Actualités

Page d'accueil
 Sommaire
du 08 décembre 2005
L'ÉVÉNEMENT

APRÈS LE COUP DE MASSUE DE BRUXELLES

L'UMIH VA TAPER DU POING

Après une matinée de formation, qui a réuni les responsables administratifs et quelque 70 élus, les membres de l'Umih ont entamé mardi 6 décembre leur 6e congrès. Le 53e, en fait, sourit Guy Pressenda, président de la Haute-Garonne, qui a souhaité ainsi rendre hommage à l'histoire syndicale de la FNIH, devenue Umih. Un début de congrès marqué par l'annonce de Bruxelles de renvoyer le dossier TVA au 15 décembre.


À l'ouverture du congrès, André Daguin, mardi matin, attend avec une anxiété justifiée la nouvelle de Bruxelles, au parc des expositions de Toulouse, qui reçoit les adhérents de l'Umih.


Francis Attrazic et André Daguin très préoccupés.

La fanfare qui retentit dans les allées du salon de la Fédération nationale des boissons (FNB), jumelé au congrès de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), n'arrive pas à égayer l'atmosphère. L'annonce de la décision des ministres des Finances des 25 pays membres de renvoyer le dossier de la baisse de TVA au 15 et 16 décembre, lors de la réunion des chefs d'État européens, est tombée comme un coup de massue. Dans les rangs de l'Umih, les visages sont tendus, les regards déçus. "On attendait mieux du gouvernement", lance un congressiste amer. "La mobilisation à Paris devrait pourtant leur donner à réfléchir", ajoute un de ses collègues. Prévenu dès 12 h 30, le président de l'Umih, André Daguin, a immédiatement réagi devant la cohorte des médias. Pour lui, il ne s'agit pas d'une "déception" à proprement dit. "Nous avions évoqué le scénario lors de notre entretien avec M. de Villepin, lâche-t-il. Sitôt l'Ecofin passé, il devrait rapidement faire une déclaration. En ce qui nous concerne, ça suffit !" Les reports d'échéance ont assez duré. "Les professionnels demandent instamment que le taux réduit soit appliqué à la restauration de façon unilatérale. La subsidiarité est possible dès lors que ce taux réduit n'est pas susceptible d'affecter le fonctionnement du marché commun européen et la concurrence intracommunautaire. Son fondement juridique est explicité à l'article 93 du traité fondateur de l'Europe", martèle-t-il. Une seule issue désormais avant le 1er janvier 2006. Peut-on imaginer une nouvelle action dans la rue ? Philippe Villalon se refuse à répondre. Trop tôt. Bernard Quartier, le président national des cafés, bars, brasseries, veut tout de même y croire. "Toute la profession est concernée. La baisse de la TVA est inéluctable…"


Première séance d'accueil des congressistes pour une séance formation, alors que le conseil Ecofin de Bruxelles vient de renvoyer la décision de la baisse
de la TVA au prochain sommet des chefs d'État.

"L'enlisement des négociations"
Rapidement, l'équipe dirigeante de la rue d'Anjou rédige une motion qui sera présentée en fin de journée en plénière. Le texte "dénonce l'enlisement des négociations européennes qui durent depuis 3 ans, l'irresponsabilité économique et sociale d'un système qui maintient dans l'incertitude plus de 200 000 entreprises et 800 000 actifs, et le dysfonctionnement des institutions européennes qui (…) s'arrogent le droit de déterminer le taux de TVA applicable à la restauration alors que celui-ci n'a pas d'impact significatif sur les échanges entre les pays membres." Et réclame que "le gouvernement prenne ses responsabilités. (…) À défaut, la profession en tirera toutes les conséquences". Elles seront prises lors du conseil d'administration exceptionnel qui aura lieu sans doute début janvier. Il est facile d'imaginer que la colère va s'installer durablement dans les esprits. Outre la dénonciation de la convention collective déjà évoquée, à Caen, mi-novembre, Philippe Villalon a listé des actions dures comme le blocage des institutions départementales et régionales. Mardi après-midi, alors que le soleil a réinvesti le ciel toulousain, les élus de la rue d'Anjou intègrent les ateliers. Tant bien que mal, chacun tente de se concentrer sur l'ordre du jour. Dans le bureau dévolu à André Daguin, les fax continuent d'affluer et les sonneries de portable ne cessent de s'activer. Il n'entend sans doute pas cette phrase qui s'échappe d'un couloir proche. "Quel alibi va encore nous sortir le gouvernement ?"
Sylvie Soubes zzz74v zzz66f

Article précédent - Article suivant


Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article

L'Hôtellerie Restauration n° 2954 Hebdo 8 décembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration