Comment les hôteliers lyonnais surmontent la crise

LYON (69) Si à Lyon l'activité redémarre, les hôteliers doivent toutefois adapter leur communication et mettre en place un protocole sanitaire afin de rassurer la clientèle, tout en réorganisant leurs équipes. Exemple avec MiHotel et Arteloge, deux groupes indépendants à l'implantation locale et au positionnement différent.

Publié le 23 juillet 2020 à 16:13

Malgré le contexte incertain, on ne va pas s'arrêter de vivre ! Il faut plus que jamais aller de l'avant, car il y a toujours des perspectives dans nos métiers.” Nathalie Grynbaum, cogérante de MiHotel a choisi la voie de l'optimisme. Cette entrepreneuse dynamique, qui a lancé avec son associée Stéphanie Marquez l'enseigne MiHotel, compte bien résister à la crise. Il faut dire que leur concept se démarque de l'hôtellerie classique, puisque MiHotel propose des suites haut de gamme au design contemporain réparties dans des immeubles de standing au cœur de la Presqu'île et du Vieux-Lyon. Ici, pas de desk ni de clef, car tout est digitalisé. De plus, la réservation se fait en ligne pour obtenir son code afin d'accéder à l'une des 40 suites du groupe. Les clients peuvent également personnaliser leur séjour (plateaux repas, cours de yoga, box thématiques...). “Notre concept rassure aujourd'hui les clients, car comme il n'y a pas de desk, il n'y a pas de contact avec autrui. De plus, on communique beaucoup sur les réseaux sociaux, notamment sur nos méthodes de nettoyage. Par exemple, tout est nettoyé à la vapeur à 107 °C et sous haute pression”, assure Nathalie Grynbaum.

Si les touristes, notamment étrangers, font aujourd'hui défaut, le concept séduit toutefois bon nombre de Lyonnais pour une staycation. “Beaucoup de couples viennent pour décompresser après cette période stressante. Mais on a aussi récupéré la clientèle business qui apprécie notre concept. Au final, on affiche 70 % de taux d'occupation, même si on a dû baisser nos prix. En tout cas, on compte bien poursuivre notre développement”, assure la co-gérante. En effet, les deux associées viennent d'ouvrir trois nouvelles suites au sein de la Tour Rose (ce qui en fait 14 en tout). Et n'ont pas renoncé à leur projet de s'installer à Lille l'an prochain avec 18 suites dans un bel édifice ancien. Elles prévoient également 20 nouvelles suites à Lyon d'ici deux ans. En revanche, le projet de s'installer à Bruxelles est annulé, et en stand-by à Paris. “On est sur une bonne dynamique même si on est sur le qui-vive. La rentrée de septembre-octobre sera décisive, tant au niveau économique que sur le plan sanitaire”, reconnaît Nathalie Grynbaum.

Un guide de bonnes pratiques à Arteloge

Du côté du groupe Arteloge, la reprise s'effectue, elle aussi, malgré tout. Le groupe lyonnais, qui appartient à la famille Giorgi, compte notamment six hôtels de 3 à 5 étoiles (dont les fleurons la Villa Florentine et l'hôtel Lyon Métropole), cinq restaurants et brasseries ainsi que deux spa. Soit 360 salariés répartis sur neuf sites à travers la ville. Si le groupe a rouvert l'ensemble de ses établissements le 11 mai dernier, il a toutefois refermé depuis deux de ses hôtels 3 étoiles, le Lyon-Ouest et l'Hôtel des congrès. “Au début, on a voulu tester le marché, mais comme on est positionné sur une clientèle business, on a préféré concentrer cette activité sur deux hôtels, au lieu de quatre. Cela évite de diluer la clientèle, et cela nous a aussi permis de mutualiser les équipes”, explique Hervé Philippon, directeur du groupe Arteloge. Pour rassurer la clientèle et l'accueillir en toute sécurité, le groupe a également rédigé un 'guide de bonnes pratiques Covid-19' de 15 pages destiné autant aux clients qu'aux salariés. Il  explique en détail les protocoles à respecter au niveau de la distanciation sociale (marquage au sol, plaque de plexiglas à l'accueil...), les procédures de nettoyage et de désinfection, les règles d'hygiène... “On a également formé nos directeurs qui ont eux-même formé leurs chefs d'équipe. De même, on a dû adapter notre offre. On a, par exemple, fermé les jacuzzi dans les spas, et retiré quelques appareils dans la salle de sport”, explique le directeur.

Pour l'heure, la reprise est là avec des taux d'occupation qui diffèrent d'un établissement à un autre (66 % pour la Villa Florentine, 50 % pour le Métropole, 45 % pour les hôtels 3 étoiles). Pour autant, le groupe compte, lui aussi, poursuivre sa politique de développement, avec par exemple la rénovation du spa de l'hôtel Métropole et la construction d'un économat central (unité de production) pour 2022. En revanche, le projet d'un nouvel hôtel à Genas, près de Lyon, a été gelé. “Pour l'heure, le groupe se porte bien, même si l'on reste inquiet comme tout le monde”, conclut le directeur.

 

#Arteloge# #MiHotel# #NathalieGrynbaum# #StéphanieMarquez# #HervéPhilippon#


Publié par Stéphanie Pioud



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