Catherine Quérard, présidente du GNI Grand Ouest, elle-même hôtelière et restauratrice, est en colère : « Il ne faut pas rêver, les métiers du tourisme ne vont pas passer en mode OFF/ON en appuyant sur un bouton ! Chaque semaine supplémentaire de confinement accroit dramatiquement et exponentiellement le nombre de défaillances d’entreprise de notre secteur estimé à ce jour à 30%. Le redémarrage sera d’autant plus lent que les entreprises auront souffert pendant la crise. Aucun entrepreneur de notre secteur n’en sortira indemne et pas davantage les collaborateurs. Plus globalement, c’est toute la destination France qui va pâtir des difficultés des entreprises touristiques » affirme-t-elle, dénonçant ce mécanisme : « les pertes engendrées par les fermetures de nos établissements ne permettront ni de rembourser les emprunts, ni les charges fiscales et sociales tout en investissant dans l’outil de production. Pour être clair, on ne rembourse pas des pertes avec de la dette (PGE). C’est comptable ! Avec un trimestre de fermeture, la logique comptable est aussi cruelle qu’arithmétique. La reprise d’activité sera progressive, à l’inverse des charges fixes et de nouveaux impôts induits par cette crise ». La responsable syndicale tape du poing. Pour toute entreprise ‘indépendante patrimoniale’ ayant été contrainte de fermer, la formule : zéro chiffre = zéro charge doit être appliquée. Pour Catherine Quérard, tous les acteurs doivent accepter de s’engager immédiatement. Le GNI Grand Ouest réclame aussi « une automatisation des aides par les services publics sans que nos entreprises aient besoin de les « quémander », à défaut la mise en place d’un guichet unique pour faciliter le recours à ces dispositifs ».
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mardi 21 avril 2020