du 28 avril 2005 |
MICHELIN 2005 |
Boris Campanella · Château de Candie · Chambéry-le-Vieux (73) En débarquant au Château de Candie, le fougueux Boris Campanella repartait en conquête. Mission accomplie quelques jours avant de fêter son 28e anniversaire !
JEAN-FRANÇOIS MESPLÈDE
Se faire plaisir en donnant du plaisir
Boris Campanella : "J'ai encore du mal à réaliser C'est un bon point pour toute l'équipe car ce n'était pas un petit chantier." |
Le sourire est éclatant. Boris Campanella est comblé, et son
frère Cédric, avec lui en cuisine et de 6 ans son aîné, partage son bonheur. Les deux
frères voient dans cette étoile revenue au Château de Candie une juste récompense du
travail accompli. "Il fallait réveiller la maison", confesse volontiers
le cadet qui mesure tout le travail accompli depuis son arrivée, il y a un peu plus de 2
ans, pour relancer une machine qui avait tendance à s'essouffler.
La transformation de l'imposante demeure où Didier
Lhostis n'avait pas lésiné sur l'investissement (4,6 ME en 1995), et l'arrivée de
Gilles Hérard en cuisine, avaient permis en 1998 la conquête d'une étoile envolée
après le départ du chef. "Mon frère étant ici depuis 4 ans. Je savais à quoi
m'attendre. Je venais parfois, sur mes jours de repos, lui donner un petit coup de main,
et cela nous convenait. J'ai eu ensuite envie de tenter l'aventure et c'est vrai que sa
présence a joué dans ma décision." Les deux s'entendent bien et se
répartissent les rôles. "Sur le plan culinaire, c'est lui, confesse Cédric.
Mais nous sommes en parfaite osmose."
Il est loin le temps où tous deux donnaient un coup de main à leurs parents, qui
tenaient le restaurant du Lido à Aix-les-Bains, au bord du lac du Bourget. Chacun sait
que la vocation de devenir cuisinier est née à ce moment-là. Et si l'aîné est resté
longtemps en famille en Savoie, le plus jeune s'est offert un joli tour de France.
Le déclic ? La rencontre avec Christian Willer au Martinez en 1995. "C'était
chaud : vous saviez immédiatement si vous aviez envie de continuer ou non. J'étais très
jeune, et cela m'a sans doute aidé à mûrir
Mais c'est vrai que j'ai souvent
quitté mon service pour pleurer tout seul dans ma chambre." Formateur ? À n'en
pas douter. Comme le furent les passages chez Michel Chabran, Jacques Lameloise - "un
autre univers et une osmose complète avec un chef très humain" -, Michel
Rochedy, Jean-Pierre Jabob et Michel Troisgros.
En mai 2002, le voilà donc à Chambéry-le-Vieux, et à 28 ans, distingué par le guide Michelin. "Il faut
avant tout se faire plaisir sans oublier que ce n'est pas la queue qui fait remuer le
chien [sic]", dit-il, avouant qu'il rêve d'un succès au prix Taittinger (il
termina deuxième de la sélection régionale) et d'un titre de Meilleur ouvrier de
France, "pour le col Adidas", s'amuse-t-il à dire.
Et l'étoile ? "J'ai encore du mal à
réaliser
C'est un bon point pour toute l'équipe car ce n'était pas un petit
chantier. Il faut pérenniser, alors je ne vais pas faire le guerrier [sic] parce
que je sais que l'on doit continuer." < zzz22i
Château de Candie et
Restaurant l'Orangerie Rue du Bois de Candie 73000 Chambéry-le-Vieux Tél. : 04 79 96 63 00 · Fax : 04 79 96 63 10 |
En chiffres
Investissements
200 000 E
CA 2004
2 ME
Effectif
12 personnes (restaurant)
Nbre de couverts
50 en moyenne par jour
Capacité
55 places
Prix moyens
60, 70 E
Prix des menus
25, 44, 96 E
Complément d'article 2922mp80
Côte d'agneau cloutée à la truffe, gnocchi de pommes de terre Mona Lisa et parmesan
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L'Hôtellerie Restauration
n° 2922 Magazine 28 avril 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE