du 23 juin 2005 |
VOUS RÉAGISSEZ |
Nous appliquons l'interdiction de fumer dans notre établissement
Je
voudrais réagir par rapport à ce que je lis
chaque semaine concernant l'interdiction de fumer. Depuis plus d'un an, nous avons
décidé d'interdire de fumer dans notre établissement (salle de restaurant et chambres
d'hôtel). Je dirais qu'à 90 %, la clientèle fumeurs accepte tout à fait la
restriction, sachant qu'elle peut fumer dans le salon. Elle trouve cela normal.
Il y a eu certains clients agressifs, méchants même, à l'annonce de l'établissement
non-fumeurs : "C'est de la connerie votre truc ! À Paris, c'est pas comme
ça." On m'a même répondu que la loi Evin n'existait pas. On m'a dit aussi "voilà,
les fumeurs deviennent des pestiférés, il va falloir nous parquer". En tant que
consommateur non-fumeurs, il n'y a rien de plus insupportable que de rentrer dans une
chambre qui sent le tabac froid. Il faut aussi se mettre à la place des clients. Il n'y a
rien de plus déplacé que de fumer dans un restaurant sans en demander la possibilité ou
sans se préoccuper si cela va gêner l'ensemble des autres clients (surtout en présence
d'enfants ou de personnes âgées, plus fragiles). Ne pas fumer ne gêne personne.
Fumer peut indisposer l'entourage, la clientèle ou le personnel qui travaille dans les
locaux. Alors je crois qu'il faut être raisonnable, Mesdames et Messieurs les fumeurs.
Vous devez quand même comprendre cette notion : que vous fumiez, personne ne vous jugera,
c'est votre problème.
Mais indisposer l'entourage est l'affaire de tous. Et ce
sont des anciens fumeurs qui vous parlent
Mme Bouvet de Bellême (61) zzz22v
Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, président de l'UMP
Monsieur le Président,
Je prends quelques minutes de mon temps pour vous exprimer
mon indignation devant les propos tenus par Monsieur Gérard Larcher, ministre délégué
au Travail, concernant la profession des CHR.
Il porte sur notre métier - déjà suffisamment en difficulté - une analyse erronée. Il
devrait nous rejoindre une journée et je pense que son analyse serait bien différente.
Monsieur le Ministre parle des cadeaux donnés aux entreprises (divers allégements). Il
faut savoir que le niveau des charges sur notre travail (75 %) est énorme, les
rémunérations représentent le premier poste au bilan. Sans ces allégements, nous
serions amenés, à brève échéance, à un dépôt de bilan car nous subissons depuis le
11 Septembre un ralentissement économique touristique très important.
Notre profession ne demande pas des aides de l'État, mais qu'on nous laisse libre de
gérer sans les différentes contraintes que nous avons. Elles perturbent la gestion
de nos maisons et nous nous interrogeons aujourd'hui pour savoir s'il faut vraiment
continuer à créer dans ce pays. Les contraintes horaires, alors que le client est de
plus en plus exigeant et souhaite profiter de notre accueil lorsqu'il vient au restaurant.
La baisse de chiffre d'affaires liée à l'absence de clientèle de la zone dollar et la
baisse dans notre pays du pouvoir d'achat depuis le passage à l'euro. Les charges sur les
salaires trop lourdes sur une profession exclusivement de main-d'oeuvre. La TVA à 19,60 %
sur les produits que nous travaillons. Aucune aide pour favoriser la création de
logements pour le personnel. Je pense qu'il ne faut pas montrer du doigt notre métier qui
est créateur de richesse et d'emplois, et qui véhicule également l'image de notre pays.
C'est un beau métier, notre patron, c'est avant
tout le client, et nous devons le satisfaire. Il faut arrêter de donner une image
négative des chefs d'entreprise (en ce qui nous concerne, nous avons 13 salariés,
moyenne à l'année). Nous avons avant tout le souci de préserver leur emploi. Les
propos tenus sont une véritable agression et il ne faut pas s'étonner que les
délocalisations foisonnent. Je vous souhaite bonne réception et je vous prie d'agréer,
Monsieur le Président, l'expression de mes sentiments distingués.
Raymond Aparis du Castelas zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2930 Hebdo 23 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE