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du 8 septembre 2005
ÉDITO

Haute considération

Faut-il y voir un signe positif des pouvoirs publics à l'égard de la profession ? Sans doute, la visite de rentrée du ministre de l'Éducation nationale - exercice obligé de notre démocratie du spectacle - dans le lycée hôtelier Michel Servet à Lille doit être interprétée comme une marque d'attention à ce jour plutôt réservée aux nobles établissements de l'enseignement général censés former les élites autoproclamées de la nation.

En choisissant, peut-être sur des critères mélangés, de se rendre dans une école hôtelière, M. Gilles de Robien a voulu néanmoins marquer la considération du gouvernement à l'égard des professions, dont il est de plus en plus évident qu'elles représentent, elles aussi, l'avenir d'un pays bien dubitatif en ces jours d'incertitude économique et de remise en cause permanente d'un système jusqu'ici considéré comme immuable.

Les arguments en faveur de l'enseignement professionnel sont connus et rebattus depuis des décennies, mais les grandes déclarations furent rarement suivies des décisions qui s'imposent. Au-delà du symbole forcément éphémère d'une visite ministérielle qui fait néanmoins toujours plaisir, il faut espérer qu'il s'agit aussi de la reconnaissance à l'égard des enseignants des établissements professionnels où la tâche est généralement plus difficile qu'à Henri IV, et des élèves dont les perspectives d'avenir ont été justement soulignées à Lille la semaine dernière. Certes, vous le lirez dans le compte rendu de l'événement, les représentants de

la profession conviés à cette rencontre avec le ministre n'ont pas manqué, et ils ont bien fait, de rappeler que tout est loin d'être parfait, mais ont affirmé, et c'est à leur honneur, la fierté d'ouvrir des horizons à des élèves dont l'avenir s'annonce souvent incertain sinon carrément fermé.

Et M.de Robien n'a pas manqué de confirmer son attention et sa volonté d'oeuvre dans le sens d'un renforcement des moyens mis à la disposition de l'enseignement technique, notamment avec la création des 'lycées de métiers' plus ouverts notamment vers l'étranger. Là aussi, le ministre a relevé combien la profession peut exporter son savoir-faire "de Los Angeles à Pékin", sans pour autant y perdre ses forces vives.

Bien sûr, ce n'était que la rentrée scolaire, événement récurrent et prévisible par excellence. Cette année, la profession faisait l'objet de la haute considération du pouvoir politique, mais on ne peut pas dire que cela ait retenu l'attention des médias. Sauf pour vous, bien sûr.
L. H. zzz80

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