#Attractivité : l'impact des avantages financiers (2/3)

Si la rémunération n'est plus le critère numéro 1 des salariés, elle reste évidemment importante. Et outre le salaire, d'autres avantages peuvent faire la différence pour des collaborateurs, actuels ou futurs : intéressement, primes, mutuelle, comité d'entreprise externalisé… diverses possibilités existent, même pour les petites entreprises.

Publié le 23 mars 2022 à 16:25

De nombreux professionnels proposent aujourd’hui des salaires au-dessus des grilles officielles. “Nous devons compenser une partie des contraintes horaires par un salaire plus attractif. Nous avons fait l’effort de verser 200 à 300 € net de plus par salarié – soit une augmentation de 20 % environ, selon le poste et l’ancienneté”, explique Rudy Carnis, patron du restaurant Le Bergerac, à Morancez (Eure-et-Loir). Il emploie trois salariés et quatre apprentis. Pour absorber le coût supplémentaire, il a modifié son offre. “Avant, nous proposions un menu du jour et une carte gastronomique. Nous avons basculé vers une carte bistronomique, avec des produits intermédiaires mais d’une gamme supérieure à ceux du menu du jour. Résultat : le ticket moyen a augmenté de 20 € à 30-35 €. Même si nous notons une déperdition de clients, au final cela amortit les augmentations de salaire”, décrit-il. Michel Santos a lui augmenté les salaires de 15 à 30 % net, selon le poste. “On ne peut passer outre ces revalorisations. Nous avons l’avantage d’être situés dans un département en Zone de revalorisation rurale (ZRR), et à ce titre, bénéficions la première année d’activité d’une exonération importante sur certaines charges”, souligne le gérant, qui a ouvert le Bistrot Guinguette à Rodez (Aveyron) en août 2021.

Intéressement et primes

Le groupe Heintz Immobilier et Hôtels, comptant dix établissements hôteliers dans l’Est de la France, a revu au 1er janvier sa politique salariale globale. Les salaires de base ont été revalorisés de 2,2 à 3,5 %, notamment selon les compétences des collaborateurs (comme la maîtrise de l’anglais). “Nous valorisons également la fidélité avec une prime d’ancienneté brute annuelle sur cinq paliers. Par exemple dix ans d’ancienneté correspondent à une prime de 3 % du salaire de base”, explique Christophe Thiriet, associé du groupe en charge du développement, et président de l’Umih de Moselle. À Rodez, Benjamin Bergès, patron de la brasserie le Coq de la Place, a fait le choix de verser en fin d’année une prime dont le montant varie entre 500 et 1 000 € net par salarié, selon le grade et la durée de présence de celui-ci. Gérant de trois établissements, il totalise 37 employés. Il compense l’augmentation des coûts par des ventes additionnelles : “Nos collaborateurs sont formés sur les bières, les vins et autres alcools, et encouragés à mettre en avant des produits pour des accords mets-vins”, dit-il. À la brasserie, son restaurant le plus ancien, il a mis en place un intéressement calculé sur un pourcentage du bénéfice net après impôt. Les salariés ont le choix de récupérer l’argent ou de le déposer sur un plan épargne entreprise (PEE). Dans ses deux autres établissements, qui ne fonctionnent pas sur les mêmes amplitudes horaires ni avec le même débit, il a versé la prime Macron.

Avec un seul restaurant, Rudy Carnis propose également un intéressement, qui représente environ 100-150 € de prime pour chacun (à temps plein). Quant au groupe Heintz (180 employés), son intéressement est basé sur la performance des hôtels : “Nous avons estimé un montant entre 700 et 1 200 € quasiment net, par an et par salarié, pour un temps plein”, indique Christophe Thiriet.

Ne pas négliger les autres avantages

Il met en avant d’autres avantages : mutuelle et prévoyance d’entreprise, prime de cooptation de 100 € brut par candidat coopté, financement partiel de l’assurance Continuelle (permettant de constituer un capital en cas de cancer), cartes cadeaux de 171€ lors d'une naissance ou d'un mariage… Depuis septembre 2021, Rudy Carnis a lui opté pour le comité d'entreprise externalisé WiiSmile. Non chargé, il alloue un montant tous les mois à chaque salarié. D’autres proposent une prime de transport ou une indemnisation des kilomètres parcourus pour venir travailler. Nathalie Baudoin, gérante de l’hôtel Le Glacier Logis à Orange (Vaucluse), a même déjà aidé à l’achat d’un moyen de transport, par une avance du salaire ou par un prêt. La clé serait-elle de donner pour recevoir ?

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Publié par Laetitia Bonnet Mundschau



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