors naturellement imposée. Reste que notre hôtel englobe finalement 5 immeubles différents. 5 immeubles qui étaient tous occupés. Libérer les lieux a nécessité énormément de temps.

Le temps faisant, aucun joyau de l'hôtellerie parisienne n'est plus contrôlé par des capitaux français. Vous êtes le dernier…
Des Mohicans… L'exception française en fait ! Rendez-vous compte, même le Crillon est tombé aux mains de fonds américains. Je l'avoue : j'ai un pincement au coeur à voir le patrimoine français s'envoler. Si nous sommes encore là aujourd'hui, il n'y a pas de secret. Bien sûr, la famille n'est pas nombreuse. Un avantage certain. Je crois aussi que notre groupe a une vraie légitimité dans le luxe à la française. Et puis nous sommes tous passionnés par notre métier. Passion qui a été transmise de génération
en génération. Y compris à mon fils et ma fille, qui entendent bien reprendre les rênes dans l'avenir.
Riche de cette histoire, j'ai décidé de rendre hommage aux membres de la famille au sein du Fouquet's Barrière. D'autant que François André - inventeur du concept de 'resort' dans les années 1920 -, installé à la terrasse du Fouquet's, disait souvent : "Si j'étais riche, c'est ici que je construirais un palace." Ainsi, le bar de notre palace va s'appeler le 'Lucien' comme mon beau-père ; le restaurant sera baptisé 'Diane' en souvenir de mon épouse ; la galerie portera le nom de 'Joy', ma fille, et le salon d'affaires, celui de 'Alexandre', mon fils.

Le terme de palace est souvent galvaudé. Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que le Fouquet's Barrière sera le 7e palace de la Ville lumière ?
Emplacement de rêve, lieu chargé d'histoire, services d'exception, espace sublimé, tarifs (de 750 E la nuit pour les chambres à plusieurs milliers d'euros s'agissant des plus grandes suites), ratio de personnel (350 collaborateurs, soit 3,5 personnes par chambre, en incluant le restaurant Fouquet's), matériaux nobles, atmosphère unique… Tous les éléments me semblent réunis pour que le Fouquet's Barrière intègre le milieu très fermé des palaces. Indicateur de référence en la matière, l'hôtel portera les couleurs de Leading Hotels of the world.


Dominique Desseigne et Christian Meunier : "Dénommés 'B' designers, 35 de nos meilleurs collaborateurs ont planché en amont sur la manière d'accueillir et d'anticiper les besoins des clients. Résultat : nous allons offrir des services qui n'existent pas ailleurs."

Un critère qui en dit long sur la qualité de votre projet…
Cette création - ex nihilo sur la plus belle avenue du monde - est un projet hors norme. L'investissement s'élève à 50 ME, hors foncier. À la manière des grandes compagnies hôtelières actuelles, nous avons cédé les murs que nous possédions à des investisseurs. Comme un paquebot de grand luxe français, le Fouquet's Barrière est conçu pour associer l'excellence des savoir être et savoir-faire à la française aux plus récents défis de la technologie moderne. Réalisé main dans la main avec l'architecte Édouard François et le décorateur Jacques Garcia, notre établissement va en étonner plus d'un. Le goût de l'ancien a été repensé sous un angle futuriste, et les codes sont à la fois respectés et transgressés. Le tout inspiré du restaurant Fouquet's - lieu où se croise le monde du cinéma, de la culture… -, qui fait partie intégrante de l'hôtel.
Le luxe aujourd'hui, c'est aussi l'espace ! Avec une superficie moyenne de 40 m2 par chambre - 107 au total, dont 40 % de suites, la plus grande comptant 535 m2 sur le toit avec vue panoramique -, les clients de l'Hôtel Fouquet's Barrière vont disposer d'un confort inégalé. Acoustique, éclairage, ambiances sonore (musiques signées Béatrice Ardisson variant selon les endroits) et olfactive, vaisselle différente dans chaque suite, décoration raffinée…, tout a été pensé dans le moindre détail à leur attention. Venus des quatre coins du monde, ces derniers pourront ainsi choisir leurs draps et leurs oreillers, proposés à la carte.
Sans oublier de se relaxer au sein de notre spa (1 000 m2), doté d'un parcours aquatique bâti dans l'esprit de celui de La Baule. Ou mieux, de déguster les gourmandises du chef - Jean-Yves Leuranguer - au restaurant Le Diane, ouvert sur cour intérieure paradisiaque. À moins qu'ils ne préfèrent convier des amis sur notre terrasse événementielle de 250 m2.

Rentabiliser un hôtel 'haute couture à la française' comme le vôtre, est-ce possible ?
En incluant le restaurant Fouquet's qui réalise des performances exceptionnelles (20 % de chiffre d'affaires en plus depuis le début de l'année contre 15 % en 2005), nous commencerons à dégager du GOP dès la 2e année d'exploitation.
Je suis très confiant. Tout simplement parce que nous disposons de tous les atouts pour nous distinguer de nos concurrents. À côté de l'effet nouveauté de notre palace et de sa qualité intrinsèque, cet hôtel va offrir un design de service jamais vu auparavant. Dénommés 'B' designers, 35 de nos meilleurs collaborateurs ont planché en amont sur la manière d'accueillir et d'anticiper les besoins des clients. Forte de leur réflexion et d'un benchmarking musclé, une organisation interne sophistiquée a été élaborée. Elle en surprendra plus d'un. Enfin, l'enthousiasme de nos équipes - dirigées par un directeur général, Frédéric Vincent, impliqué à 200 % dans le projet - est sans limite. zzz36v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2979 Hebdo 1er juin 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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