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du 16 février 2006
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On marche sur la tête
Hergé a écrit : "On a marché sur la Lune." Eh bien, je vous dis : "On a marché sur la tête" ! Et on continue !
Le dernier épisode concerne la TVA. Quelle est cette bouffonnerie ! L'État français et ses pitoyables représentants n'ont-ils pas l'impression de nous prendre tous pour des guignols ? En tout cas, on se moque de nous, et cette moquerie pourrait bien se retourner d'ici peu à l'encontre de ses auteurs.
• Trop d'impôts tuent l'impôt.
• Trop de charges tuent l'emploi.
• Trop de taxes tuent l'entreprise.
• Trop de dépendance tue la liberté.
Pas besoin d'avoir fait l'ENA, Centrale ou Polytechnique pour comprendre ça. D'ailleurs, nos dirigeants feraient bien de sortir de leur tour d'ivoire pour avoir un minimum de sens des réalités. Et ce n'est pas en se 'promenant' dans les foules entouré de gorilles, et en proférant des promesses jamais tenues qu'on dirige un pays.
Et après tout cela, on nous demande de croire dans la France et ses institutions, on nous demande de ne pas exporter nos diplômés ou de ne pas expatrier nos cerveaux, on se demande pourquoi nos intellectuels (les vrais !) fuient ce carcan, pourquoi les capitaux s'évaporent vers des cieux plus cléments ! Comment stopper cette hémorragie ? Certainement pas en agissant
comme en ce moment.
Dans les entreprises, tout le monde se méfie de tout le monde, et la suspicion caracole en tête des préoccupations en même temps que de la fuite des prises de responsabilités. Personne ne veut plus signer une directive ou un ordre de travail, tout de suite il faut ouvrir le parapluie qui est en passe de ressembler à un parachute. On a tellement l'impression de prêcher dans le désert ou de se battre contre des moulins à vent que le réflexe devient : laisser dire et laisser couler. Dans quel état la France est-elle en train de devenir ?
La Guyane se glorifie de son taux important de natalité ! Personne ne voit qu'on se rapproche de celui des pays émergents ou en voie de développement ? Certes, les enfants sont l'avenir d'un pays, encore faut-il prévoir (il paraît que gouverner c'est prévoir !) les infrastructures nécessaires et s'inquiéter de créer un tissu économique cohérent pour pouvoir donner du travail productif à tous ces jeunes et ne pas les transformer en éternels assistés.
Comment peut-on se glorifier de quoi que ce soit quand on est le premier pays européen pour le chômage des jeunes ?
Conclusion, la France mérite malheureusement trop bien sa mascotte : le coq, seul animal qui fait cocorico en ayant les deux pieds dans la m… !
A.B.V. de Guyane

Chers collègues, on se moque vraiment de nous, restaurateurs
Pas de baisse de TVA sans l'accord des autres pays européens ; des charges qui augmentent sans cesse et qui nous font plier ; une baisse d'activité qui rend impossible l'augmentation des salaires des employés, etc.
Or, j'apprends par le journal La presse de Tunisie en date du 22 janvier 2006 que notre ministre délégué au Tourisme, Monsieur Léon Bertrand, en voyage officiel en Tunisie, a rappelé que notre pays, par le biais de l'Agence française de développement (AFD), a accordé une aide de 50 millions d'euros pour la mise à niveau de l'hôtellerie tunisienne, avec un don de 1 million d'euros, fourni sous forme d'assistance technique de la part de l'AFD et de bureaux d'études français et tunisiens.
C'est bien, Monsieur le Ministre délégué au Tourisme, et pour nous restaurateurs, ce ne sont que des promesses électorales, alors qu'une baisse de TVA aurait redonné un nouveau souffle à nos entreprises créatrices d'emplois.
M.-J. M. de Paris

