Édito du journal n° 3381 du 13 février 2014 : "Le faux problème de l'euro fort"

Publié le 12 février 2014 à 15:29

D'accord, il y a des sujets d'actualité plus glamour que les taux de change et la balance commerciale qui ne font rêver personne. Mais dans notre beau pays, où chaque lundi amène sur la place publique un bon thème polémique comme le peuple français les adore, c'est au tour de notre monnaie, l'euro, d'être sous le feu de l'actualité.

Plus exactement dans la ligne de mire de notre ministre du Redressement productif - un intitulé que la planète entière nous envie -, 
Arnaud Montebourg, qui a sans soute peur qu'on l'oublie à l'heure du JT de 20 heures et qui attribue à l'exceptionnelle tenue de l'euro sur le marché des changes la grande responsabilité de nos déboires économiques.

A priori, l'argument est imparable : plus une monnaie est forte par rapport à celle de ses concurrents, plus il est difficile pour les exportateurs de proposer des tarifs compétitifs. Encore que cet argument ne vaut que pour les produits susceptibles d'être remplacés par ceux comparables de pays à monnaie faible. Et pas besoin d'être un économiste éminent pour savoir qu'un Chinois amateur de grands crus ne va pas renoncer à son margaux préféré sous prétexte qu'il est facturé en euros plutôt qu'en dollars. Pire, à taux de change inexistant, l'automobiliste français amateurs de ces belles et puissantes allemandes qui se vendent comme des petits pains, en euros, ne va pas choisir une low cost vendue… dans la même monnaie. Le fameux avantage comparatif cher aux théoriciens de l'économie libérale ne réside pas dans le taux de change mais dans la qualité et l'attractivité des productions de chaque nation.

Il en va de même pour les prestations de la profession : la destination France est choisie non pas pour son taux avantageux, puisque l'euro se maintient à un niveau élevé d'appréciation par rapport au dollar et au yen, mais pour son attractivité propre et la qualité de son accueil et de ses infrastructures. Sans oublier que plus de la moitié de la clientèle étrangère qui séjourne dans l'Hexagone est originaire de la zone euro. Il vaut mieux, dans ce cas précis, avoir affaire à des voyageurs détenteurs d'un pouvoir d'achat élevé même si le carburant de leur voiture ou le kérosène des avions coûte plus cher.


Publié par L. H.



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