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	du 15 décembre 2005	ÉQUIPEMENTS & SERVICES

LE PRÉSIDENT DE GUY DEGRENNE FACE À LA PRESSION DE LA BAISSE DES PRIX

"Nos produits restent techniquement fiables"

Propos recueillis par Nelly Rioux

Patrick Roure, président du directoire de Guy Degrenne.

L'Hôtellerie Restauration : Voilà plus d'un an et demi que vous avez pris la présidence de Guy Degrenne, pouvez-vous dresser un premier bilan ?
Patrick Roure : Il est plutôt positif puisque jusqu'en mars dernier nous étions en retrait par rapport à l'activité du marché CHR et que nous avons totalement réinversé la tendance. J'ai beaucoup travaillé sur le marché du détail où il était nécessaire de modifier les assortiments mais aussi l'image car notre offre manquait de cohérence. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Nous avons une nouvelle image en phase avec notre positionnement, et nous avons inauguré le nouveau concept commercial de la marque au Village Royal à Paris en septembre dernier. Dans les CHR, la problématique était différente. Notre marque est forte et notre assortiment beaucoup mieux adapté. Il fallait simplement réorganiser notre distribution. Aujourd'hui, c'est chose faite et la vocation de Guy Degrenne, c'est bien de fédérer, d'animer et d'appuyer un réseau de concessionnaires représentant la marque de manière positive. Nos partenaires ont compris que les règles étaient claires et définies, que nous les respecterions et que nous attendions d'eux la même chose. D'ailleurs, début 2006, nous allons mettre en place une politique très originale pour sceller ce partenariat.

Quelle est la part du marché CHR dans l'activité de Guy Degrenne et comment se répartit votre offre ?
Les CHR représentent aujourd'hui environ 1/3 de l'activité de Guy Degrenne SA (France + export), 65 % sont occupés par l'activité couverts, 15 % par la plâtrerie, 10 % par la porcelaine et 10 % par la verrerie. Historiquement, Guy Degrenne n'a pas vraiment eu de culture export, mais je souhaite que cela change. Je viens d'ailleurs d'engager Antoine de Rémur (ex-Tissages de Nantes) pour accélérer cette stratégie internationale et poursuivre le développement du marché CHR France.

Considérez-vous qu'être fabricant est un avantage ?
Un gros avantage dans l'état actuel du marché ! Notamment au niveau des couverts et de la plâtrerie, nous maîtrisons totalement les process de fabrication que ce soit dans notre usine française de Vire (14) qu'en Thaïlande où nous venons de faire de nouveaux investissements. Nous contrôlons toutes les étapes de la fabrication, de la matière première jusqu'aux expéditions, quel que soit le niveau de gamme. C'est une vraie garantie technique pour l'utilisateur final alors qu'on voit arriver aujourd'hui des produits - et notamment des couverts - réalisés dans un acier bien en dessous des normes alimentaires. La pression des prix rend la maîtrise technique aléatoire ce qui est préjudiciable à l'ensemble du marché des arts de la table. Guy Degrenne est capable de proposer aujourd'hui à ses clients des produits techniquement fiables, bien positionnés en prix et dont la qualité est maîtrisée tout au long de la fabrication, parce que nous avons fait le choix stratégique d'être fabricant.

Vous possédez aussi une unité de fabrication de porcelaine ?
Oui, même deux puisque nous avons une usine à Limoges et une autre en Hongrie qui maîtrise depuis 15 ans les savoir-faire de la porcelaine hôtelière. Même si la porcelaine n'est pas notre premier métier, nous sommes aujourd'hui compétents et compétitifs aussi dans ce domaine. Notre prochain modèle, baptisé 'Smoos' - et qui sera dévoilé début 2006 - devrait susciter un grand intérêt de la part des professionnels de la restauration, comme nous avons déjà pu le mesurer lors de tests.

Et vos contrats de distribution ? Qu'apportent-ils de plus à cette offre déjà très complète ?
Là encore, c'est pour mieux servir nos clients et élargir nos gammes et nos services. Et lorsque nous prenons des accords avec des partenaires, nous sommes certains qu'ils ont la même philosophie que nous. C'est le cas avec Bauscher et Schott Zwiesel en Allemagne pour la porcelaine ou pour la verrerie.

Vous avez bien observé le marché durant cette grande année de travail. Avez-vous détecté des tendances fortes dans les arts de la table en restauration ?
Dire qu'on a détecté une tendance est toujours assez difficile. Ce que je peux dire en revanche c'est que certaines tendances s'épuisent : Le 'tout verre' ou le 'tout minimaliste', c'est terminé. Les effets 'carton-pâte' ou 'mille et une nuits' aussi. En revanche, rien n'interdit les mélanges à condition que l'ensemble reflète de la qualité. Je pense que les restaurateurs réalisent de mieux en mieux combien l'harmonie entre le contenant et le contenu est importante. Ils souhaitent vraiment faire évoluer leur table en même temps que le repas qu'ils servent. Ils recherchent des contenants ergonomiques et beaux, capables d'évoluer avec leur cuisine. Nous sommes rentrés dans l'ère de la gastronomie sincère, et l'offre Guy Degrenne correspond parfaitement à cette tendance avec une proposition ludique, évolutive, Vraie. zzz42e

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L'Hôtellerie Restauration n° 2955 Hebdo 15 décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE