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du 2 mars 2006
CAMPUS

VOYAGE AU BOUT DU MONDE

Sur La Route des Saveurs

4 anciens élèves du lycée hôtelier de Biarritz s'apprêtent à accomplir au printemps un périple culinaire de 6 000 km en Europe et en Asie.


De gauche à droite, en bas : Laura Candératz, William Cochet ; en haut : Florian Thienpont et Benoît Doillet.

Ils ont 20 ans ou à peine plus, un BTS ou un bac technologique en poche, et ont en commun une ambition : effectuer un voyage culinaire de plus d'un an à travers une vingtaine de pays aux traditions alimentaires très différentes. Parrainés par de grands chefs - les frères Ibarboure, Patrice Demangel, Scott Serrato, Philippe Etchebest, Grégory Coutanceau ou encore Régis Marcon…-, ils ont fondé l'association La Route des Saveurs, destinée à créer, via son site internet, une chaîne d'échanges entre tous les chefs rencontrés sur le chemin.  

L'Hôtellerie Restauration : Comment est né ce projet ?
William Cochet : C'est au cours de notre formation au lycée hôtelier de Biarritz que nous avons découvert nos désirs communs de voyages, de rencontres autour de l'art culinaire. Nous avions envie de faire partager avec les acteurs d'autres cultures gastronomiques, nos techniques, nos produits… Bref, d'aller voir ce qui se passe ailleurs pour faire bouger nos vies…

Et cet ailleurs, c'est principalement en Asie qu'il se trouve ?
Benoît Doillet : Le futur de la gastronomie se situe dans cette partie du monde où il reste un trésor à découvrir. La Chine, par exemple est un pays où la richesse culinaire est aussi diversifiée qu'en France. Le voyage qui durera plus d'un an nous conduira à travers 28 pays d'Europe et d'Asie, en Mongolie, en Chine, au Vietnam, en Thaïlande, en Inde, en Iran en Turquie… Sur la route, nous serons de véritables 'détectives culinaires'. Nous nous rendrons sur les marchés locaux, pour recenser les produits traditionnels, mais aussi pour rencontrer les habitants que nous tenterons, quand l'occasion se présentera, de convaincre d'adopter certaines pratiques d'hygiène alimentaire susceptibles d'améliorer leur quotidien sanitaire.

C'est un défi culturel mais aussi technique qui ne s'improvise pas…
Florian Thienpont : Le projet a demandé de longs mois de préparation. Nous avons déjà contacté les écoles hôtelières, les chefs, les commerçants des pays que nous traverserons et qui nous serviront de camp de base pour nos explorations. Sur place, le lycée hôtelier de Biarritz, avec qui un partenariat a été créé, servira de point d'ancrage en France. Financièrement, le projet représente un budget de 90 000 E environ que nous prenons en charge à hauteur d'un tiers. Cela fait un an que nous économisons… Pour le reste, nous avons bénéficié du soutien du conseil régional, des villes de Biarritz et d'Anglet, du ministère de la Jeunesse et de parrainages privés. Le départ prévu en mai a été fixé en fonction de certains impératifs, comme la mousson en Chine, par exemple.

Quels sont vos projets à votre retour ?
Laura Candératz : Nous écrirons un ouvrage qui retracera cette épopée, et nous ferons le tour des écoles hôtelières de France, en messager des voyages initiatiques. Mais ce qui nous semble important, c'est qu'à travers la Route des Saveurs, l'aventure se poursuit… 
Propos recueillis par Isabelle Ativissimo

Site de La Route des Saveurs :
www.laroutedessaveurs.org

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L'Hôtellerie Restauration n° 2966 Hebdo 2 mars 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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