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 du 17 mars 2005 |
LA PAGE DU CHEF |
NOUVELLES TECHNOLOGIE DE CONSERVATION
Faut-il avoir peur de l'irradiation ?
Une dizaine d'associations et de syndicats* ont appelé les consommateurs à se mobiliser pour obtenir l'interdiction de l'irradiation des aliments et, dans les plus brefs délais, l'étiquetage obligatoire de tous les aliments qui ont été irradiés… D'après eux, l'irradiation des aliments pose de graves problèmes justifiant l'application du principe de précaution.
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Entre leur production et le moment où ils sont mis en vente, de nombreux aliments subissent un processus d'irradiation, visant à détruire les bactéries, levures, moisissures, mais aussi les insectes ou les facultés germinatrices des plantes et des semences. L'irradiation permet donc, d'une part, d'assainir les aliments, et d'autre part, de leur offrir une bonne apparence pendant plus longtemps. Elle est également utilisée pour stériliser des instruments médico-chirurgicaux, des matières plastique, des composants électroniques, des produits cosmétiques… En France, cette technique de conservation, développée à la fin des années 1970, concerne aujourd'hui un peu plus de 5 000 tonnes d'aliments. Ce sont principalement les cuisses de grenouilles congelées importées d'Asie et ionisées à 100 %, des crevettes surgelées, certaines viandes de volaille, des abats de poulet et des épices, certains légumes et fruits secs, mais aussi des fruits venus de pays étrangers comme les ananas… D'après un rapport de la Commission européenne paru sur le sujet en 2002, les pays membres irradient 2,7 % des aliments consommés dans l'Union européenne. On compte 7 centres d'irradiation en France et 167 dans le monde.
La
règle d'étiquetage n'est pas appliquée
Mais quel est l'impact de cette
technique de conservation sur la qualité nutritionnelle des aliments et sur notre santé
? Malgré l'agrément de l'Organisation mondiale de la santé et de l'Union européenne
pour irradier certains aliments, des craintes subsistent. Si l'ionisation ne rend pas les
aliments radioactifs, d'après de nombreuses associations de scientifiques, cette
technique dégraderait les qualités nutritives des aliments et provoquerait l'apparition
de composés chimiques dans les aliments, suspectés de favoriser cancers et problèmes
génétiques. Les aliments ionisés seraient-ils alors nocifs pour l'homme ? À l'heure
actuelle, leur toxicité n'est pas prouvée, leur innocuité non plus. Dans le doute, ces
associations de scientifiques et de consommateurs préconisent d'appliquer le principe de
précaution. D'autre part, elles réclament l'obligation d'étiqueter les produits
irradiés. En effet, cette obligation n'est pas appliquée sauf pour les cuisses de
grenouilles congelées. Et pour ne pas effrayer les consommateurs, l'industrie de
l'irradiation substitue au terme 'irradiation' les termes d'ionisation ou même de
pasteurisation à froid.
*Les organisations ayant appelé à manifester sont : Confédération paysanne - MDRGF - Criirad - Réseau 'Sortir du nucléaire' - Public Citizen - Action Consommation - Agir pour l'Environnement - Biocoop - Fédération Nature et Progrès - Les Amis de la Terre - Association Léo Lagrange pour la défense des consommateurs - Attac
Pour en savoir plus sur le réseau 'sortir du nucléaire' : www.sortirdunucleaire.org zzz44t zzz44s
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L'Hôtellerie Restauration n° 2916 Hebdo 17 mars 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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