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du 13 décembre 2007
LICENCE IV

EN LOIRE-ATLANTIQUE

Bars et discothèques appellent au couvre-feu le 15 décembre à minuit

Contre les régimes dérogatoires et arbitraires, les bars et discothèques de Loire-Atlantique vont éteindre lumière et son à minuit le 15 décembre. L'Umih soutient l'opération.

Coup de gueule de Philippe Quintana, président de l'Umih 44 (Loire-Atlantique) après l'arrêté préfectoral dont sa région fait l'objet, et de Laurent Sotty, responsable national des discothèques au sein de l'Umih. Tous deux s'insurgent ouvertement à cette occasion contre les régimes dérogatoires, c'est-à-dire révocables et précaires, qui encadrent l'activité des bars de nuit et discothèques. "Comment le 1er pays du monde qui accueille 75 millions de touristes peut-il continuer durablement à garder son rang si les bars et discothèques sont discriminés ? L'activité économique et sociale liée à l'activité touristique est générée par les loisirs. Ils attirent les jeunes autant sinon plus que le patrimoine culturel comme le montrent les pays concurrents qui ont une politique moderne, économique et sécuritaire du monde de la nuit", explique-t-on rue d'Anjou.

Une heure de fermeture unique
À l'image de ses adhérents, le syndicat emmené par André Daguin, se dit "las" d'un système à plusieurs vitesses qui n'apporte aucune réponse réaliste au transport des noctambules. "Aujourd'hui, les établissements du secteur des cafés, restaurants, discothèques sont assujettis à des dérogations d'ouverture de nuit différentes selon qu'ils sont dans une ville ou dans une autre, un département ou un autre. Un bar ou un restaurant, voire même les discothèques entre elles, ne sont pas soumis à un régime identique et pour une période limitée et différente. Les décisions préfectorales divergent sans critères, ni stratégies, ni logiques précises. Résultat, les jeunes se déplacent en voiture d'un département à l'autre sans aucune considération de sécurité routière… ou ils 'boudent' la destination France. Les établissements sont handicapés vis-à-vis des établissements bancaires faute de visibilité sur leur devenir ne sachant jamais à quelle heure ils devront fermer dans trois mois…" Principale revendication, l'Umih "demande une heure de fermeture unique dans toute la France et le plus tard possible c'est-à-dire à 7 heures dans les discothèques, heure à laquelle les transports en commun fonctionnent et où les clients sont 'dégrisés'". Cette profession de foi est accompagnée d'un message d'avenir et de bon sens, admettons-le : "La France doit redevenir un pays attractif pour les jeunes et les touristes en reconnaissant sans tabou la fête dans des lieux encadrés par la loi qui seuls offrent la sécurité tant en ce qui concerne l'abus d'alcool que l'interdiction de fumer et la lutte contre les produits additifs." En Loire-Atlantique, le combat est passé à la vitesse supérieure : "Le 15 décembre 2007, annoncent les responsables départementaux de l'Umih, les départements vont organiser un 'couvre-feu' à Nantes pour montrer à quoi ressemble une ville sans bar, ni discothèque, ni restaurant, sous la bannière 'une ville morte et un pays dortoir'." Les "problèmes que rencontre Nantes aujourd'hui avec la restriction des horaires d'ouverture des bars, discothèques et restaurants (allant même jusqu'à limiter à 3 h du matin la tenue d'un mariage dans un restaurant !) sont les problèmes de tous. Il nous faut en finir avec le régime dérogatoire qui maintient nos établissements dans la précarité la plus totale, crée une inégalité de traitement d'un département, d'une ville, parfois même d'un quartier à l'autre et provoque de l'insécurité routière. Celui-ci nous bloque l'accès aux financements bancaires et nous empêche de pérenniser nos emplois.
Ces problèmes vont encore s'aggraver avec la mise en application de l'interdiction générale de fumer. En effet, nombre d'autorisations d'ouvertures tardives seront retirées à ceux d'entre vous qui laisseront les clients sortir pour fumer après minuit pour 'troubles au voisinage' ainsi qu'aux discothèques puisque celles-ci doivent rendre définitive la sortie de tout client." Place au combat. Le 15 décembre, "il faut que toute la France rejoigne le mouvement et que les professionnels éteignent leur enseigne à minuit", appellent d'un commun accord tous les responsables de la rue d'Anjou. "Cette action symbolique n'est que le début d'un combat juste qu'il nous faut mener si nous voulons assurer notre avenir", terminent Philippe Quintana et Laurent Sotty. À suivre.
Sylvie Soubes
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L'Hôtellerie Restauration n° 3059 Hebdo 13 décembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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