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du 22 septembre 2005
ÉDITO

Éloge de McDo

L'événement n'a pas fait la une des grands médias, à peine un entrefilet dans le quotidien local, mais cette fois, c'est fait : la Lozère, dernier département français à résister à la vague du fast-food, vient de céder en accueillant, à Mende, calme préfecture d'une région réputée pour sa qualité de vie, la pureté de son air et la viande d'Aubrac, le dernier-né de la célèbre enseigne américaine. Et cela à quelques lieues à peine du Larzac où l'ineffable José Bové n'a pu que s'en tordre sa moustache de paysan d'opérette.
Bien sûr, il reste aux nostalgiques le temps d'un pèlerinage en Gévaudan, l'unité de McDo ne devant ouvrir à Mende qu'à la fin de 2006.

Il n'empêche : force est de constater une fois encore qu'il est inutile de mener des combats d'arrière-garde face à l'évolution des modes de consommation. McDo, pour les jeunes et les autres, c'est non seulement un moyen bon marché de s'alimenter en ville, mais aussi - et la publicité du géant de Chicago ne se prive pas de jouer sur ce levier de séduction -, c'est entrer à bon compte dans la modernité et ses avantages qui font référence aux valeurs véhiculées par ce mode de vie américain qui ne choque que nos bons esprits pétris 'd'exception culturelle'.

Et sur le plan strictement professionnel, il est évident que McDo a su créer son propre marché sans s'opposer pour autant aux traditions culinaires chères à notre pays, mais plutôt en proposant une alternative attractive aux médiocres prestations de la restauration scolaire ou d'entreprises qui n'ont jamais fait d'ombre à la profession.

D'ailleurs, le fast-food est aujourd'hui passé dans nos moeurs malgré les pourfendeurs impénitents d'une 'malbouffe' dont il apparaît qu'elle est davantage le fait de comportements irrationnels ou simplistes en matière alimentaire plutôt que dans l'excès de hamburgers et
de cheese-cakes.
Récemment encore (pour faire plaisir aux restaurateurs traditionnels ?), un membre éminent, voire présidentiable, du parti socialiste - DSK en l'occurrence -, a cru bon de plaider pour une hausse de la TVA sur les fast-foods. Outre le caractère antisocial d'une telle proposition, faut-il rappeler à l'ancien ministre des Finances que le taux applicable à la restauration sur place est identique pour tous les établissements quelle que soit leur formule, et que la profession réclame à cor et à cri un taux de TVA réduit dans son ensemble ? Y compris les fast-foods qui font aujourd'hui partie de notre paysage familier.
   
L. H. 
zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2943 Hebdo 22 septembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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