"Les promesses n'engagent que ceux qui y croient"
Cette belle phrase que l'on prête au président de la République aurait dû être un peu plus prise au sérieux par nos représentants syndicaux.
Comment un gouvernement qui navigue avec des déficits exorbitants peut-il tenir ce genre de promesses… ? Rien que le fait de ne pas avoir inscrit cette mesure dans les orientations budgétaires aurait dû avertir nos élus.
La profession s'est focalisée sur cette mesure impossible à mettre en place, car trop onéreuse, et a laissé tomber d'autres sujets à mon avis plus importants.
Sans vouloir être un oiseau de mauvais augure, je crois (je n'ai jamais cru) que non seulement nous n'aurons pas la TVA à 5,5 %,
et que je reste persuadé que le prochain gouvernement - quel qu'il soit - devra, comme en Allemagne, augmenter le taux général (comme du temps de Juppé) à 20,6 %.
M. Daguin aurait dû peut-être regarder si cette promesse était réaliste ou si elle caressait l'électeur dans le sens du poil. Personne ne croit aux embauches promises, c'est pourquoi nos élus sont allés défendre cet argument avec très peu d'empressement.
Plus la demande devenait irréalisable, plus nos élus la demandaient avec véhémence sachant qu'elle ne serait jamais appliquée, et tous les députés ont suivi le jour où ils ont été sûrs que cette mesure ne serait pas applicable.
Luc Dufour
zzz66f

Lettre ouverte à Monsieur Daguin
Vous avez du courage, et nous ne pouvons que rendre grâce à votre action et votre dévouement.
Vous avez engagé la profession sans contrepartie sur la base de promesses. Pour rappel, vous avez signé des avancées sociales avec seulement des engagements temporaires et des promesses.
Quand vous signez pour nous, vous nous engagez pour toujours, le gouvernement ne s'engage que sur 1 an ou 2. Il était évident que nous n'aurons jamais la TVA à 5,5 % :
• Depuis le mois d'octobre, les Urssaf savaient déjà que les réductions de charges seraient reconduites pour 2006.
• Là où on nous explique qu'il faut l'accord de Bruxelles, ailleurs le problème ne se pose pas : les bonbons au chocolat, les maisons à 100 000 E de Monsieur Borloo… Ces domaines ont pu passer en TVA à 5,5 % sans que personne n'y trouve à redire…
• Le budget de l'État n'a jamais pris en prévision 3 milliards de dépenses pour notre secteur quelles que soient leurs formes.
Le problème de fond, Monsieur, c'est que le gouvernement vous promène et nous promène depuis 4 ans bientôt, et qu'au fond, il n'y
a aucune volonté politique.
Si ce gouvernement était prêt à assumer sa promesse, il n'aurait qu'une chose à dire : "Nous nous engageons à reverser aux restaurateurs, d'une manière ou d'une autre, les aides qui auraient été perçues si la TVA avait baissé à 5,5 %, et ce, de manière durable et indéfinie jusqu'à l'obtention de la TVA à taux réduit."
Ils verseraient sous différentes formes [...] 3 ou 4 milliards prévus et pas les 500 millions qu'ils nous accordent de manière très contrôlée. Tout autre discours de leur part est une arnaque au regard de leur promesse.
Ne vous faites pas avoir une fois de plus, ne signez rien qui ne soit parfaitement équitable. Nous vous remercions pour votre action, mais soyez plus ferme maintenant.
Jacques Barthélémy, hôtelier-restaurateur
zzz66f

Un grand désarroi
C'est avec désarroi que j'apprends pour la TVA qu'elle restera dans le fin fond de nos frigos. Donc, à titre de coup de gueule, pourquoi (et je crois que je vais en choquer plus d'un) ne pas boycotter nos CFA ?
C'est-à-dire pour la rentrée de septembre ne plus faire de contrat d'apprentissage.
Je m'explique : quel intérêt d'apprendre notre merveilleux métier à des jeunes qui, de toute façon, une fois leur CAP, n'auront pas plus que le Smic hôtelier pour vivre ? Ces jeunes qui, une fois diplômés, partiront vivre un autre métier sans
rencontrer les contraintes des heures passées et des week-ends gaspillés. Il s'agit pour une fois d'être ferme, et pour être ferme, il faut parfois être excessif.
Notre gouvernement nous a assez promenés et, de toute façon, si ce dernier avait une parole, cela se saurait. Et la France en globalité n'en serait pas où elle en est.
Pour ma part, cela fait 28 ans que je suis traiteur, j'ai mis le pied à l'étrier à plus d'une trentaine de jeunes. J'ai aujourd'hui 28 salariés et je ferme pour 1 an la porte au CFA et à tout apprenti.
A. D. par courriel

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L'Hôtellerie Restauration n° 2964 Hebdo 16 février 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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