La fin des pré-enseignes va accentuer la déprime des professionnels

Territoire de Belfort

Publié le 24 juillet 2015 à 13:09

Lors de l'assemblée générale du Territoire de Belfort 2015, Sébastien Goudey, président de l'Umih 90, avait dénoncé vivement l'interdiction des pré-enseignes. Depuis le 13 juillet, les pré-enseignes qui étaient autorisées de manière dérogatoire pour les hôtels, les restaurants ou encore les campings, sont désormais illicites. Dans le département, seuls les activités de fabrication ou de vente de produits de terroir pourront encore bénéficier d'un affichage extérieur et dans la limite de deux panneaux. « Retirer ces panneaux est un frein au développement du tourisme. En aucun cas, aujourd'hui, un téléphone ou une tablette, ne peut remplacer ces panneaux qui permettaient aux gens de faire des étapes au gré d'une promenade, de découvrir des lieux, de dénicher un hôtel ou un restaurant de campagne ». Pour le dirigeant syndical, le manque de visibilité ne va faire qu'accentuer la déprime des professionnels. « En 2014, un grand nombre d'établissements était en redressement ». Les deux problématiques récurrentes sont le manque de trésorerie et des transmissions au point mort, dans un contexte de forte concurrence. « Aujourd'hui, boulangeries et épiceries multiplient les mange-debout. Nous avons même le cas d'un établissement qui fabrique son propre foie-gras. Nos activités sont sous pression. Je regrette le passage en force du gouvernement sur la pénibilité. Nous n'en pouvons plus des lois et des normes ». En 2015, l'Umih 90 a décidé d'inclure gratuitement dans l'adhésion de ses adhérents une assistance juridique. La structure, qui fait partie de la région Franche-Comté, se félicite de la création l'an dernier de l'Umih 25 et d'une région Umih Franche-Comté, présidée par Bernard Champreux, très à l'écoute des besoins du terrain. L'organisme a notamment mis en place une plate-forme d'aide au recrutement et à la sécurisation des parcours qui recouvre les quatre départements. Dans les dernières actualités du Territoire de Belfort, la taxe de séjour est passée au réel, la taxe sur les enseignes de la vieille ville a été supprimée et une montée en puissance des animations semble au rendez-vous. Mais le TGV, qui met depuis décembre 2011, Belfort à 2h13 de Paris, n'a pas eu les effets promis. Michel Vincent-Viry, gérant de l'Hôtel du Grand Tonneau d'Or, situé aux portes de la Vieille ville de Belfort, témoigne : « Nous étions à 63% de taux d'occupation avant et nous sommes descendus à 52%. On nous disait qu'il y aurait de nombreux touristes. Où sont-ils ? C'est la question ». L'établissement, qui fut l'un des plus grands hôtels de la région en 1900, a choisi de combattre la morosité par la rénovation. « Il faut investir, surtout dans les plus mauvais moments pour capter de nouvelles clientèles » confie-t-il. Pour Sébastien Goudey, l'adaptation est d'autant plus compliquée que tout va très vite et que les nouveaux entrants viennent briser un équilibre déjà fragile. « L'implantation de chaînes côté de la gare TGV Belfort/Montbéliard vide sa substance le centre-ville ». A noter, pour finir, parmi les récents outils mis en place par l'Office de tourisme de Belfort, la possibilité pour le visiteur, de découvrir en direct les lieux, du musée au restaurant, ouverts en fonction de la météo et des horaires (terrasse couverte quand il pleut, terrasse ombragée par beau temps, etc).

Publié par Sylvie SOUBES



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