“On ne veut pas vivre sous tutelle de l’État, on veut vivre de notre métier.” Thibaut Fourdrinier, chef du restaurant La Salle à manger à Marcq-en-Barœul (Nord), possède une terrasse adjointe à son établissement. Il fait donc partie de ceux qui pourraient rouvrir à la mi-mai, si on en croit les dernières annonces présidentielles et gouvernementales. Comme d'autres, il veut en tout cas y croire. Avec une poignée de ses collègues, réunis autour d'un groupe nommé La Belle Équipe, il a ainsi décidé de rouvrir officiellement, et devant la presse, son carnet de réservations, pour préparer dès à présent la réouverture.
“Redonner un peu d’espoir”
L'objectif premier est de “redonner un peu d’espoir à tout le monde en gardant ce contact avec le client et contrer le manque d’activité”, insiste Thibaut Fourdrinier. Des objectifs que La Belle Équipe, marché de chefs et producteurs solidaires, tente en tout cas d'atteindre depuis plusieurs mois maintenant, en proposant du click and collect.
De manière plus pragmatique, la réouverture des réservations est aussi un moyen d'anticiper une potentielle ruée vers les terrasses et de préparer les équipes à la reprise. “Est-ce que les clients accepteront un temps de remise en route de la part des restaurants, s’inquiète Thibaut Fourdrinier. Est-ce que nos cuisiniers n’auront pas perdu la maîtrise de leur métier ?”
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Publié par Pour Aletheia Press, Eléonore Chombart
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