Philipe François, président d'Ecorismo : "Il faut tendre vers une économie plus propre et plus saine"

Nantes Le forum-salon de l'environnement et du développement durable pour l'hôtellerie-restauration se tiendra les 17 et 18 janvier au parc des expositions de La Beaujoire, à Nantes. Le point sur l'événement avec Philippe François, FTC Consultant, et président d'Ecorismo.

Publié le 13 janvier 2012 à 11:51

L'Hôtellerie Restauration : Cette 7e édition marque-t-elle un tournant dans l'histoire d'Ecorismo ?

Philippe François : Après une longue période de sensibilisation, grâce au salon et au travail des médias, les choses bougent. On a commencé par expliquer : il y a des choses qui existent, on les montre. Sur Ecorismo, c'est très sensible. Nous avions beaucoup de conférences, nous avons de plus en plus de témoignages. Beaucoup de personnes engagées qui ont concrétisé des choses veulent partager leurs expériences. On retrouve ce dynamisme au niveau de l'ouverture à de nouvelles thématiques : aux côtés des grands classiques, la 7e édition aborde la restauration, l'accessibilité (sur 200 m²) et les extérieurs, sans doute en lien avec la parution de notre livre sur la biodiversité et le tourisme.

 

Peut-on parler d'une prise de conscience ?

Il y en a eu une pour l'environnement. Demain ce sera au tour du développement durable. Les gens commencent à savoir ce que ça veut dire, comment ça marche, ce que ça coûte et ce que ça permet d'économiser. Les grands groupes ont entrepris des démarches environnementales, on en parle dans les milieux professionnels, les syndicats sont demandeurs. Il y a cinq ans, on parlait essentiellement d'environnement : eau, énergie, déchets… Aujourd'hui l'éthique a sa place. On a compris qu'il fallait tendre vers une économie plus propre et plus saine. L'idée de concevoir une autre façon de diriger nos entreprises fait son chemin, avec la prise en compte de l'amélioration des conditions de travail, de la parité, de l'accessibilité, de la traçabilité des fournisseurs, etc.

 

L'intérêt pour la profession d'adhérer à une démarche environnementale est donc réel ?
D'abord, c'est bon pour la planète, ensuite c'est intéressant pour la marche de l'entreprise. Une démarche bien menée permet de réduire ses coûts, de fidéliser son personnel et de séduire la clientèle. C'est aussi un vrai atout pour trouver aujourd'hui des investisseurs et des nouveaux actionnaires tant à l'échelle régionale que mondiale. L'exemple du Maroc, avec son programme 2020, en est une belle illustration. Tous ces sujets seront largement débattus sur le forum d'Ecorismo où nous nous réjouissons d'accueillir cette année Frédéric Lefebvre, secrétaire d'État au Tourisme, Jacques Augustin, sous-directeur du tourisme à la DGCIS, ainsi que les présidents des syndicats nationaux de l'hôtellerie, Roland Héguy, président de l'Umih, et Guylhem Feraud, président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air.


Publié par Propos recueillis par Anne Sallé



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