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du 2 février 2006
TOURISME

BILAN PROVISOIRE SATISFAISANT DE L'ANNÉE 2005

LA FRANCE CONSERVE SA PLACE DE PREMIÈRE DESTINATION TOURISTIQUE MONDIALE

Ceux qui ont tendance à voir la bouteille toujours à moitié pleine vont être satisfaits. Les recettes générées par le tourisme international en France ont bondi de 3,4 % l'an passé pour s'établir à 34 milliards d'euros. Les plus pessimistes constateront en revanche que le nombre de visiteurs étrangers accueillis dans l'Hexagone fait du surplace. Entre les deux, les hôteliers ont tiré leur épingle du jeu.

Loin de nous l'idée de jouer les 'déclinologues' de service. Cela ne séduirait d'ailleurs guère le Premier ministre. N'empêche. Les premières estimations données par Léon Bertrand (ministre délégué au Tourisme) concernant l'activité touristique en France durant l'année 2005 ne sont pas aussi satisfaisantes qu'elles le paraissent. En vérité, il n'y a pas de quoi crier victoire. Bien sûr, l'Hexagone a conservé sa place de première destination touristique mondiale avec 75 millions de touristes étrangers - soit une progression oscillant entre 0,2 % et 0,5 % - et 562 millions de nuitées (+ 0,1 %).
Un chiffre que l'on peut évidemment considérer comme positif compte tenu de la conjoncture internationale, mais qui tend toutefois à stagner depuis un certain nombre d'années. Une stagnation que l'on ne doit pas prendre à la légère. D'autant plus que dans le même temps, la croissance du tourisme mondial a progressé de 5 % à 6 % en 2005, et celle de l'Europe de 4,3 % selon les données de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). Pire encore. Notre principal rival européen, l'Espagne, a accueilli davantage de visiteurs avec une fréquentation en hausse de 6 %.
Qu'on le veuille ou non donc, la France perd bel et bien de sa 'superbe' en matière touristique. D'après le ministre du Tourisme, cette 'érosion' de la fréquentation résulte cependant en grande partie de la baisse du nombre d'arrivées de touristes en provenance d'Allemagne (- 3,7 %) et des Pays-Bas (- 7 %) et dans une moindre mesure d'Italie (- 1,8 %). Bonne nouvelle en outre : 2005 a vu le retour des clientèles lointaines - bien souvent à fortes contributions - tels les Américains (+ 7,2 %), les Japonais (+ 4 %) ainsi que les Canadiens (+ 7,1 %).

Nette reprise dans l'hôtellerie par rapport à 2004
Un retour qui explique du reste probablement l'amélioration sensible des recettes du tourisme international en France. Ces dernières devraient en effet franchir le seuil des 34 milliards d'euros en 2005, soit une croissance de quelque 3,5 % par rapport à l'exercice précédent. Voilà de quoi satisfaire les défenseurs de l'adage maintenant bien connu dans le secteur : "Mieux vaut un peu moins de touristes, mais qui dépensent davantage."
L'augmentation de la fréquentation étrangère profite néanmoins encore et toujours aux mêmes zones géographiques, à savoir Paris, l'Île-de-France, la Corse et la Côte d'Azur. Ce qui signifie par conséquent qu'il y a encore pas mal de pain sur planche en perspective pour les pouvoirs publics qui souhaitent inverser la règle du 80/20 : 80 % des visiteurs étant actuellement accueillis sur 20 % du territoire.
En attendant, les professionnels de l'hôtellerie peuvent eux se réjouir du bilan touristique 2005. "Après une mauvaise année 2004, la fréquentation hôtelière a nettement repris en 2005 avec 192 millions d'arrivées de nuitées (+ 2 %)", a indiqué Léon Bertrand. Un redressement dû à l'augmentation de la fréquentation des Français (+ 2 %) qu'à celle des touristes étrangers (+ 2,1 %).
Parmi les catégories d'hôtels ayant particulièrement bien tiré leur épingle du jeu, on notera la présence des 4 étoiles dont le taux d'occupation a grimpé de 2 points pour atteindre 62,4 %. L'hôtellerie superéconomique (0 étoile) a également réalisé une "excellente performance" en 2005 grâce à un afflux de consommateurs français (+ 5,3 % de nuitées) et étrangers (+ 7,9 %). Résultat : la fréquentation moyenne de ce segment s'est établie à 65 %.
Pour ce qui concerne les établissements 2 étoiles, le nombre de nuitées est demeuré stable tandis que celui des unités 3 étoiles a crû de 3 % avec un taux d'occupation moyen de 60.
Claire Cosson zzz20h

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L'Hôtellerie Restauration n° 2962 Hebdo 2 février 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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