emploi hôtellerie restauration

Avec une antenne à Londres et une autre à Paris, la force d'Eureka Executive Search, cabinet de recrutement spécialisé en CHR, est fondée sur la mise en réseau de ses contacts. Interview de Julien Dubos, directeur de l’antenne parisienne d'Eureka Executive Search.

L'Hôtellerie Restauration : Quel est votre coeur de cible ?
Julien Dubos : Nous plaçons des candidats en restauration (exemple : Elior, Compass Eurest, OB Holding, Groupe Blanc, Les 3 Brasseurs…), et en hôtellerie (Louvre Hotels, Lucien Barrière, GLA, hôtels parisiens haut de gamme…). Ces placements se répartissent à peu près à part égale entre restauration et hôtellerie.

Sur quels profils de poste vous positionnez-vous ?
Nous recrutons pour nos clients des cadres et cadres dirigeants dont les salaires varient entre 30 kE et 200 kE annuels, au poste d'attaché commercial, contrôleur de gestion, chef de projets, directeur d'hébergement, gouvernante générale, de directeur technique, directeur d'exploitation, directeur financier, directeur des opérations ou de directeur général…

Sur quelle zone géographique intervenez-vous ?
70 % de nos placements se concentrent à Paris, 20 % sur l'ensemble du territoire national, dont une majorité en PACA, et 10 % à l'international.

Comment organisez-vous les recrutements et combien de temps cela prend-il ?
Une fois le contrat conclu avec le client en recherche de candidats, nous cherchons dans notre base de données commune à l'ensemble d'Eureka Executive Search, le profil qui convient le mieux. Nous passons également des annonces dans des supports spécialisés tels que L'Hôtellerie Restauration. Nous procédons ensuite à la sélection, en faisant passer les entretiens et en vérifiant les références. En général, nous présentons à notre client trois à cinq candidats dans un délai de quatre à six semaines. Éventuellement, si le client le demande, nous organisons des tests de personnalité. Globalement il faut deux mois pour qu'un recrutement se concrétise.

Quels sont les postes les plus recherchés en ce moment ?
Actuellement, ce sont les postes de commerciaux qui ont le vent en poupe, que ce soit celui d'attaché commercial junior à celui de directeur commercial senior. Ce n'est pas vraiment nouveau dans les grands hôtels de chaîne qui cherchent traditionnellement à vendre leurs salles de réception et de banquet et à attirer une clientèle non-résidente dans leur restaurant. En revanche, cela émerge aussi dans les hôtels indépendants et les restaurants qui osent désormais employer une personne dédiée au développement commercial.

Comment expliquez-vous cette tendance ?
Il s'agit à mon avis tout simplement d'une application du 'yield management' bien connu chez les Anglo Saxons. Aujourd'hui en France, les marges deviennent si fines, qu'il faut trouver un moyen de rentabiliser l'établissement au maximum, l'embauche d'un commercial est un moyen sans risque de développer le chiffre d'affaires dans la mesure où il est payé sur la base d'un fixe avec prime variable sur objectif, c'est à-dire proportionnel en fonction du chiffre d'affaires qu'il rapporte à l'entreprise.

Quelle est la fourchette des salaires aux postes de commerciaux ?
Cela peut aller de 22 kE pour un attaché commercial junior sans expérience, jusqu'à 60-70 kE pour un directeur commercial. On voit également des packages de 150 à 200 kE (fixe + prime sur objectif) sur des postes de directeur commercial dans les hôtels luxueux de chaîne.

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L'Hôtellerie Restauration n° 3048 Hebdo 27 septembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE