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du 18 mai 2006

CONJONCTURE

baromètre bdo mg hôtels & tourisme pour le 1er trimestre 2006

L'HÔTELLERIE FRANÇAISE ACCROCHE LE TRAIN DE LA REPRISE

Au terme du premier trimestre 2006, les indicateurs sont globalement encourageants. À commencer par ceux concernant l'hôtellerie haut de gamme parisienne dont le RevPAR a grimpé de 14,5 %. En revanche, le milieu de gamme a davantage souffert, notamment les 2 étoiles. Du côté de la province (hors Côte d'Azur), les performances s'avèrent satisfaisantes.

TO : Taux d'occupation
RMC : Recette moyenne chambre louée
(uniquement recettes hébergement) exprimée en euros HT
RevPAR : Revenu par chambre disponible

Beaucoup espéraient davantage. Les performances réalisées par l'hôtellerie française (hors Côte d'Azur) au terme du premier trimestre 2006 sont néanmoins globalement de bon augure. Ce qui n'empêche pas de constater des disparités en fonction des familles et zones géographiques étudiées. Pour ce qui concerne l'hôtellerie parisienne, le mois de mars s'est ainsi achevé par une 'nette cassure' entre le marché haut de gamme et celui du milieu de gamme (2 et 3 étoiles).

Concrètement, les établissements 4 étoiles ont enregistré une hausse sensible de leur revenu par chambre disponible (RevPAR) de 11,8 % à 162 E. Une croissance tirée
pour l'essentiel par la fréquentation qui a bondi de 8,8 % à 73,5 % contre 67,6 % un an auparavant. La demande a été particulièrement soutenue, notamment pour les 4 étoiles supérieur (+ 13,9 %) tandis que les 4 étoiles de charme affichaient une progression de leur taux d'occupation plus modeste (+ 5,6 %). S'agissant des prix moyens chambre (RMC), ils ont augmenté de 2,8 % en mars dernier passant de 215 à 221 E.

Pas de quoi crier victoire. Tout de même. La reprise semble bel et bien au rendez-vous. D'autant qu'au cours des 3 premiers mois de l'année, l'hôtellerie haut de gamme de la capitale est finalement parvenue à concilier hausse de l'occupation et de la RMC. Cette dernière s'est d'ailleurs améliorée de 2,9 % en résultats cumulés à fin mars. Associé à un niveau de remplissage soutenu (+ 11,3 %), le RevPAR a crû au final de 14,5 % sur le premier trimestre 2006.

Une bonne surprise qui ne profite pas à l'hôtellerie milieu de gamme parisienne. Le mois de mars a ainsi été assez décevant pour les unités 2 et 3 étoiles de la Ville lumière. Le RevPAR des 2 étoiles a chuté de 4,2 % à 52 E alors que celui des 3 étoiles standard dévissait de 7,9 % à 63 E.


"La baisse de la demande pour le milieu de gamme parisien résulte en majeure partie de la morosité économique sur le marché national."

Baisse de la demande dans l'hôtellerie milieu de gamme parisienne

"Ces baisses s'expliquent avant tout par le positionnement de l'hôtellerie milieu de gamme qui est davantage tournée vers le marché national", souligne le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme. La croissance européenne a en effet augmenté de 0,6 % au premier trimestre 2006 contre 0,3 % au 4e trimestre 2005. Mais l'économie française reste globalement morose. "Ajoutons que l'actualité sociale a aussi lourdement pesé sur la demande française", estiment les analystes de BDO.

De fait, les manifestations répétées à propos du retrait du Contrat première embauche (CPE) n'ont sans doute pas incité les hommes d'affaires et autres touristes à se déplacer vers la capitale. En revanche, l'hôtellerie de province (hors Côte d'Azur) a plutôt bien tiré son épingle du jeu au cours du premier trimestre 2006. Mars s'est ainsi traduit par une hausse de 2,8 % du RevPAR pour l'hôtellerie haut de gamme. Les 2 étoiles ont, eux, gagné 1,3 % et les 3 étoiles 1,4 %.

Sur l'ensemble du premier trimestre 2006, l'hôtellerie haut de gamme de province a maintenu son chiffre d'affaires hébergement avec un RevPAR en amélioration de 1,1 % (65 E). Scores identiques pour les 3 étoiles (44 E). Quant à l'hôtellerie économique (2 étoiles), son RevPAR s'est affiché en hausse de 2,4 % à 30 E.
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme 
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Prix moyens en hausse sur Nantes Métropole

La tendance des performances hôtelières pour le premier trimestre 2006 s'avère positive sur Nantes Métropole. Les RevPAR ont grimpé grâce à une hausse généralisée des prix : + 5,3 % pour les 0/1 étoile, + 4,4 % pour les 2 étoiles et enfin + 4,9 % pour les 3 étoiles. Celle-ci est liée en grande partie au mouvement de rénovations que connaît le parc hôtelier depuis quelques mois.

Par contre, le bilan est plus mitigé en termes de fréquentation. Les hôtels 'budget' et 2 étoiles ont ainsi constaté une stagnation de leur niveau de remplissage tandis que les 3 étoiles ont connu une chute de 3 % en résultats cumulés par rapport à 2005. Le deuxième trimestre pourrait être plus meilleur. D'ores et déjà, les hôteliers nantais se disent plutôt satisfaits du mois d'avril boosté par le dynamisme de la demande d'affaires, mais aussi en raison d'événements tels que la foire internationale et le festival 'Juste pour Rire'. À suivre…

Un premier trimestre contrasté sur la Côte d'Azur

Mars 2006 aura, dans son ensemble, été satisfaisant pour les professionnels de l'hôtellerie azuréenne. En témoignent les résultats communiqués par le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme. L'hôtellerie haut de gamme a vu son taux d'occupation moyen progresser de 6,3 % sur la période, passant de 47,6 % en mars 2005 à 50,6 %. Parallèlement, la RMC a bondi de 2,8 % à 179 E. Résultat : le RevPAR a gagné 9,3 %. Une hausse encourageante qui profite également aux hôtels 3 étoiles (+ 39 %) alors que les 2 étoiles ont, eux, réussi à améliorer leur RevPAR de 5,6 %.

Reste que ces chiffres doivent être considérés avec une certaine prudence. "Ils cachent de très fortes disparités entre les 3 principaux pôles de la Côte d'Azur. Cette croissance est en effet surtout tirée par les excellents scores réalisés par l'hôtellerie niçoise", précise le cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme. De fait, Nice a enregistré les meilleurs résultats en matière de RevPAR en mars 2006 pour le 4 (+ 49,6 %) et 3 étoiles (+ 50,4 %). "Des performances liées à l'organisation de 2 nouveaux congrès dans la ville et au débordement du Mipim à Cannes", indique Florent Daniel de BDO. Finalement, au cours du premier trimestre 2006, l'hôtellerie azuréenne haut de gamme a vu son RevPAR fléchir de 5,6 % à 71 E contre 75 E l'année précédente. Celui des établissements économiques a reculé de 2,4 %. Seuls les 3 étoiles ont observé une progression de 8,4 %. Une hausse qui provient uniquement de la fréquentation (+ 8,4 %).

Complément d'article 2977p10 : tableaux détaillés de Nice, cannes, Monaco...

 

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L'Hôtellerie Restauration n° 2977 Hebdo 18 mai 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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