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	du 19 mai 2005	CONJONCTURE

BAISSE DU POUVOIR D'ACHAT, MÉTÉO, VACANCES SCOLAIRES TARDIVES

UNE SAISON D'HIVER EN BAISSE

Selon une étude réalisée par le réseau Protourisme, la fréquentation des remontées mécaniques a reculé de 5 % au cours de la dernière saison hivernale. En termes de nuitées, la chute atteint 2 millions, tous types d'hébergements confondus.

L'heure des bilans a sonné ! Alors que les dernières stations alpines ont fermé voilà quelques jours, les professionnels de la montagne effectuent en ce moment même leurs comptes.
Et à en croire les résultats d'une étude menée par le réseau Protourisme auprès de 70 stations - complétée de 150 entretiens avec les acteurs du tourisme -, le compte n'y est pas tout à fait.
La saison touristique hivernale 2004-2005 a de fait enregistré une baisse d'environ 5 % des remontées mécaniques pour un chiffre d'affaires quasi identique à celui de la saison précédente. Avec quelque 61 millions de journées skieurs, les massifs hexagonaux affichent finalement un recul de 3 millions par rapport à l'hiver 2003-2004. Une baisse sensible qui touche également le nombre de nuitées puisque ce dernier a chuté de 2 millions, tous types d'hébergements confondus.
De là à dire que les Français n'aiment plus la montagne, il n'y a qu'un pas que Protourisme se refuse à franchir. "Les clientèles françaises ont fortement diminué sur l'ensemble des massifs alpins atteignant - 8 %, notamment les Franciliens dont les séjours ont été moins nombreux et plus courts", indique le cabinet. Et de poursuivre : "A contrario, les autres massifs ont bénéficié d'une augmentation des clients de proximité français et étrangers : les Espagnols pour les Pyrénées (+ 20 %), les Allemands pour les Vosges et le Jura, et les Italiens pour les Alpes."
Autrement dit, les stations dites familiales et de moyenne montagne ont gagné cette année des parts de marché face aux grands sites d'altitude. Ces dernières limitant malgré tout le fléchissement de l'occupation grâce au retour des Européens, en particulier ceux en provenance de l'est et du sud du Vieux Continent.

Offre vieillissante en hébergement
Un engouement pour les petites stations identitaires qui confirme que le phénomène du tout ski n'est plus véritablement dans l'ère du temps. L'heure est effectivement aux hébergements de charme et aux activités multiples telles les sorties en raquettes, en chiens de traîneau ou bien encore au bien-être et à la remise en forme. Sans oublier le développement des vacances en tribu, groupe d'amis, familles recomposées…
En attendant, la baisse générale de la fréquentation observée cet hiver dans les stations résulte de la conjugaison de différents facteurs, selon Protourisme. À commencer par des vacances scolaires trop tardives. Viennent ensuite des conditions météorologiques peu favorables. Et puis pour finir, une 'altération' du pouvoir d'achat, suivie d'une offre en hébergement locatif et hôtellerie vieillissante (voire même dans certains cas inadaptée aux besoins des familles). "Le dilemme pour les stations est de devoir investir très fortement pour être compétitives, et ce, malgré la baisse de rentabilité des capitaux investis et de la fréquentation des remontées mécaniques", souligne Protourisme.
Claire Cosson zzz70 zzz36v

À la hausse
• Stations villages identitaires (bien intégrées dans leur environnement)
• Villages de vacances et hébergements en chalets
• Formules aqualudiques et de remise en forme
• Clientèles de proximité
• Séjours moins loin, moins chers, moins longs
• Investissements dans les stations
• Qualité du domaine skiable
• Fréquentation des Pyrénées (devant les Alpes du Sud)

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L'Hôtellerie Restauration n° 2925 Hebdo 19 mai 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE