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	du 6 avril 2006	LICENCE IV

AVEC LA COLONNE SUPER FRESH ET LE PROGRAMME EXCELSIUS

Kronenbourg replace la bière au coeur de l'activité

La colonne Super Fresh des Brasseries Kronenbourg permet de servir une bière à 3 °. Une température abaissée pour correspondre aux réflexes de consommation des nouvelles générations. Une opportunité d'animation à saisir. Le point avec Didier Lefèvre, président des Brasseries Kronenbourg.

"On peut faire revenir les gens dans les bistrots", assure Didier Lefèvre, président des Brasseries Kronenbourg.

Le programme Qualité Pression Excelsius des Brasseries Kronenbourg, démarré en janvier dernier, est entré dans sa phase active. Le principe : une bière qui sort à 3 °, quel que soit le débit. Un 'nouveau standard' de qualité, associé à un bec qui attire les regards. Avec originalité et esthétisme. Le groupe vient également de lancer 1664 Blanc, une blanche en rupture avec les codes traditionnels de la bière. Des nouveautés en adéquation avec les attentes des nouvelles générations de consommateurs, comme le souligne Didier Lefèvre, président des Brasseries Kronenbourg.

L'Hôtellerie Restauration : Dans quel esprit avez-vous lancé le programme Excelsius et l'objectif de la colonne Super Fresh ?
Didier Lefèvre : C'est un programme pour retrouver la qualité, qui utilise de nouvelles technologies. Nous avons livré les premières colonnes en janvier, sachant qu'elles ont été en test tout au long de l'année 2005. La visibilité est essentielle. Il y a 20 ou 30 ans, l'installation d'un tirage était un événement. Maintenant, l'objet comme le système sont banalisés. Avec ce nouveau système, nous voulons théâtraliser la bière avec un bec moderne, esthétique, qui se voit et attire l'oeil. La lumière comme les gouttelettes qui apparaissent font passer un message de fraîcheur immédiate et se confirme dans le verre.

Pourquoi une température de la bière à 3 ° à la sortie du tirage ?
La qualité du service a été notre première réflexion. Quand vous étudiez les réflexes de consommation des boissons dans le monde, la tendance est aux boissons froides. C'est un constat poussé par les jeunes, avec des verres givrés, de la glace… La bière n'échappe pas à ce phénomène. En Angleterre, il y a quelques années, on servait l'ale à température ambiante. C'est inimaginable aujourd'hui. Alors que c'est un pays de culture bière, qui adore la bière. Dans ce métier, on sait bien que, selon le débit et la façon dont on la tire, la température de service varie. Ce que nous avons voulu, c'est trouver un système qui autorégule la température de sortie du bec, quel que soit le débit. Qui assure la régularité à une température inférieure, qui, je le répète, est une demande des nouvelles générations de consommateurs. Le problème de la bière, ce n'est pas la première gorgée, mais la dernière, qui est souvent proche des 10 °. Avec la Super Fresh, la bière donne le meilleur d'elle-même jusqu'à la dernière gorgée.

Allez-vous remplacer la totalité des becs ?
Notre but, bien sûr, est de renouveler à terme l'ensemble du parc de manière à replacer la bière au coeur de l'activité, au coeur de l'animation. Cette année, nous visons 5 000 becs. Les marques concernées sont Kronenbourg, 1664 et Foster's. Nous ne le ferons pas sur les bières d'abbaye qui ne se prêtent pas à une consommation plus froide. Ce qu'on souhaite, c'est que les CHR saisissent cette opportunité pour reparler du produit.

Vous venez aussi de lancer une bière blanche baptisée 1664 Blanc, commercialisée dans un flacon bleu. Nous sommes loin des codes habituels de la bière.
Nous avons mis 3 ans pour la mettre au point. Elle a d'abord été commercialisée en Angleterre où elle marche très bien. Et c'est d'autant plus intéressant que les Anglais ne sont pas vraiment portés sur les bières blanches. Faire des extensions de gamme sur une marque est toujours un exercice complexe, car il ne faut pas cannibaliser le produit initial. Ici, 1664 apporte la caution bière. 1664 Blanc est pourtant une boisson différente. C'est d'ailleurs 1 des 3 mots-clés pour nous ; les autres sont 'fruité' et 'rafraîchissante'. Ce n'est pas une bière classique. On sort effectivement des codes traditionnels avec une bouteille bleue. C'est la couleur qui a été choisie par les consommateurs lorsque nous avons testé l'habillage. Ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre : le marché continue de baisser. Mais je crois que ce phénomène n'est pas inéluctable, et qu'on peut faire revenir les gens dans les bistrots. Il faut intéresser le consommateur, lui donner envie de fréquenter à nouveau les cafés en agissant sur le coeur du métier. Il faut penser fidélisation du client, avec une ambiance et un service autour d'un produit. zzz46b

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L'Hôtellerie Restauration n° 2971 Hebdo 6 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE