À BORD DES
BATEAUX DE CROISIÈRES
‘Melting pot’ et ‘aventure
humaine’
Sur certains navires, il
n'est pas exceptionnel de voir les ressortissants de 60 pays
différents travailler ensemble. C’est ce «melting pot» qui
explique «l’aventure humaine», évoquée avec nostalgie par
tous les navigants. Le point avec François Pont, auteur du
Guide des jobs à bord, qui nous en livre ici un extrait*.
Ainsi, un ressortissant
d’un pays à monnaie faible aura une attitude bien plus
combative qu'un ressortissant de pays riches. La tolérance,
l'ouverture aux autres et la sociabilité permettent de
rompre la barrière de la langue et la méfiance envers des
personnes différentes. À noter qu’il existe toujours, sur
certains bâtiments, de véritables diasporas organisées par
nationalité : cuisiniers autrichiens, danseuses américaines.
Elles peuvent rendre l'intégration de nouveaux navigants
difficile.
Logement et nourriture
Les
programmes de rénovation et de modernisation ainsi que la
pléthore de nouveaux navires tiennent mieux compte des
conditions de vie du personnel. Les navigants sont logés
dans des chambres de deux avec parfois une douche
indépendante. Les cabines sont un peu plus vastes que jadis,
avec parfois un hublot et souvent un téléviseur, un
magnétoscope. Les cabines individuelles sont réservées aux
cadres. Une cafétéria permet au personnel de se restaurer.
La nourriture est de bonne qualité et s'adapte aux habitudes
alimentaires des différentes nationalités à bord. Les
employeurs offrent une adresse électronique et la
possibilité de joindre sans frais les familles par le net.
Précisons que tous les navires proposent désormais le wifi
et que la connexion est gratuite pour les salariés à
certaines heures. Une zone du pont pour fumer et s’aérer,
une piscine parfois, un bar souvent, un compte en banque
sont des prestations dont bénéficie le personnel et
même la partie d’une île aux Caraïbes, entièrement privatisée
pour les équipages, chez Disney Cruise !
Des sentiments ambivalents à l’égard des Français
Les compagnies de croisière apprécient les Français pour
leur accent charmant, leurs qualités professionnelles
reconnues surtout dans l'hôtellerie et la restauration. Les
clients témoignent aussi beaucoup d’affection pour nos
compatriotes qu’ils considèrent comme des gens éduqués et
cultivés. Pour ces employeurs, les Français sont aussi des
personnels contestataires, syndiqués, maîtrisant mal les
langues étrangères et qui souffrent d'un sentiment de
supériorité.
Un rythme de travail soutenu
Peu de compagnies dérogent à la règle. En mer, l'équipage
travaille 7 jours sur 7 à un rythme de 12 heures par jour,
et parfois plus. Les postes d'animation, de gift shop, de
photographe ou de croupier ont des charges horaires
moindres. Évoquer l'application de la semaine des 35 heures
à des employeurs du secteur maritime, reviendrait à vous
faire passer pour un déséquilibré mental sujet à des
troubles obsessionnels convulsifs.
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