POUR CAPTER UNE MAIN-D'OEUVRE
QUALIFIÉEEurodisney recrute et
mise sur la formation continue
Disneyland Paris
embauche chaque année 3 000 employés pour pourvoir ses
besoins en hôtellerie-restauration. La formation
continue et la possibilité de faire carrière au sein de
cette multinationale constituent un attrait pour ses
futurs collaborateurs.
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Liesbeth
Shouten, responsable recrutement
opérationnel en charge des relations avec les écoles hôtelières. |
Jean-Marie
Lasbleis, responsable validation
des acquis de l'expérience. |
Liesbeth Shouten,
responsable recrutement opérationnel en charge des relations
avec les écoles hôtelières.
Jean-Marie Lasbleis, responsable validation des acquis de
l'expérience.
Le printemps voit fleurir les emplois du côté de
Marne-la-Vallée : on manque toujours de bras dans les 68
restaurants et les 14 hôtels du resort. Premier employeur de
Seine-et-Marne avec 12 200 salariés dont 91 % sont en CDI,
Eurodisney cultive une stratégie de recrutement active.
L'enjeu : capter la main-d'oeuvre qualifiée issue d'école et
dont le groupe entend favoriser l'évolution. Avec des
avantages de taille : obtenir un CDI dès le premier
entretien et progresser dans la hiérarchie en suivant l'un
des 400 programmes de formation interne proposés par
l'Université Disney *. Avec 4,5 % de la masse salariale
consacrée à la formation et 70 % des postes d'encadrement
pourvus en interne, Disney mise sur la polyvalence de ses
employés et leur assure des passerelles vers des postes à
responsabilités.
"Ma mobilité et mon évolution, je les dois à l'entreprise"
Pour Liesbeth Schouten, responsable recrutement opérationnel
en charge des relations avec les écoles hôtelières, la venue
de jeunes diplômés chez Disney constitue un atout. "À mon
arrivée au 'casting**', l'objectif fut de développer les
partenariats avec les établissements 'bachelor
international' comme La Haye et Lausanne. Nous travaillons
avec 50 lycées hôteliers français pour accueillir en stage
bac pro, BTS, licences pro et apprentis dont 1 sur 2 choisit
de rester chez nous. Chaque année, nous recrutons 400 jeunes
issus de lycées hôteliers 15 jours en CDD pour les fêtes de
Noël : ils sont rémunérés, nourris, logés, blanchis.
Beaucoup reviennent, conquis par l'ambiance multiculturelle
et l'esprit 'campus' des résidences." Quant aux formations
proposées, certaines sont qualifiantes, comme les programmes
HAT et HAT spé. Pour Jean-Marie Lasbleis, responsable
validation des acquis de l'expérience, il faut développer la
poly-compétence des salariés. "Certains de nos candidats à
l'embauche ne savent pas quel métier choisir ou n'ont pas de
formation : le programme HAT s'adresse à eux. À l'issue de
la formation, ils peuvent choisir dans la palette proposée
de postes opérationnels ou tenter le HAT spé. Nos métiers de
loisirs ne sont pas valorisés : loin d'être précaires, ce
sont de vrais métiers qu'il faut organiser en filière." Pour
Valery-Mary Urrutigoïty, si on s'adapte à la culture
d'entreprise Disney, il y a des perspectives d'évolution
uniques à saisir. Avec son CAP cuisine en poche, la jeune
femme est passée des RH à la formation continue pour occuper
aujourd'hui le poste de chargée de mission Handicap : "Je
n'aurai jamais eu la carrière professionnelle qui est la
mienne sans Disney : ma mobilité et mon évolution, je les
dois à l'entreprise. L'école hôtelière m'a ouvert des
horizons, j'ai pu voyager et profiter d'opportunités
exceptionnelles. Avoir été formée en cuisine et en salle fut
selon moi un atout. Pour le personnel pluridisciplinaire et
autodidacte, les possibilités de carrière chez Disney sont
réelles."
Gaëlle Girard-Marchandise
zzz68n RE0607
* Université Disney :
centre de formation agréé par l'État (certification NF par
AFAQ-AFNOR) dont tous les salariés peuvent bénéficier.
** Casting : recrutement
Les formations université Disney
Le programme HAT (hôte
d'accueil touristique) propose aux candidats sans diplôme ou
souhaitant se reconvertir un parcours d'alternance sous
contrat de professionnalisation.
Le but : associer 4 familles de compétences (accueil,
restauration légère, vente, animation) pendant 15 mois et
sous tutorat, avec un diplôme d'État à la clé. Pour
l'obtenir, le programme HAT spé (18 mois pour s'initier aux
métiers de la conciergerie, de la réception, du service à
table…) permet de passer un VAE (validation des acquis de
l'expérience) qui donne droit au titre reconnu de technicien
d'accueil touristique ou au bac pro service. 70 % des
candidats au HAT ont moins de 26 ans et 84 % obtiennent leur
diplôme.
