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	du 20 octobre 2005	CARRIÈRE

Complément d'article 2947p38

Témoignages

Sébastien Rondier, 30 ans, Sous-chef au restaurant Alain Ducasse à The Essex House : Un fonceur à New-York
Depuis un an, Sébastien Rondier, 30 ans, est sous-chef du restaurant Alain Ducasse situé dans les murs du luxueux hôtel The Essex House (à Central Park Suc et la 6^èmeet la 7^ème avenue). Le jeune-homme, titulaire d’un Cap de cuisine obtenu au CFA de Dax (40), a pris la décision de s’envoler pour New-York en une nuit lorsqu’il travaillait comme chef de partie au Louis XV à Monaco. "Un jour, Franck Cerruti a réuni la brigade, et nous a annoncé qu’il y avait quelques places à prendre à NYC. Il fallait foncer sans trop se poser de question. Dès le lendemain j’ai postulé. Je m’envolais pour New-York dans le mois qui suivait avec un visa E2 valable 3 ans renouvelable". Il commence en qualité de commis, sans vraiment savoir parler anglais, et à force de travail, il récupère rapidement son grade de chef de partie, puis il est promu sous-chef du restaurant. Il seconde aujourd’hui l’exécutif chef Tony Esnault, un autre jeune français. Ensemble, ils dirigent une brigade d’une quinzaine de personnes de nationalités différentes : français, américains, japonais… "New-York dégage une énergie extrêmement dynamisante. Je conseille à tous ceux qui en ont l’opportunité de la saisir, et aussi de s’accrocher, car il faut bien un an pour s’adapter et regagner confiance en soi".

Maud Ruscitto
Sortie de l’école hôtelière de La Rochelle avec un BTS en poche, Maud a profité en 1996 d’un recrutement exceptionnel de plusieurs jeunes français organisé à l’initiative Didier Le Calvez alors directeur de The Pierre hotel de New-York, pour tenter l’aventure de l’Amérique. Elle commence gouvernante d’étage avec un visa J-1. "J’avais notamment en charge l’organisation des plannings hebdomadaires et journaliers des femmes de chambres et hommes d’entretien, l’élaboration de l’inventaire pour les 20 étages de l’établissements, ainsi que la formation des employés de mon équipe, ce qui n’était une mince affaire en raison de leur appartenance au syndicat de salarié très puissant, The Union " se souvient la jeune-femme. Deux ans plus tard, elle est recrutée comme assistante au Sherry Netherland , un autre hôtel de luxe à quelques mètres de The Pierre. " Là, j’ai débuté comme gouvernante d’étage, puis très rapidement on m’a nommé assistante de la gouvernante " raconte-t-elle. Maud Ruscitto aujourd’hui mariée à un américain et mère de deux enfants fait une pause dans sa carrière professionnelle. Selon les avantages de travailler et vivre à New-York : " varier les expériences de fonctions, découvrir une nouvelle méthode de travail et apprendre à négocier avec les syndicats (The Unions), l’évolution qui est souvent plus rapide qu’en France, et bien sûr l’acquisition de la maîtrise de l’anglais ".
Quant aux inconvénients : "le prix du logement, les salaires plutôt maigres en hébergement eu égard au niveau de vie, les horaires de travail, la disparition des 5 semaines de congés- payés ".