Autodiagnostic
- Ressentez-vous fréquemment des ballonnements, une sensation de trop-plein ou une lourdeur après vos repas ou en fin de service ?
- Vos humeurs sont-elles instables, avec des moments de nervosité, d’irritabilité ou de découragement, sans cause évidente ?
- Votre niveau d’énergie chute-t-il brutalement dans la journée, notamment après les repas ?
- Votre poids tend-il à augmenter sans que vos apports changent, ou avez-vous du mal à perdre quelques kilos malgré vos efforts ?
- Souffrez-vous d’un sommeil léger, entrecoupé, ou avez-vous du mal à récupérer entre deux journées intenses ?
- Votre digestion est-elle accompagnée de symptômes récurrents (gaz, nausées, reflux, transit irrégulier) auxquels vous avez fini par vous habituer ?
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Ces signaux ne sont pas anecdotiques : ils traduisent souvent une perte d’énergie digestive, avec un impact en cascade sur la vitalité globale, la concentration, la posture ou même la qualité de vos interactions en cuisine. À force d’être dans le don, dans l’action, on en oublie de s’observer. Et on s’abîme de plus en plus. Bonne nouvelle : la cuisine peut être votre premier levier de régulation. Et ça marche, sans trop d’efforts ! Voici cinq leviers à activer pour retrouver votre performance.
5 leviers à activer pour retrouver votre performance
Quand vous alimentez-vous ?
Le timing qui vous correspond dépend de votre nature, de ce qu’on appelle votre chronotype. Ce sont deux rythmes biologiques différents plus ou moins marqués selon les individus. Selon les traditions chinoises ou les chronotypes modernes, vous êtes plutôt yin (ours) ou yang (loup). Être en phase avec votre nature et avec votre énergie est important pour votre vitalité. Les repas sont des moments où vous faites le plein d’énergie.
Chronotype Ours (Yin)
• Sédentaire
• Héritier des éleveurs et agriculteurs
• Passif
• Calme
• Apprécie la régularité
• Préférence pour le végétal
• A faim dès le matin
• Aime manger lentement et à heures régulières
• Couche-tôt, lève-tôt
• Se retire et s’isole quand il ne va pas bien
Chronotype Loup (Yang)
• Nomade
• Héritier des chasseurs-cueilleurs et pêcheurs
• Actif
• Conquérant
• Agit plutôt en fonction de ses pulsions
• Préférence pour les protéines animales en particulier les viandes
• Petit-déjeune plus tard voire préfère le brunch
• Aime manger vite et quand il a faim
• Couche-tard, lève-tard
• Se met en colère quand il ne va pas bien
1. Déterminez le bon timing pour prendre vos repas
D’un point de vue statistique, vous avez plus de chance d’être yang/loup, car cette nature est surreprésentée chez les chefs de cuisine. Quand vous vous levez, vous avez besoin de mettre la machine en route, donc pas besoin d’un petit déjeuner. En revanche, vous avez besoin d’un choc d’énergie avant la mise en place, sous le coup des 10 heures, n’hésitez pas à prendre un snack.
Et si vous avez des enfants avec une nature yang/loup, idem, ne les forcez pas à prendre un petit déjeuner avant d’aller à l’école, c’est contre-productif.
Ensuite, déjeunez après le service à 15 heures. Et là, il faut s’y astreindre, ne le court-circuitez surtout pas avec du grignotage. N’oubliez pas que vous agissez plutôt en fonction de vos pulsions. Si vous préférez, l’option brunch à 11 heures peut aussi vous convenir.
Si vous êtes plutôt yin/ours, déjeunez avant le service à 11 heures, puisque vous avez pris votre petit déjeuner tôt. N’oubliez pas que la régularité vous convient mieux.
2. Dites stop au grignotage
Vous savez que le grignotage, n’est pas bon. Mais savez-vous pourquoi ?
Parce que vous multipliez le nombre de fois où la digestion se met en route, digestion qui consomme de l’énergie et qui fatigue. De plus, vous envoyez un mauvais signal de quantité au corps, il interprète cela comme un manque, alors il crée des réserves, il stocke pour parer l’éventuel manque.
3. Non au repas unique tard le soir
Vous êtes persuadé que manger va vous fatiguer et que pour rester concentré sur tout le travail que vous avez devant vous, cela nécessite d’avoir faim. Donc vous ne mangez pas du tout de toute la journée. Alors qu’il est tout à fait possible de manger digeste (c’est-à-dire qui ne nécessite pas trop d’énergie pour digérer). Du coup, vous mangez énormément, tard le soir, à une heure où votre corps n’est pas du tout programmé pour cela. Vous augmentez en plus les risques de mal dormir.
4. Privilégiez le cuit et respectez l’ordre végétal → protéines → fibres → sucre
Quoi mettre dans votre assiette ?
Aliment cuit
→ se digère plus facilement
→ moins d’énergie dépensée pour digérer
→ moins de fatigue
Aliment cru
→ se digère moins facilement
→ plus d’énergie dépensée pour digérer
→ plus de fatigue
En vous alimentant, vous apportez de l’énergie à votre corps, mais en digérant vous en dépensez. Si l’aliment est cru, la digestion va commencer par le “cuire”, ce qui consomme de l’énergie.
Dans les périodes de maladie, en plein cœur de l’hiver, en période de grosses chaleurs et de temps très sec, votre capacité digestive est affaiblie. Donc les salades, avec leur côté fraîcheur, sont à proscrire. Privilégiez la ratatouille ou les légumes poêlés, même servis froids :
• Petite entrée végétale (cru ou cuite selon les circonstances donc, l’option cuisson al-dente est un bon compromis) ;
• protéine (source d’énergie) ;
• céréales (les légumineuses apportent une satiété durable) ;
• douceur sucrée (la saveur douce a une fonction calmante et est favorable à la digestion, le sucre a mauvaise presse mais c’est son absorption en excès qui pose problème).
Et l’eau ?
L’hydratation est essentielle, mais elle se fait de préférence en dehors des repas et toujours sans sucre. On évitera l’eau très froide, trop agressive pour l’estomac : toute agression représente en effet une dépense d’énergie inutile.
Au cours du repas, si la soif se fait sentir, on privilégiera une petite quantité d’eau plate. En revanche, l’eau gazeuse sera réservée à la fin du repas : elle soutient alors la digestion. La consommer en plein milieu du repas fragiliserait au contraire le processus digestif en ajoutant du gaz dans l’estomac.
5. Mangez moins vite
Comment vous alimentez-vous ?
Plus vous mangez vite (sans mâcher), plus la digestion est difficile, plus vous consommez d’énergie pour digérer et plus vous êtes fatigué.
Mangez aussi consciemment et dressez correctement votre assiette. La plâtrée au coin du passe en cinq minutes, c’est non !
En conclusion
Vous voyez, rien de sorcier, ici pas d’interdiction pour retrouver sa vitalité et sa performance, juste des ajustements à effectuer et reprendre (prendre ?) l’habitude de s’observer, de s’écouter, de mieux se connaître, en un mot, de penser à vous.
Publié par Olivier Milinaire, avec l'expertise d'Émilie Félix
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