Travailler chez Disney
Quand postuler ? Pour un CDD, de février à
septembre. Pour un CDI, toute l'année. L'idéal : rejoindre
l'entreprise en juin pour 4 mois de CDD et transformer
l'essai en CDI dès septembre.
Quel contrat choisir ?
CDI et CDD sont aux 35 heures sans coupure avec 2 jours de
repos consécutifs. Les contrats spécifiques (temps partiels
de 16 heures ou 25 heures, saisonniers et d'intérim)
permettent un emploi du temps souple. Salaire conventionnel
minimum supérieur au Smic.
Où loger ? 3 résidences
Disney à loyers modérés situées sur les communes de Chessy,
Montévrain et Serris proposent des chambres à partager à
247 E/mois ou des studios individuels de 17 m2 à 523 E//mois
(1 an maximum). Un bureau logement aide ensuite les salariés
à trouver où loger dans la région. Compter 350 E/mois pour
une chambre chez l'habitant.
Prétentions salariales
• Les CAP (avec expérience) et BTS entrent au 1er niveau
d'encadrement avec une valorisation salariale.
• Les licences professionnelles entrent au niveau assistant
manager, poste de planifications et de gestion d'équipes.
Les profils très recherchés sont
les postes opérationnels : serveurs, barmen,
chefs et demi-chefs de rang/de cuisine, commis…
Les avantages salariaux : le 13e mois (1 an
d'ancienneté), la prime annuelle (10 à 15 % du salaire), 50
% réduction sur les hôtels et 25 % sur les boutiques et
restaurants du parc.
Parcours express de Valéry-Mary Urrutigoïty
• 1984 CAP cuisine et restaurant, école hôtelière
Jean Drouant
• 1985 Réceptionniste à l'Hôtel du Palais, groupe
Concorde
• 1985-1986 Chef de rang au Pavillon français, Walt
Disney World, USA
• 1987-1988 Assistante gouvernante générale au
Sofitel CDG
• 1991-2003 Coordinateur programme HAT, Université
Disney
• 2003-2004 Chef de projet Université Disney
• 2004-2007 Chargée de mission Handicap, Eurodisney
• Votre parcours hôtelier vous
a-t-il été utile pour changer de secteur d'activité ?
Oui, et surtout quand on travaille aux RH : sans être passée
par la cuisine et le service d'étage, comment recruter les
bons candidats ? Et d'avoir baigné depuis petite dans
l'univers hôtelier m'a rendu sensible aux attentes de la
clientèle et attachée à la notion de service.
• Quelles sont les possibilités d'évolution pour les
jeunes souhaitant faire carrière chez Disney ?
Il est possible d'évoluer, mais il faut être passionné,
convaincu par la culture d'entreprise Disney et la notion de
service. Et savoir saisir les occasions qui se présentent.
Pour ma part, je n'ai pas hésité à porter plusieurs
casquettes professionnelles malgré la surcharge de travail.
Parcours express de Valéry-Mary
Urrutigoïty

Valéry-Mary Urrutigoïty, chargée
de mission cellule Handicap. |
• 1984 CAP cuisine et
restaurant, école hôtelière Jean Drouant
• 1985 Réceptionniste à l'Hôtel du Palais, groupe Concorde
• 1985-1986 Chef de rang au Pavillon français, Walt Disney
World, USA
• 1987-1988 Assistante gouvernante générale au Sofitel CDG
• 1991-2003 Coordinateur programme HAT, Université Disney
• 2003-2004 Chef de projet Université Disney
• 2004-2007 Chargée de mission Handicap, Eurodisney
• Votre parcours hôtelier vous a-t-il été utile pour changer
de secteur d'activité ?
Oui, et surtout quand on travaille aux RH : sans être passée
par la cuisine et le service d'étage, comment recruter les
bons candidats ? Et d'avoir baigné depuis petite dans
l'univers hôtelier m'a rendu sensible aux attentes de la
clientèle et attachée à la notion de service.
• Quelles sont les possibilités d'évolution pour les jeunes
souhaitant faire carrière chez Disney ?
Il est possible d'évoluer, mais il faut être passionné,
convaincu par la culture d'entreprise Disney et la notion de
service. Et savoir saisir les occasions qui se présentent.
Pour ma part, je n'ai pas hésité à porter plusieurs
casquettes professionnelles malgré la surcharge de travail.L'Hôtellerie Restauration n° 3023 Hebdo 5 avril 2007 Copyright © - REPRODUCTION
INTERDITE
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