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du 24 février 2005

PERSPECTIVES

Pour Christian Navet, président Upih Île-de-France

Renforcer la cohésion de la représentation professionnelle de la région

Île-de-France Des professionnels parisiens subissent des hausses du prix de leur
terrasse de plus de 50 %, le Val-de-Marne s'attaque à une formation en alternance
d'un nouveau genre… Quels sont les sujets d'actualité des autres départements membres
de l'Upih ? Réponses de Christian Navet, président de l'Union patronale des CHR
de Paris et d'Île-de-France.   Propos recueillis par Sylvie Soubes


Christian Navet, président de l'Upih, fait le point sur l'activité syndicale
en Île-de-France.

L'Hôtellerie Restauration : Plusieurs professionnels parisiens s'inquiètent des hausses du prix
des terrasses, après le reclassement des rues.
Quelle est votre position ?

Christian Navet : Le Conseil de Paris a décidé d'effectuer le reclassement des rues en fonction de leur dynamisme. L'affaire remonte à fin 2003. La nouvelle grille a été établie, mais nous n'étions pas au courant des taux qui allaient être appliqués. Nous avions toutefois négocié qu'il n'y aurait pas d'augmentation avant 2005. Or, nous avons plusieurs dossiers qui montrent que cela n'a pas été tenu. L'un de mes adhérents, qui se trouve boulevard Saint-Germain, dans le Ve arrondissement, a subi une augmentation de 65 % en 2004. C'est inadmissible. À la fois sur le principe et sur le montant. Même 50 %, c'est inconcevable pour la profession, qui subit de sévères baisses de chiffres d'affaires. Contrairement à ce qui a pu être dit, la canicule de 2003 n'a pas été favorable aux bars et aux brasseries. Depuis 2 à 3 ans, nous constatons aussi une baisse des chiffres à l'occasion des soldes. Le pouvoir d'achat a diminué et les gens doivent bien sûr faire des choix. La mairie de Paris se dit prête à aider le petit commerce, mais nous attendons une preuve de ce qu'elle avance.

Personnellement, je pense qu'il faudrait que la révision des grilles soit faite plus souvent, en fonction de l'activité réelle. Une rue ou une avenue, du début à la fin, n'a jamais la même activité. Il faudrait que des commissions puissent se réunir par branche d'activité et qu'elles statuent au cas par cas. Un café ou un restaurant n'a pas les mêmes besoins qu'une boulangerie ou une épicerie.

L'Umih 91 revendique son indépendance. Or, jusqu'à présent, ce département entrait dans le giron de l'Upih. Qu'en est-il exactement ?

Il y a 2 ans, l'Upih avait demandé l'autorisation à l'Umih de s'appeler Umih Île-de-France. Cela nous a été refusé. Intellectuellement, c'est compréhensible. Le GNC, l'Umih 77 et la chambre syndicale des hôteliers de Paris sont affiliés à l'Umih, et la rue d'Anjou, pour une plus grande lisibilité, a demandé à ce que chacun garde sa propre identité. Le 75, le 78, le 91, le 92, le 93, le 94 et le 95 ont la qualité de membres fondateurs de l'Upih et ne peuvent se dissocier du reste. C'est ce qui est prévu dans nos statuts et qui fait loi. L'Umih 91 n'existe pas juridiquement. Que des personnes d'un département veuillent faire bande à part, c'est en outre toujours dommageable pour la représentativité de la profession.

Quelle est l'actualité des autres départements ?

Le 94 vient de mettre en place avec les Assédic une formation qui s'adresse à des personnes issues ou non de l'industrie hôtelière, de niveau bac - 1 à bac + 2, qui vise la reprise ou la création d'entreprise. Les candidats à cette formation doivent avoir une expérience dans la gestion et surtout avoir un projet professionnel. C'est une formation qui dure 26 semaines, dont 19 consécutives en entreprise. C'est une forme différente d'alternance que nous lançons. Autre critère : les candidats doivent être inscrits depuis moins de 8 mois aux Assédic. L'Upih a créé un comité de pilotage. Notre rôle, à ce niveau, va être de rapprocher géographiquement et de manière cohérente stagiaires et entreprises. Derrière cette organisation, le montage est le suivant : les Assédic financent, l'ANPE recrute les stagiaires, l'Upih recrute les entreprises et la Francilienne de Formation apporte la formation théorique nécessaire. C'est un dossier qui nous tient vraiment à cÏur. Nous avons fait en sorte qu'il soit concret et que le bon sens l'emporte sur tout autre critère. J'ajoute que c'est entièrement gratuit pour le tuteur qui va accueillir le stagiaire. Le 1er cycle de formation va commencer le 11 avril. 45 stagiaires devraient être formés sur 3 ans.

Parallèlement, nous montons en Île-de-France une charte du tutorat qui mettra un cadre sur les obligations du tuteur. Et le 78 vient de changer d'équipe dirigeante. Philippe Pain, du Royal Hôtel à Versailles, et Sylvain Vandenameele, de La Poularde à Houdan, ont pris la présidence et la vice-présidence de l'antenne départementale. Ils doivent organiser une importante réunion sur l'hygiène et la sécurité le 24 mars (à 15 heures) à la chambre de commerce et d'industrie de Versailles. Ils font partie de cette nouvelle génération de syndicalistes qui veulent être une force de proposition. La contestation n'est plus la seule corde à l'arc du syndicalisme. Nous devons être aussi une société de services, au service des professionnels. Les autres départements ont également pas mal de projets dont nous allons vous informer dans les semaines qui viennent.
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