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	du 1er décembre 2005	SÉCURITÉ

sentir en parfaite sécurité au sein de l'établissement, et plus particulièrement dans sa chambre. Le point sur la question.
Nelly Rioux

Vidéosurveillance, contrôle d'accès et biométrie ont le vent en poupe

Le salon APS (Alarmes, Protection, Sécurité), qui s'est tenu au mois de septembre à Paris, a été l'occasion de faire un point sur les évolutions qui ont eu lieu ces dernières années dans le domaine de la sécurité. D'un point de vue technique, 2 domaines sont en pleine effervescence : la biométrie et la vidéosurveillance numérique.

L'envolée de la vidéosurveillance numérique
La vidéosurveillance numérique connaît une croissance impressionnante, même si elle ne représente encore que 10 % du marché de la surveillance vidéo. Ses nombreux atouts en termes de compression, de facilité de transmission des données et de miniaturisation des équipements font d'elle la valeur montante de la sécurité. La montée en puissance de la vidéo numérique est évidemment liée aux réseaux numériques, issus des technologies internet, devenus omniprésents dans les entreprises : 90 % des systèmes de sécurité ne fonctionneraient pas sans eux. Cette
'e-révolution' a engendré des modifications considérables pour les professionnels du marché dont le métier et les compétences ont petit à petit muté de l'électrique vers l'électronique, et de l'électronique vers le numérique.
Cette évolution a également permis l'arrivée sur le marché de nouveaux opérateurs des mondes informatiques et télécoms. Les acteurs de la GTB (Gestion Technique de Bâtiment), qui étaient assez dynamiques il y a quelques années avec le lancement - pourtant raté - de la domotique, reviennent maintenant en force avec des produits parfaitement rodés. Ce sont eux qui sont capables d'intégrer dans un même système les fonctions de communication, de confort, de sécurité et tous les automatismes.

La biométrie se démocratise
La biométrie, technique d'identification des personnes par l'analyse de leurs caractéristiques physiques (empreintes digitales, iris, morphologie de la main), se développe à toute allure… Elle se démocratise complètement à mesure que ses coûts baissent. Selon International Biometric Group, le chiffre d'affaires mondial réalisé par les acteurs du secteur est passé de 189,90 ME en 1999 à environ 909,20 ME en 2004 ! Ainsi, en France, quelques sites commencent à utiliser la biométrie : le géant de la distribution Carrefour a fait installer un système biométrique de contrôle d'accès de son personnel de vente dans les zones de stockage des grandes surfaces. Les salariés de la CCI de Brest accèdent à leur réseau informatique en posant leur index sur le lecteur d'empreinte inclus dans la souris de leur ordinateur. Enfin, 4 aéroports français testent actuellement différentes applications (empreintes digitales, iris et biométrie faciale). L'aéroport de Nice a mis en place une carte de fidélité à empreinte digitale. L'hôtel Murano Urban Resort à Paris a ouvert la brèche l'année dernière dans l'hôtellerie (lire p.73) en installant un contrôle d'accès aux chambres par empreinte digitale. Enfin, plus récemment, le Domaine de Falgos (66) teste une interface biométrie pour contrôler les accès du Resort.

Des évolutions qui répondent à une demande
Bien entendu, ces évolutions technologiques n'existent que parce qu'elles sont liées à une forte demande. En effet, particuliers, comme entreprises et collectivités, subissent l'effet 'sentiment d'insécurité' si fortement médiatisé ces dernières années. Selon une enquête TNS Sofres-Security Point (observatoire de la sécurité Assa Abloy) réalisée en juin 2005, 78 % des Français se disent préoccupés par leur sécurité dans les lieux publics. Les Français sont d'ailleurs les Européens les plus inquiets si on les compare à leurs voisins suisses, néerlandais, espagnols ou allemands. Globalement, les Français appréhendent
surtout le risque d'enfermement (et 85 % dans les lieux de réception) et les réactions de panique (87 %) - incapacité de la foule à garder son calme. Les inquiétudes portent aussi sur le niveau d'équipement et les aménagements des lieux publics. 53 % par exemple affirment avoir déjà remarqué des issues bloquées par des marchandises ou même fermées par un cadenas.
Quant aux entreprises et collectivités, elles réclament plus de fiabilité des équipements, plus de confort et surtout plus de simplicité (moins de câbles, une gestion centralisée et pilotable à distance…).
Aujourd'hui, de part les préoccupations qu'elle soulève, la sécurité devient un secteur réellement dynamique avec des produits et des équipements de plus en plus 'intelligents' capables d'analyser chaque situation. Cependant, il ne faut pas oublier que toujours plus de sécurité peut dans certains cas signifier moins de liberté, et que ce n'est pas parce que l'on investira dans les plus récentes technologies qu'il faudra oublier l'essentiel : vigilance et prévention. • zzz42x

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L'Hôtellerie Restauration n° 2953 Magazine 1er décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE